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Archives 01/2021
En route vers la cochlocratie  -  par GillesBressiere

En route vers la cochlocratie
(la cochlocratie : c’est le gouvernement par la populace)

Pour le gouvernement d’Emmanuel Macron la route vers la cochlocratie a d’abord été limitée à 80 km/heure puis corrigée par la taxe carbone qui devait être appliquée aux automobilistes. Cette correction engendra celle infligée au gouvernement par les gilets jaunes.
A cela s’ajoute le projet de faire circuler de nombreuses voitures-radars, confiées au secteur privé, pour traquer le moindre dépassement de la vitesse autorisée et sanctionner le fautif par 45 € ou 90 € d’amende et surtout par la perte d’un point sur son permis de conduire (on constate que 95 % des PV punissent des infractions légères de quelques km/heure au-dessus de la vitesse permise). L’objectif du gouvernement c’est d’atteindre 12 millions de voitures flashées par an contre 1,5 million actuellement. 
Il faut savoir que chaque année 220 000 usagers perdent leur permis de conduire dont environ le tiers perdent en plus leur emploi (chiffres révélés par la Ligue de Défense des Conducteurs).
12 millions de points perdus (8 fois plus que maintenant) devraient entraîner annuellement 1 760 000 suppressions de permis incluant environ 600 000 pertes d’emploi (représentants, ouvriers, livreurs, infirmières, etc.). Ce sont des familles entières qui seront impactées par le chômage d’un de leur membre. Voilà une future foule de mécontents à prévoir. 
Sanctionner un modeste excès de vitesse par une amende, il n’y pas grand-chose à redire, mais faire perdre en plus 1 point systématiquement deviendra une erreur quand la machine à flasher s’emballera pour atteindre un total exorbitant.
Cette sanction excessive c’est le plus sûr moyen d’être en route vers la cochlocratie avec les débordements prévisibles de foules lyncheuses excédées. 
Le changement d’échelle du système punitif (multipliée par huit) des petites infractions devrait admettre un assouplissement (ne plus faire perdre un point sur le permis de conduire) en ne conservant que l’amende de 45 € ou de 90 €.

Par ailleurs, la gestion calamiteuse du Covid-19 avec sa vaccination erratique a aussi fait couler beaucoup d’encre. La sur-administration française avec ses nombreux services pléthoriques a révélé son inefficacité congénitale et, parallèlement, l’incapacité de l’Etat à se réformer. 
C’est cette incapacité de l’Etat à s’adapter à une situation nouvelle associée au déni du réel et à ses conséquences qui est le plus à craindre.

Dans « Savoir pour pouvoir » (Gallimard)  Cornut-Gentille, député LR, livre un diagnostic implacables sur nos politiques. (Le Point n°2528 du 28 janvier 2021) :  
«(…) Le Point: Tout commence, écrivez-vous, par un déni de la réalité par les politiques et le pouvoir. À quoi tient-il?
François Cornut-Gentille: Nous avons changé de monde sans en prendre la mesure. Le déni tient à deux raisons. Il y a d'abord une conception naïve du pouvoir qui conduit ce dernier à ignorer les réalités qu'il ne maîtrise pas. Cela concerne l'exécutif, incapable d'admettre une situation qui rend obsolètes ses outils d'action. D'où le succès des populismes. Le problème est qu'eux-mêmes sont dans le déni avec leurs solutions simplistes ou magiques.
Cette absence de diagnostic est aggravée par l'explosion médiatique. Ce que j'appelle la révolution des «marques». La compétition féroce pour accéder aux médias a rendu impossible la compréhension du réel. Modérés ou extrémistes, progressistes ou populistes, tous sont devenus des marques portées à la surenchère, au clash et à la paranoïa pour survivre dans l'ordre médiatique et sur les réseaux sociaux. A l'instar des Pigeons, ces entrepreneurs du Web, sortis de nulle part, qui ont fait fléchir le gouvernement Ayrault en trois jours, l'obligeant à retirer la taxation des plus-values sur les cessions d'actifs qu'il envisageait d'appliquer. Dès lors, il n'y a plus de débat politique, mais une foire d'empoigne à laquelle plus personne ne peut s'intéresser. (…) »
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Un autre aspect de la route qui mène à la cochlocratie c’est la propension d’une bande de copains, anciens de l’ENA, à truster tous les leviers du pouvoir en se distribuant des postes à vie plus ou moins utiles mais toujours anormalement trop bien rémunérés. Cela dans la plus grande opacité au point que la Cour des Comptes leur en fait parfois le reproche (très discrètement). Ce sont des gâches sans contrôle dont les salaires font l’objet d’un secret ultra-confidentiel pour en éviter toute publicité. 
Ca énerve le populo car c’est maintenant devenu un secret de Polichinelle. Il est de notoriété publique que leurs revenus exorbitants, parfois nets d’impôts, n’ont aucune corrélation avec l’utilité de leur travail pour le pays.
Le livre « Les intouchables d’Etat » (Robert Laffont) de Vincent Jauvert enfonce le clou en révélant que 100 à 150 cadres de Bercy gagnent plus que le Chef de l’Etat. C’est environ 600 hauts fonctionnaires qui perçoivent, plus ou moins indûment, des rémunérations supérieures à celle du Président de la République. Vincent Jauvert a découvert des revenus annuels de 250 000 € voire 300 000 € pour certains de ceux qui décident de ces nouveaux règlements et lois qui engendrent de nouvelles contraintes à infliger aux Français. Notamment ces hauts fonctionnaires ultra-protégés qui sont, par exemple, les rédacteurs de la loi El Khomri sur la flexibilité du travail. Loi qu’ils ne s’appliqueront évidemment jamais à eux-mêmes. 
Cette rapacité, cette absence d’exemplarité et d’éthique font naturellement le lit des populistes.  
Bonnets RougesGilets JaunesEtc… En route pour la cochlocratie…

