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Forte hausse de la délinquance en 2017  -  par reformedelajustice

Délinquance en forte hausse en 2017

Christophe SOULLEZ responsable de l’Observatoire National de la Délinquance révèle les chiffres de la délinquance en 2017 :

Coups et blessures volontaires :                         + 239 473 --> +  3,48 %

Violences à dépositaires de l’autorité publique : +  32 596 -->  +  2,67 %

Atteintes sexuelles :                                            +  42 844 -->  + 10,36 %

Cambriolages de résidences secondaires :        +  21 384 -->  +  3,13 %  

TRADUCTION en nombre de victimes

Coups et blessures volontaires :                         6 881 408 victimes (calcul --> 239 473 X 100 / 3,48)

Violences à dépositaires de l’autorité publique : 1 220 824 victimes (même calcul)

Atteintes sexuelles :                                               413 552 victimes

Cambriolages de résidences secondaires :           683 195 

Combien de victimes seront censées être moins nombreuses en limitant la vitesse à 80 km / heure ?

Combien de victimes seront restées à l'abandon par une politique de justice totalement obsolète ?

Commentaire anonyme : 9 198 979 crimes et délits en 2017 contre environ 500 000 en 1970 si je me souviens bien, cela signifie plus de 1 800 % d'augmentation de la délinquance en un demi siècle. Est-ce un choix politique délibéré ? Angélisme ? Culture de l'excuse ? Laxisme récurent de la Justice (dont 80 000 à 100 000 peines qui ne sont pas appliquées chaque année) ? Mal incurable ? Pourquoi les remèdes proposés par de nombreux intervenants de bon sens se heurtent-ils toujours à l'inaction de nos dirigeants ?

Commentaire d'Antoine : 9,2 millions de victimes chaque année font en dix ans 92 millions de personnes touchées, c'est à dire une fois et demi la population française. Autrefois 0,5 million de crimes et délits annuels concernaient 5 millions de victimes en dix ans : soit un Français sur huit.

Commentaire de Gilles Bressière (3 février 2018) : Une des principales fonctions régaliennes de l'Etat c'est d'assurer la sécurité des citoyens. Les derniers chiffres de la délinquance montrent une totale faillite des idéologues qui ont conseillé nos gouvernants. Rappelons les propos de Lionel Jospin, Premier Ministre, qui parlait du "sentiment" d'insécurité ; avait-il sous les yeux l'explosion du nombre de crimes et délits ? En plus, les chiffres énormes révélés ci-dessus par l'Observatoire National de la Délinquance ne prennent  apparemment  pas en compte les vols de voitures, les vols à la tire, les vols de téléphones portables, etc. Le mal est en réalité bien plus considérable !

Le sentiment d'impunité des multirécidivistes est évidemment lié au fonctionnement d'une institution judiciaire gravement défaillante. Augmenter les effectifs de la police c'est bien, adapter la réponse judiciaire aux vraies réalités c'est mieux.

La délinquance est en forte hausse en 2017 parce qu’il n’y a pas de volonté politique de la réduire. Pourquoi ?
Réponse : si l’on se réfère au coût de fonctionnement des prisons en Allemagne : 130 € / jour par détenu soit 47 450 € / an, donc pour 50 000 places supplémentaires (ce qui fait un total pourtant moindre que dans nos pays voisins) cela pèserait 2,37 milliards par an de coût de fonctionnement sur le budget de l’Etat sans compter le coût de construction des établissements pénitentiaires supplémentaires. Solution évaluée pour que toutes les peines soient appliquées et ne pas laisser 100 000 condamnations annuelles en déshérence.

Devant cette estimation, les responsables de Bercy doivent donc conseiller à nos dirigeants de faire peser le coût de la délinquance sur les Français par l’augmentation du nombre de victimes et l’inflation des préjudices subis (cambriolages, agressions, vols avec violences, etc.) tout ce qui contribue (en plus) à la hausse des primes d’assurances.
L’impunité actuelle permet aux pickpockets, aux professionnels du cambriolage, du vol à l’arracher, d’exercer leur métier de façon industrielle et d’enrichir les mafias venues des pays de l’Est ou bien les caïds des zones de non-droit des cités dites sensibles. 
Sitôt arrêtés, sitôt relâchés. Plus la Justice est laxiste et plus la délinquance va progresser nourrie par un sentiment d’impunité.

 Est-ce que nos élus accepteraient de diminuer tous les nombreux avantages qui contribuent à leur train de vie princier afin de se montrer exemplaires, surtout avant de solliciter les citoyens à faire des sacrifices supplémentaires (plus de taxes, plus d’impôts, plus de contraintes et moins de sécurité) ?
 La sécurité c’est bien, les économies sur le dos des Français c’est mieux.

Rappelons que la dette publique est passée de 20 % du PIB en 1980 à 98 % du PIB aujourd’hui ; mais que ce chiffre officiel est obtenu en omettant de compter la dette de la SNCF (55 milliards d’euros) plus celle d’EDF (36 milliards) plus celle de l’assurance-chômage (36 milliards) plus celle des hôpitaux (30 milliards).

Publié le 02/02/2018 10:20  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut

Quand les mensonges deviennent des "vérités"

L'éditorial de Franz-Olivier Giesbert dans 'Le Point' du 3 mai 2018.

"La désinformation ne cessant, comme l'ignorance, de faire des progrès, les mensonges, à force d'être répétés, ont tendance à devenir des "vérités". " (Pour l'éditorial complet, cliquer sur le titre).

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DESINTOX

   Sur la chaîne ARTE (émission ‘28 minutes’ du 25 janvier 2018) à propos de Macron ‘Président des riches’ :
  Selon un rapport de l’OFCE, avec les dernières mesures prises par le gouvernement, les 5% les plus modestes devraient voir baisser leurs revenus de 0,6 % tandis que les 5% des plus aisés les verront progresser de 1,6% avec une augmentation moyenne de 1730 € par ménage.
  Bruno le Maire, le ministre de l’économie, a riposté en affirmant devant des journalistes que l’OFCE arrivait à ce résultat en omettant les mesures favorables aux plus modestes : la revalorisation de l’allocation adultes handicapés,  l’augmentation du RSA et le maintien du crédit d’impôt pour les aides à domicile. Bruno le Maire prétend que ces trois éléments ne sont pas intégrés dans le rapport de l’OFCE ; alors qu’en réalité ils ont bien été pris en compte dans les calculs faits par cet organisme.
  Force est de constater que Bruno le Maire, énarque, maîtrise parfaitement le « mentir vrai » si bien enseigné à l’ENA.

   Commentaire de Véronique (26 janvier 2018) :

  Je suis une téléspectatrice régulière des informations sur ARTE sinon comment connaître des réalités qui ne sont pas révélées sur les autres chaînes du service public comme par exemple cette statistique présentée il y a deux semaines :
  En Allemagne, les migrants maghrébins, qui ne sont que 1 % de la population immigrée, commettent 17% des crimes et délits tandis que les migrants venus d’Europe de l’Est, qui représentent 55 % de la population immigrée, n'en commettent que 37 %. L’analyse des allemands est que des jeunes hommes solitaires sont plus enclins à commettre des agressions que des migrants accompagnés de femmes.
  Les statistiques ethniques étant interdites en France, où on préfère casser le thermomètre plutôt que de mesurer la température, il est beaucoup plus difficile d’appréhender le réel pour trouver les moyens d’y faire face.
  Il ne me semble pas inutile de rappeler que ces statistiques allemandes ne concernent que l’Allemagne et uniquement les migrants.
  En revanche, le malaise dans les prisons françaises, suite à un attentat commis par un terroriste islamiste radical (trois gardiens blessés), nous rappelle que ce malaise est surtout le fruit de la surpopulation carcérale (69 000 détenus pour 58 000 places). Je ne me souviens plus des raisons invoquées par les autorités pour ne pas faire comme la Belgique qui, faute de cellules en nombre suffisant elle aussi, s’adresse aux Pays-Bas, mieux pourvus, pour y incarcérer son trop plein de condamnés dans de bonnes conditions. 
Les Belges seraient-ils plus intelligents que les Français ?

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Une loi est en gestation pour lutter contre les "fake news" sur Internet

(Serait-ce une arme à double tranchant ? Voir ci-dessous : "Comment tromper...")

Qui va se prononcer sur ce qui est vrai ou ce qui est faux ?

Quel service de l'Etat aura en charge le respect de la doxa ?

Quels seront les moyens utilisés pour nous astreindre à être des bien-pensants ?