La cochlocratie, ce n’est pas un souhait, c’est une crainte ; car la populace exaspérée est trop irrationnelle pour pouvoir bien gouverner notre pays.
Alors avec un peu de câlinothérapie : en édulcorant certaines réglementations handicapantes voire en supprimant les plus insupportables (comme l’a fait Donald Trump en arrivant au pouvoir – même lui !), devrait conduire à l’apaisement général (dont celui des paysans notamment, maltraités par l’administration, dont le taux de suicides est alarmant !). Il faudra aussi cesser de gaspiller « un pognon de dingue » à entretenir une technocratie pléthorique inefficace ; et tant pis pour certains hauts fonctionnaires médiocres, seulement dignes de bénéficier de l’aide de Pôle-emploi.

On apprend que l'Etat français a été traîné en justice par des écologistes pour n'avoir pas été en voie de respecter les 'Accords de Paris' de baisser de 40% ses émissions de gaz à effet de serre. Le Tribunal doit rendre sa décision sous peu.
 La France n'émet que 0,9% de la pollution mondiale, grâce à l'énergie nucléaire. Cependant elle est sommée judiciairement de respecter cet engagement imprudent de descendre à 0,55 % des émissions totales (et de réduire de surcroît la part du nucléaire, dans sa production d'électricité : de 70 % à 50 %). L'Allemagne, en abandonnant le nucléaire, émet 2,7 % de gaz à effet de serre par rapport aux émissions additionnées de tous les pays. Si elle abaisse elle aussi son taux de 40 % il ne descendra qu'à 1,60 %.

Vouloir taxer jusqu'à l'os un pays vertueux c'est vraiment l'apanage de cette populace agressive de Khmers verts. Cochlocratie des foules en délire quand tu nous tiens.

Le professeur Philippe Juvin fustige lui aussi la cochlocratie de cette foultitude de services administratifs redondants qui nous gouvernent sans être élus. (Extrait de l’éditorial de Franz-Olivier Giesbert dans Le Point n°2529 du 4 février 2021) :
Chef du service des urgences de l'Hôpital européen Georges-Pompidou, Philippe Juvin dresse un état des lieux accablant du système sanitaire le plus coûteux du monde, qui, pendant la crise, a toujours eu un train de retard, miné qu'il était par une bureaucratie fabriquant de la nuisance pour se donner de l'importance. 

Publié le 31/01/2021 11:19  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Qui a dit "République bananière" ?  -  par GillesBressiere

Qui a dit "République bananière" ?