(4 janvier 2018 : Voltaire vous présente ses meilleurs voeux dont le souhait de pouvoir vivre dans une démocratie exemplaire).

Commentaire d'Antoine (5 janvier 2018) : "Quels seront les moyens utilisés... ?"

Il est à craindre que ce soient des mesures administratives, prises dans l'opacité la plus totale, sans aucun contrôle démocratique.

Commentaire d'Aurélie (5 janvier 2018) : Le programme électoral d'Emmanuel Macron prévoyait une baisse d'effectif dans la fonction publique (120 000) et une réduction du nombre de parlementaires (députés et sénateurs). Serait-ce une fausse nouvelle ?

Comment tromper par une information tronquée

(Voir aussi le dernier commentaire du 11 décembre 2017 sur "Rumeur" avec les élections territoriales en Corse et un extrait du livre de Pierre Péan "Compromissions")

Les retraités verront leur pension augmenter de 0,8 % au 1er octobre

http://www.lefigaro.fr/social/2017/09/18/20011-20170918ARTFIG00122-les-retraites-devraient-etre-revalorisees-de-08-au-1er-octobre.php#fig-comments
 
 
En fait, ce n’est que la retraite sécu qui est concernée par la hausse de 0,8 %. Les retraites complémentaires restent bloquées jusqu'en 2018 (renouvelable) selon la règle “inflation moins 1%” autant dire augmentation zéro tant que l’inflation ne sera pas de plus de 1% par an. (Cadre moyen, si ta retraite CNAVTS est de 800 € / mois et ta retraite complémentaire de 2 400 € / mois : ton augmentation ne sera que de 0,2 % en revanche celle de la CSG sera bien au total des deux pensions de 1,7 % au 1er janvier 2018). 
 
Commentaire de Lucas :

Mais pendant ce temps, le pouvoir en place n’a toujours pas fixé de calendrier pour réduire le train de vie de l’Etat et le mettre en conformité avec la saine gestion d’une vraie démocratie (vertueuse).
On a toujours en France des trains de vie de nababs moyen-orientaux d’opérette pour les « gens du pouvoir : 1000 personnes au « Château » (l’Elysée), 577 députés (dont 100 se déplacent pour voter les pires lois) et 348 sénateurs coûtant autour de 20.000 € / mois par personne, autant de fonctionnaires de l’Ed’Nat’ (éducation nationale) dans les bureaux que d’enseignants sur le terrain. Et tout « ça » avec une dette de 2200 milliards d’euros, coûtant à l’heure actuelle 44 milliards d’€ annuels de frais financiers, en espérant que le coût de l’argent ne va pas brutalement augmenter, ce qui reste possible.
Mais pendant ce temps, on pressure les retraités, c’est beaucoup plus simple. On est proche de la pure malhonnêteté.

Hold up d’Etat


Déjà, en plusieurs fois, l’Etat a ponctionné la caisse de retraite des salariés pour combler le trou de celle des fonctionnaires, au nom de la solidarité entre les caisses. 

Commentaire de Robert Mideau :

Nouvelle spoliation des retraites prévue, venant s’ajouter à celles déjà en cours
 
On sait déjà que le blocage larvé de toute revalorisation des retraites agirc-arrco depuis 2013, coûte environ aux retraités 10% de revenus en moins, avec lesquels il faut payer des prestations qui, elles, ont augmenté, ce qui pour certains représente un déficit pouvant aller jusqu’à 20%. Après la pseudo hausse de 0,8%, on attend les 1,7% de prélèvement supplémentaires de la CSG.
 
C’est déjà proche de la spoliation, mais nous allons y arriver, car ce n’est pas fini. Le but larvé du pouvoir en place et de ses énarques semble être de ruiner les retraités à petit feu, tout en les désignant comme responsables de la situation actuelle. Le principe est connu : désigner un bouc émissaire au peuple et lui demander la permission de l’extraire de la communauté pour l’assainir.
 
Le magazine économique “les échos” annonce le 13/11 à 12:19
 
Fusion Agirc-Arrco : la retraite des cadres risque de baisser dans un an
 
Sous le régime actuel, les voies de solution des déficits sont l'augmentation des cotisations, la non-revalorisation des pensions servies, la redéfinition de quelques paramètres techniques ou encore l'altération de divers avantages familiaux.
En clair, le principe de l'intangibilité des pensions liquidées était acquis et infranchissable. C'est ce verrou qui saute désormais pour l'avenir avec le lot d'incertitudes qu'il comporte.

 
L'objectif recherché par l'accord signé en 2015 est de ne plus recourir à des hausses de cotisations employeurs ou salariés.Corrélativement, cela signifie que les pensions liquidées ou en cours d'acquisition seront les leviers permettant de pallier une situation déficitaire.
 
Il nous reste donc, collectivement, environ un an avant de voir tomber une muraille, une sorte de tabou partagé : celui consistant à croire que les pensions liquidées voyaient leurs montants gravés dans le marbre. Selon certaines évaluations, il faut s'attendre à une baisse du niveau des pensions de 9 % d'ici à 15 ans… baisse qui commencera dès 2019.

En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-175917-fusion-agirc-arrco-la-retraite-des-cadres-risque-de-baisser-dans-un-an-2129679.php#fOrd44DsDHbf2iII.99

0,8 % de hausse des retraites a-t-on annoncé publiquement ?!...

Comment tromper par une information dissimulée

L'éditorial de Franz-Olivier Giesbert sur l'hebdomadaire 'Le Point' N° 2356 du 2 novembre 2017 : 

«La veuve noire », grand roman de l'islamisme français  

Pardonnez-moi de déranger. Je sais que les agents de police du camp du Bien sont très occupés ces temps-ci et je crains de les distraire dans leur mission, voire de trou­bler leur digestion. Ils sont en effet débordés: d'un côté, il y ales flots d'accusations déversés sur le hashtag « Balance ton porc »qu'ils boivent goulûment(c'est le mot « balance » qui choque, la cause étant évidemment juste, essentielle); de l'autre, il y a les lamentables indignations contre la visite à Paris du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

  AI-Sissi foule aux pieds les droits de l'homme, clament d'une même voix les islamistes et les idiots utiles de la bonne presse, sans jamais évoquer le terrorisme qui ensanglante régulièrement son pays. Un blogueur de Mediapart ose le surnommer le « Pinochet égyptien » et beaucoup de médias grand public répètent comme des perroquets ce genre de fadaises. Même L'Humanité, journal naguère mieux inspiré sur le terrorisme islamiste, a fini par rejoindre le chœur des imbéciles. On se frotte les yeux. Faut-il que nos cerveaux soient infectés par l'inculture et là propagande islamiste ! Le moindre tyran est toujours accueilli à Paris avec un tapis rouge par la bien-pensance dès lors qu'il ne participe pas à la lutte contre les islamistes. Après que son prédé­cesseur, un Frère musulman du nom de Morsi, a été ren­versé par des manifestations monstres, l'actuel président égyptien, élu au suffrage universel, lutte contre l'islami­sation de son pays, où des coptes chrétiens sont encore souvent massacrés et leurs églises brûlées : rien que le mois dernier, un prêtre était assassiné au Caire et les corps de 20 coptes de haute Egypte étaient découverts décapi­tés en Libye. Des informations qui, bien entendu, n'ont pas été mises en avant dans nos journaux qui avaient sans doute des sujets plus importants à traiter.

  Que l'anti-islamisme d'AI-Sissi soit à l'origine de la haine que lui vouent tant de nos chers confrères, cela ne fait aucun doute: ils ne trouvent pas grand-chose à redire quand les hautes autorités du Qatar, de la Tur­quie ou d'autres pays« droits-de-l'hommistes» de ce type viennent traîner leurs bedaines sur les parquets cirés de l'Elysée. L'islamisation des esprits est tellement avancée que des troisièmes couteaux de l'extrême gauche osent qualifier de «martyr» le terroriste qui, début octobre, a tué deux jeunes filles à la gare de Marseille-Saint-Charles.

  Qu'arrive-t-il à notre pays? Est-ce la fatigue? L'aveuglement? Le désespoir? Dans un haletant roman d'espionnage,« La veuve noire» (1), qui se passe en par­tie en France, l'écrivain américain à succès Daniel Silva nous renvoie une image terrifiante de nous-mêmes. Il a commencé à écrire son livre, publié aux Etats-Unis l'an dernier, avant la vague d'attentats de 2015. L'action se déroulant dans un futur très proche, il y a dans son his­toire quelque chose d'affreusement prophétique.