Extraits de l'éditorial de Franz-Olivier Giesbert: 'Bienvenu dans le «nouveau monde»' 'Le Point' n°2526 du 14 janvier 2021:

Comme au temps des «heures les plus sombres de notre Histoire» - pour reprendre la logomachie du camp du Bien -, les syndicats SUD et CGT de l'Éducation ont dénoncé publiquement Fatiha Agag-Boudjahlat, professeure d'histoire-géo et militante laïque, auprès de son recteur d'académie et du président du conseil départemental de la Haute-Garonne. Son crime: avoir évoqué, sur les réseaux sociaux, le cas de cinq élèves de son établissement, «venus de l'étranger», qui avaient refusé d'observer la minute de silence en mémoire de Samuel Paty, l'enseignant décapité l'automne dernier.

Comme les sinistres collabos de «Je suis partout», qui, dans les années 1940, désignaient les juifs à la vindicte de la milice, SUD et la CGT ont donc fait de Mme Agag-Boudjahlat une cible pour les islamistes et les très violents «antifa». Grâce soit rendue à Jean-Michel Blanquer qui a eu, comme d'habitude, la réaction qu'il fallait: «C'est proprement hallucinant.» Le ministre a annoncé, par ailleurs, qu'elle devrait bénéficier d'une «protection fonctionnelle». Est-ce donc la France que nous chérissons tant, ce pays où les syndicats mouchardent les enseignants qu'ils sont censés défendre dans un contexte difficile?

Ces syndicats, perroquets de l'ultragauche, n'ont pas de morale, on le savait déjà, mais les magistrats en ont-ils encore, eux? La question mérite d'être posée après le stupéfiant communiqué de François Molins, procureur général près la Cour de cassation, annonçant, la semaine dernière, qu'une information judiciaire était ouverte contre le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, pour «prise illégale d'intérêts». Devant une telle énormité proférée par une si haute autorité, il y a de quoi tomber de sa chaise: pour prévenir précisément d'éventuels conflits d'intérêts, Jean Castex n'a-t-il pas, depuis plusieurs mois, la charge des dossiers qui ont un lien avec les activités d'Eric Dupond-Moretti quand il était avocat?

Qu'importe le droit, pourvu que le Parquet national financier soit lavé plus blanc. Comme l'a révélé l'enquête explosive de Marc Leplongeon dans le Point (« La nouvelle affaire des écoutes », 25 juin 2020), le PNF a commis une faute grave: dans le cadre de sa guéguerre judiciaire contre Nicolas Sarkozy, trois de ses magistrats recherchaient frénétiquement la supposée «taupe» qui aurait averti l'ancien président et son avocat Thierry Herzog qu'ils étaient sur écoute. Dans ce but, ces juges n'avaient pas hésité à mettre leur nez dans les facturations téléphoniques détaillées de plusieurs grands avocats, dont Eric Dupond-Moretti. Une pratique, typique des républiques bananières, impensable dans un État de droit.

Dans cette affaire, s'il y a un coupable, c'est la victime de la machine judiciaire, en l'espèce Éric Dupond-Moretti, qui avait osé déposer une plainte avant de la retirer quand il est devenu garde des Sceaux. Une enquête administrative avait néanmoins été ouverte, ce qui est la moindre des choses, à propos des agissements des trois magistrats du PNF. En accord avec les syndicats, les plus hautes autorités judiciaires ont apparemment décidé qu'elle n'aurait pas lieu. Une réaction bassement corporatiste. Circulez, il n'y a rien à voir, telle est la nouvelle «devise» de notre justice.
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Ce déplorable état des choses perdurera tant que ne seront pas instaurées des Commissions Ethiques (composées de citoyens tirés au sort) pour corriger les nombreuses bavures judiciaires qui crucifient l’État de droit. 
Verrons-nous, un jour proche, ‘un Homme ou une Femme d’Etat’ qui œuvrera
pour parfaire la Révolution française en faisant vraiment appliquer pleinement les termes de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ? 

Feuilleton arMen Charpentier 33ème et dernier épisode : cliquer Ici

L'intégrale du livre arMen Charpentier : (téléchargeable gratuitement) cliquer Ici

Ce livre explique la désindustrialisation de la France. Il analyse les effets désastreux d'une technocratie incompétente plus préoccupée à se maintenir au pouvoir plutôt qu'à administrer efficacement et avec éthique notre pays. Passe-droit et copinage douteux sont monnaie courante pour dorloter financièrement des canards boiteux ou favoriser des grosses boîtes au détriment des entreprises qui mériteraient d'être soutenues.

Publié le 14/01/2021 13:07  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
La tectonique des peuples  -  par GillesBressiere

La tectonique des peuples

Il y a deux sortes de volcans : ceux qui explosent d’un coup après avoir accumulé une énorme pression en causant un terrible désastre et ceux dont la lave fluide s’écoule calmement et continûment sans faire trop de dégâts.
Quand les peuples sont bien gérés avec des fonctionnaires qu'ils sentent à leur service, ils sont relativement paisibles. Quand les peuples subissent une pression continuelle excessive il arrive un moment où ils se rebellent plus ou moins violemment. Les dictatures durent souvent longtemps mais jamais indéfiniment. L’URSS et les pays de l’Europe de l’Est ont eu à l’éprouver tout comme les colonels grecs qui ont dû lâcher le pouvoir, etc.
Le peuple de France est exaspéré par des pressions croissantes : de plus en plus de contraintes administratives stérilisantes avec de plus en plus d’impôts, des routes mal entretenues avec des radars trop punitifs pour les faibles dépassements, etc. Le suicide massif des paysans victimes d’une administration tatillonne en est un des symptômes. Notre institution judiciaire est à la ramasse, souvent complice des délinquants (les squatters, notamment, protégés par une loi inepte) et laxiste avec ceux des zones de non-droit où les pompiers, les médecins et les policiers sont victimes de nombreux traquenards. Quand l’AME (aide médicale d’Etat) coûte annuellement environ un milliard d’euros au profit d’immigrés clandestins (c’est à dire qui ne devraient pas être là) et que les hôpitaux crient misère avec trop peu de lits de réanimation (insuffisants pour l’actuelle pandémie, conduisant l’Etat à décréter des mesures sanitaires ruineuses), ça énerve le populo qui ne bénéficie pas d’autant de prestations médicales gratuites. Etc. Etc. Etc.


La tectonique des peuples, comme la tectonique des plaques avec ses tremblements de terre et ses tsunamis, s'apparente à la théorie mathématique des catastrophes. Une catastrophe arrive sans prévenir avec rien qui laisse à penser qu’elle peut se produire parce qu’elle survient toujours produite par une cause apparemment mineure. En Tunisie, dont la dictature ronronnait tranquillement, sûre d’elle-même, il a suffit qu’un marchand ambulant s’immole par le feu après avoir été victime d’un fonctionnaire trop zélé pour embraser la société dans ce qui a été appelé le printemps arabe. C’est comme l’eau en surfusion, il suffit d’un micro-glaçon pour qu’elle gèle d’un coup complètement. Un Etat tracassin qui met son peuple sous tension est en réalité en équilibre instable, comme l’eau en surfusion, un rien peut déclencher une révolte incontrôlable. Il aurait évidemment fallu que les gouvernants prennent conscience de ce risque et relâchent préalablement la pression. Une petite taxe supplémentaire coûte beaucoup plus cher en dégâts que ce qu’elle aurait rapporté quand il faut l’abandonner sous la pression de la rue. Une petite tracasserie de trop et c’est la goutte qui fait déborder le vase.
Si la pression technocratique ne s’allège pas, ne s’humanise pas, un jour ça pètera. Les gilets jaunes en sont déjà un petit avertissement…

Ce billet se voit par hasard conforté par l’analyse de Franz-Olivier Giesbert dans son dernier éditorial (Le Point n° 2525 du 7 janvier 2021) :

La France se tiers-mondise-t-elle ?

Mais que nous arrive-t-il? N'est-il pas temps de se bouger et de sonner le tocsin, si les cloches de l'église n'ont pas été volées? A l'aube de 2021, deux dangers menacent la France: l'américanisation par le politiquement correct (pour la tête) et la soviétisation par l'hyperbureaucratie (pour le reste du corps).

La France a inventé le communisme droit-de-l'hommiste, sans État policier. Avec au moins 56 % de dépenses publiques par rapport au produit intérieur brut, elle bat tous les records des pays développés: son économie n'est donc en rien «libérale», ô le gros mot, contrairement à ce que nous répètent les tristes sires de la «pensée magique», notamment dans les écoles et les universités.