  Daniel Silva nous emmène d'abord dans une France où 4 000 agressions antisémites sont compta­bilisées chaque année (synagogues attaquées, magasins pillés, tombes profanées, maisons vandalisées, etc.), le tout dans un déni général. Quand, dans le premier cha­pitre, deux garçons et une fillette de confession juive sont attaqués, jetés à terre, couverts de crachats, de gnons - sans compter les coups de couteau - par six jeunes mu­sulmans dans le centre de Toulouse, les médias n'écoutent que leur courage qui leur commande de ne pas stigma­tiser, la belle excuse: ils écrasent l'affaire.

  La France semble revenir peu à peu, par la gauche, à son antisémitisme originel qu'in­carna un homme comme Edouard Drumont, anticapi­taliste de droite, auteur de «La France juive », le «Mein Kampf» français, qui fut l'un des grands best-sellers de la fin du XIXe siècle. Jules Guesde, figure de l'ultragauche socialiste, n'hésita pas à faire un moment cause com­mune avec ce triste sire. Aujourd'hui, bénéficiant d'une complaisance coupable, l'islamo-gauchisme couve en son sein un antisémitisme qu'il camoufle à peine sous un antisionisme .

  «La veuve noire» n'est pas un pamphlet antifrançais, mais un thriller réussi autour du terro­risme. Nuance. Même s'il met le doigt sur nos lâchetés, Daniel Silva fait vivre dans son roman des personnages positifs de nationalité française, animés par un authentique esprit de résistance. Au fil de son récit, dont les détails semblent puisés aux meilleures sources, il nous alerte sur les avancées du terrorisme. Tout, dans ce livre, est si prémonitoire qu'on est convaincu, en le refermant, qu'il est temps d'agir.
Inutile de se mettre martel en tête: l'histoire de France a montré que notre peuple était capable du pire et du meilleur. Quand elle commence par Pétain, c'est toujours pour finir par de Gaulle. «Les Français arrivent tard à tout, écrivait Voltaire annonçant la Révolution française, mais enfin, ils arrivent. La lumière s'est tellement répandue de proche en proche, qu'on éclatera à la première occasion; et alors, ce sera un beau tapage.»
Eh bien, tapageons, tant que nous en avons encore le droit! .

1. «La veuve noire », de Daniel Silva. Traduit de l'américain par Philippe Mortimer (HarperCollins, «Nain>, 544 p., 19,90€).

Commentaire d'Antoine :

La mode récente de "balance ton porc" fait un tabac, à juste titre. Pourquoi ne touche-t-elle que le monde chrétien ?
Au Pakistan ou en Afganistan, un tribunal islamique peut condamner des parents à offrir aux mâles de la famille lésée le droit de violer leur fille encore mineure, comme réparation du préjudice subi. Il est vrai que dans ces pays on marie des fillettes de dix ou douze ans à des vieux barbons moyennant rétribution. Silence ! Il ne faut pas stigmatiser !

Comment tromper par peur de révéler les réalités

Ouvrons notre blog à Claire Polin de SOS-éducation avec "Quand les professeurs osent parler" :

"Chère amie, Cher ami,

Je voudrais vous partager ma petite découverte des vacances.
Il s’agit d’un livre récemment publié, écrit par un professeur de philosophie : Du Mammouth au Titanic, la déséducation nationale, d’Anne-Sophie Nogaret. 
Peut-être l’avez-vous entendue sur une radio ou croisée dans l’un de vos journaux favoris ?
En tous cas, elle ne mâche pas ses mots. 

Son témoignage vous plonge dans les rouages inhumains de l’Éducation nationale.
Et, franchement, la descente fait froid dans le dos, même si elle a beaucoup d’humour et une plume fine et agréable.

Des livres témoignages de professeurs, j’en lis régulièrement depuis des dizaines d’années. C’est malheureusement monnaie courante et c’en serait presque désespérant.
Si je n’œuvrais pas au sein de SOS Éducation, si je ne voyais pas que les choses PEUVENT bouger, j’aurais peut-être été tentée de fermer sagement le livre... pour ne pas savoir.
Déni de réalité.
Par lâcheté. 

C’est d’ailleurs ce que dénonce Anne-Sophie Nogaret dans son livre... 
... et dans sa vie de professeur. 

Ce qui me plaît particulièrement dans son témoignage, c’est cette grande clarté de jugement. 
Car elle ne se contente pas de vider son sac. Elle nous décortique les mécanismes à l’œuvre, met à jour les nombreux sophismes sous-jacents, ces faux raisonnements qui aveuglent et poussent avec conviction aux pires absurdités. 

Je l’ai déjà remarqué avec plusieurs personnes, devenues « profs » après avoir travaillé en entreprise : on n’entre pas dans l’Éducation nationale sans subir une insidieuse transformation.
Et ce livre explique bien pourquoi : le seul moyen de soumettre un professeur, c’est la manipulation. 
C’est la pratique managériale la mieux partagée de l’Éducation nationale.
Le professeur doit être suffisamment souple pour prendre les coups avec le sourire. 
Car dans le prisme en vigueur, l’agresseur est une victime. 

Gare à vous si vous sortez du rang, surtout si c’est pour sanctionner !
Et même s’ils ne sont pas d’accord, au fond, les professeurs s’autocensurent, au nom d’une idéologie devenue nouvelle morale du meilleur des mondes. 

« Ils l’oublient trop souvent car cela les arrange, mais les profs constituent à eux seuls la pierre angulaire de l’école : bien qu’ils n’aiment rien tant que se représenter eux-mêmes en victimes de l’institution, ils en constituent pourtant la meilleure courroie de transmission. Sans leur concours diligent, l’idéologie à l’œuvre depuis des décennies n’aurait jamais pu agir de façon si efficace. De façon (du moins je l’espère) inconsciente, ils sont passés maîtres dans l’art de se tirer une balle dans le pied et de pleurnicher ensuite sur le sort qui s’acharne, incapables de comprendre que ce « sort » n’existe pas et qu’ils s’infligent eux-mêmes ce sur quoi ils se lamentent. » 

Oui, j’apprécie aussi sa force de caractère qui refuse de compromettre son amour de la République et des élèves. 
Ou simplement sa dignité, que beaucoup de professeurs ont enfouie profondément pour pouvoir se laisser insulter par les élèves sans avoir à les punir... 
... et plus particulièrement : sans avoir à les punir contre l’avis de leur hiérarchie. 

Et que dire des passages hauts en couleurs sur l’incroyable pantalonnade du bac, où la présidente du jury, après avoir vainement tenté de lui faire remonter les notes par différents moyens de pression lui lance : « ce qu’il vous faut savoir, c’est que le contenu d’une copie n’intervient pas dans sa notation » ! 

Tout le monde en prend pour son grade. 
Car les parents aussi sont responsables de la faillite. Non pas tous, précise-t-elle : comme il y a encore des professeurs honnêtes, la plupart des parents soutiennent les professeurs.
Mais le vice du système est justement de ne pas les prendre en compte : par le truchement de la judiciarisation et par le simple fait qu’on entend davantage celui qui fait scandale, les parents les plus pénibles sont aussi ceux devant qui on s’agenouille. 

Et enfin, l’auteur révèle avec audace les contradictions extrêmes de ces vaillants défenseurs de l’égalité et de l’antiracisme, qui prônent sans le savoir les pires communautarismes... 

Les solutions nécessaires pour s’en sortir ? 

Anne-Sophie Nogaret n’y va pas avec le dos de la cuillère :
Revenir à la « verticalité symbolique » : au-dessus de l’élève, le professeur, qui lui-même est soumis à une évaluation non idéologique ni administrative, mais disciplinaire et réellement pédagogique
Remettre à leur place les parents qui couvrent les violences de leurs enfants
Se débarrasser des syndicats idéologiques qui « cogèrent » l'Éducation nationale
Remettre à la justice et aux services de santé mentale les élèves qui en relèvent, pour éviter la psychologisation et la judiciarisation outrancières
Stabiliser les programmes scolaires : les disciplines ne se renouvellent pas tous les 5 ans...
Favoriser les enseignements progressifs, permettant à l’élève de répéter et de progresser à son rythme
Assurer les prérequis à chaque niveau
Revaloriser l’enseignement technique
Former les professeurs par un tutorat avec des enseignants chevronnés
Oser dire à certains qu’ils ne sont pas faits pour être profs
Désidéologiser les inspections pour en faire une évaluation honnête des compétences des enseignants...
Si je devais retenir une chose de ce livre, c’est le courage. 