Les présidents passent, l'hyperbureaucratie prospère. En la matière, la France vient encore de se distinguer: le 1er janvier, 516 personnes seulement avaient été vaccinées contre le coronavirus. C'est peu de dire que nous figurions au bas du tableau. Nous étions même distancés et humiliés par des pays comme la Roumanie (10 829) ou la Pologne (47 600). Sans parler de toutes les grandes nations, qui, bien sûr, caracolaient très loin devant nous.
N'en déplaise aux désinformateurs officiels, si l'on rapporte le nombre de morts du coronavirus à celui de la population, nous faisons à peine mieux que les États-Unis et pire que la Suède, deux pays qu'ils pointent sans cesse du doigt. Jusqu'à présent, nous étions arrogants. Avec l'affaire des vaccins, nous sommes devenus ridicules. Ces chiffres accablants sont le symptôme de notre déclassement, d'une forme de tiers-mondisation.
Notre personnel médical étant l'un des plus performants au monde, ceux qui nous gouvernent n'ont aucune excuse: ils ont laissé la main à la bureaucratie qui le chapeaute et qui a encore donné toute sa mesure. Pinailleuse et envahissante, elle ne fait rien mais elle bloque tout. La France et l'Allemagne sont les deux pays développés qui dépensent le plus pour leur système de santé: respectivement 11,3 et 11,2 % du PIB. Mais le nôtre est suradministré. D'où notre handicap. Le phénomène n'est pas nouveau.

Il y a des siècles que nous vivons sous la férule d'une bureaucratie paperassière. Dans Les Origines de la France contemporaine (Robert Laffont, collection «Bouquins»), son grand livre, l'historien Hippolyte Taine racontait comment, avant 1789, l'Ancien Régime s'était délité sous le poids d'une «centralisation grossière, sans contrôle» mise en œuvre par «une armée de petits pachas». Depuis, nos révolutions n'ont fait que surajouter de nouvelles couches administratives.
La France n'en a pas moins continué à aller de l'avant. Mais, alors que les pays dits émergents, surtout en Asie, deviennent de plus en plus concurrentiels, il devient désormais urgent pour elle de dégraisser son mammouth. Gageons que la débureaucratisation sera l'un des thèmes de campagne du président sortant en 2022, comme en 2017, comme auparavant, elle fut l'antienne de ses prédécesseurs. Mais puissent les belles promesses ne plus engager uniquement ceux à qui elles ont été faites!
La bureaucratie n'est-elle pas consubstantielle à la France? Si le corps de notre pays souffre depuis toujours d'obésité administrative, sa tête est atteinte, elle, par un nouveau virus, l'américanite. À l'heure où tout se perd, les repères et les valeurs, elle remplit de plus en plus nos têtes de fixettes made in USA: l'exaltation des communautarismes, la haine de la laïcité, le rejet de l'universalisme, l'obsession de la couleur de peau sous couvert d'antiracisme, le culte des quotas, de la théorie du genre, etc. Sans parler de la dénonciation et de l'ostracisation («cancel culture»). Autant de tics idéologiques qui rongent souvent nos contemporains, comme des puces.

Il n'est de jour où l'américanite ne frappe. Dernière victime: Ibrahim Maalouf, trompettiste franco-libanais à succès. Après le traditionnel concert du Nouvel An de l'Orchestre philharmonique de Vienne, il a déploré que celui-ci ait été «tristement remarqué pour son manque de diversité ethnique.» Saperlotte ! La grande et superbe violoniste Zhang Zhang lui a aussitôt répondu en postant des photos de l'Orchestre philharmonique de Chine et de celui de Kinshasa, où il apparaît que les Blancs ne sont pas représentés. Avant de dénoncer la «haine» manifestée par Maalouf et sa pratique de la «cancel culture», elle a aussi observé que, pour les orchestres, le concours de recrutement se fait derrière un paravent pour que le jury ne puisse pas voir les candidats, leur couleur de peau, s'il s'agit d'un homme ou d'une femme, et ne juger que la qualité de leurs performances.
Las! Aux yeux des adeptes de la cancel culture, la performance passe après l'état civil, l'ethnie et le reste. C'est à la bureaucratie de trier le bon grain de l'ivraie, avec ses quotas, ses formulaires, ses algorithmes. L'art est son nouveau terrain de jeu. On n'en a décidément pas fini avec elle.
Bonne année! 