Nous devons, vous et moi, encourager les professeurs à tenir leur rôle, contre les élèves injurieux voire violents, contre les pressions psychologiques incroyables de leur hiérarchie, contre la bien-pensance hors sol, digne d’un roman orwellien et surtout, peut-être, contre leurs propres peurs."

Publié le 02/11/2017 12:12  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut

Le langage : un outil pour former sans informer

Pendant que les "politologues" médiatiques accompagnent les déplacement du sémillant Macron en Europe, s'extasient sur l'allure de son épouse "Bibi", commentent les faits et gestes du "Château" (aka l'Elysée), dont les frasques du chien Nemo, la "France d'en bas", les "sans-dents" les quasi analphabètes qui "foutent le bordel au lieu de chercher du travail" finissent  par comprendre qu'au delà des promesses de campagne, ils n'existaient pas dans l'Olympe de Jupiter et de son entourage énarchique et grand bourgeois.


Ainsi, certains préfèrent en finir.

Mais le monde des media n'est obligé de mentionner leurs suicides que quand il crée des désordres que la SNCF appelle pudiquement "incident passager".https://www.24matins.fr/sarthe-tgv-fauche-mortellement-femme-fille-626669
Evidemment, il faut édulcorer : donc on titre : Dimanche matin dans la Sarthe, une femme d'une trentaine d'années et sa fille de 3 ans ont été mortellement percutées par un TGV. Cette mère aurait délibérément voulu se donner la mort. Le conditionnel utilisé laisse entendre qu'un doute existe, bien que l'article stipule plus loin : "Les premiers éléments communiqués, et rapportés entre autres par LCI, font état d’une mère qui se tenait assise sur la voie ferrée, son enfant dans les bras. Le conducteur du train a déclaré ne pas avoir vu la femme et sa fille observer le moindre “geste d’évitement” à l’arrivée du TGV. "
Donc, se tenir assise sur la voie ferrée du TGV avec son enfant dans les bras et ne pas bouger à son arrivée, ne caractérise pas une volonté de suicide pour l'auteur de l'article. Ou plutôt, cette présentation des faits marque bien la volonté d'édulcoration de la réalité de la part du monde macronien et son refus de toute considération pour "la France qui trinque" (dont les retraités, "aisés" à partir de 1200€/mois)

Commentaire de François Marie Arouet sur la novlangue :

Dans la volonté d'édulcorer le fait divers mentionné ci-dessus je suggère au journaliste de remplacer "Cette mère aurait délibérément voulu se donner la mort." par "Il est éventuellement envisageable que cette mère espérait trouver la plénitude dans l'au-delà."

Avant de vous donner de nombreux exemples du langage utilisé par les journalistes et les hommes politiques, non pour vous informer, mais pour vous éduquer et vous transmettre subrepticement leurs idéologies, vous trouverez ci-dessous un modèle très représentatif des dérives actuelles, il est présenté par Claire Polin. Par la suite nous vous dévoilerons d'autres sujets où par une reconstruction sémantique systématique, insidieusement, les militants cachent les réalités dérangeantes qui remettraient en cause leurs belles certitudes.

Claire Polin Présidente de SOS Éducation

"Je sais, il paraît que je ne devrais plus écrire comme ça. L’orthographe qui s’impose, ou plutôt qu’on veut nous imposer, c’est : cher.e.s ami.e.s ! Il se trouve que j’ai du mal à le faire car je suis allée à l’école à une époque où on y apprenait encore le français... 

Au départ de cette imbécile invention grammaticale, il y a des féministes quelque peu égarées... 
Pour elles, l’orthographe actuelle incarne une abominable oppression de l’homme sur la femme, une préférence inacceptable accordée au masculin sur le féminin. Il est vrai qu’au pluriel, c’est le masculin qui l’emporte sur le féminin. À coup sûr, des millions de femmes en souffrent, et humiliées, n’en dorment pas la nuit... 

Petit à petit, à force de vocifération et de pétitions, elles ont gagné du terrain. Et l’ère actuelle est propice à assurer leur triomphe. Même le parti qui nous gouverne a ainsi changé son logo. Désormais c’est LaREM et on peut lire en dessous : « vos député.e.s en marche ». Eh oui, elles sont au pouvoir. Retenez bien ces points qui dénaturent notre langue. Certain.e.s (c’est promis, après j’arrête !) d’entre vous connaissent les points tricots. Ces points-là s’appellent des points médians. 