Jean-François Revel : "Sous la présidentocratie, la France a été de plus en plus étatisée et de moins en moins gouvernée" - Cliquer Ici

Feuilleton arMen Charpentier 30ème épisode "Le coup de massue de l'Administration!": cliquer Ici

Feuilleton arMen Charpentier 31ème épisode "Le coup mortel !" : cliquer Ici

Feuilleton arMen Charpentier 32ème épisode "Après, la chasse à l'homme continue !" : cliquer Ici

Publié le 07/01/2021 16:26  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Rave party ou rêve parti  -  par Voltaire

Rave party ou rêve parti

  Un Etat de droit dont les dirigeants brilleraient d’intelligence pour élever leur nation à la hauteur des ambitions généreuses qu’avaient proposées les philosophes des lumières (Montaigne, Montesquieu, Voltaire, etc.) ça en a fait rêvé plus d’un. C’était la grandeur de la France telle qu’elle était comprise par Charles de Gaulle et enviée par bien des étrangers.

  Ce rêve est parti... en fumée : huit cent soixante et une voitures incendiées impunément pour fêter la nouvelle année et mille deux cent « teufeurs » verbalisés pour avoir transgressés des mesures sanitaires contestables (selon certains professeurs de médecine éminents). Une « rave party » joyeuse à comparer avec le "bonheur" de centaines de milliers de voyageurs compressés quotidiennement dans les transports en commun aux heures d’affluence.  

Sur le Net circulent les "blasphèmes" de « mal-pensants » (qui font réfléchir) dont ces deux exemples :  

Interview de Ahmed Aboul Gheit, président de la Ligue arabe :
« Chaîne chinoise Tian Wei : Pourquoi ces migrants ne vont-ils pas chez vous ?
  AAG: Parce que nous ne sommes pas une destination pour les migrants.. Mais nous sommes ouverts.
 TW: Alors expliquez-nous, je vous prie, pourquoi ils ne veulent pas aller dans vos pays, tous ces migrants et réfugiés?
 AAG: C'est très simple : nous ne faisons pas d'exceptions avec eux. Lorsqu'ils franchissent nos frontières et demandent l'asile, la prochaine étape est qu'ils signent un document qui les oblige à respecter tous les droits et règles de nos pays, et qui précise qu'en cas de violation de cet accord, ils seront condamnés, avec une procédure accélérée, aux mêmes peines que la population locale (ce qui peut aller dans les cas graves jusqu'à la peine capitale) et seront renvoyés dans leur pays de provenance aussitôt leur peine terminée. Nous leur faisons signer également un accord stipulant que l'aide financière qu'ils touchent pour leur intégration dans nos pays doit être intégralement remboursée dans les deux ans, faute de quoi nous saisirons tous leurs biens et ils seront expulsés définitivement de nos pays. » Cliquer
Ici

Interview de Philippe de Villiers : « J’accuse » :
« (…) le titre de Die Zeit est le mot juste : nous vivons en Absurdistan. L’Absurdistan, ce n’est pas seulement la bureaucratie sanitaire, c’est également le fait de prendre un marteau-pilon pour écraser une mouche. Au bon sens, nos autorités ont préféré l’absurde. Absurde, la tentation saint-simonienne de l’hygiénisme d’État qui met les savants au pouvoir — les politiques font désormais de la médecine et les médecins de la politique, depuis que M. Macron a remis les pleins pouvoirs, le 13 mars dernier, au maréchal Delfraissy, qui a fait don de ses erreurs à la France… Absurde, le primat de la survie sur la vie. Absurde, le confinement généralisé des bien-portants. On dit parfois que le confinement est d’inspiration médiévale, c’est faux. Au Moyen Age, on confinait les mal-portants par la quarantaine et le lazaret, aujourd’hui on confine les bien-portants. Absurde, l’infantilisation de la parole publique, qui configure la famille à Noël, décrète les parts de gâteau, la vente des sapins et invite Papi et Mamie à manger à la cuisine. Absurde, la traque inouïe des attestations orwelliennes quand on veut sortir de chez soi. » Cliquer

Publié le 06/01/2021 09:21  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
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