Bientôt, ils seront intégrés automatiquement sur les ordinateurs. Déjà des éditeurs, pensant comme il faut, éditent des livres « inclusifs ». Et on trouve des auteurs, (je n’arrive pas à écrire « auteures ») pour les écrire. Tout cela est grotesque, ridicule. 

Trêve de plaisanterie. Les choses deviennent graves car les éditions Hatier ont jugé nécessaire de sortir un manuel pour élèves de CM2 intégrant l’orthographe inclusive. Cela n’a pas pu se faire sans l’appui bienveillant des pédagogues qui prétendent régenter les âmes de nos enfants. Ces pédagogues, tels des coucous, ont déposé leurs œufs dans un nid appelé ministère de l’Éducation Nationale. 

Pour eux, l’école n’est pas un endroit fait pour apprendre. C’est un lieu où l’on doit « pédagogiser », c’est à dire faire des expérimentations tordues et ubuesques. Désapprendre le français pour installer à sa place une novlangue, sans racines et sans âme. C’est comme ça qu’ils font mumuse. Mais faire mumuse en s’en prenant à des enfants innocents et sans défense, est au mieux un forfait, au pire un crime. 

Il s’agit, in fine, de déposséder les habitants de notre pays de leur identité. Ce qui fonde l’appartenance à un peuple, à une nation, c’est bien sûr une mémoire historique commune, mais aussi, et peut être avant tout, une langue. Faire disparaître le français est le but non avoué, car non avouable des tricoteuses et tricoteurs du point médian. 

Qu’on les laisse faire et elles, ils, iront plus loin dans leur fureur destructrice. Pour les élèves des collèges et des lycées, on réimprimera les poèmes de Baudelaire, de Verlaine et de Rimbaud en version inclusive. Emma Bovary, Bel-Ami, À la recherche du temps perdu seront, comme il se doit, parsemés de points médians. 

Et quand ça ne suffira pas, on amputera les textes inconvenants. Dans une édition future, certains passages de nos plus grands auteurs seront évidemment supprimés pour atteinte à la dignité féminine. 

Non, non, et non. Nous ne nous laisserons pas faire. 

Aujourd’hui, plus que jamais, il nous faut concentrer nos efforts sur la mise en place de mesures éducatives éprouvées. 

Nous devons faire corps, tous ensemble, et continuer à nous battre contre tous ces projets de réformes ineptes et farfelus."

"Ruissellement"

C’est le terme utilisé pour faire croire que quand les riches s’enrichissent, leur argent ruisselle et enrichissent les autres.
La réalité c’est l’appauvrissement des classes moyennes au profit et des riches et des pauvres. Dans les années 1970, le PDG d’un grand groupe était payé environ 7 fois le salaire du moins bien rémunéré de sa société, aujourd’hui c’est plus de 300 fois.

Les cadres moyens, dont les cotisations sociales ont été multipliées par 3 (en 1970 le salaire brut était amputé d'environ 10 % de charges pour le salarié et aujourd'hui d'environ 30 %) et dont les impôts se sont considérablement alourdis, financent cette goinfrerie. 
  Pour s’enrichir les riches puisent surtout dans les ressources des classes moyennes. Et pour aider les pauvres, le gouvernement fait de la redistribution en taxant toujours plus les classes moyennes (là où il y a encore de l’argent disponible... sans réduire le train de vie de l’Etat).

(A suivre...)

Publié le 23/10/2017 13:12  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut

 Réforme de la Justice

L'éditorial de l'hebdomadaire 'Le Point' du 19 octobre 2017 fustige les comportements irresponsables des juges, des policiers et des journalistes qui chassent en meute, sans vergogne. 

L'éditorial de Franz-Olivier Giesbert  

Plaidoyer pour M. Sarkozy-Bismuth,

« délinquant chevronné »

  La présomption d'innocence est une perte de temps. A l'ère de l'immédiateté, alors que notre monde va de plus en plus vite, pourquoi la respecter? Souvent fidèles aux trois L (lécher, lâcher, lyncher), les médias ont la condamnation facile, qui émettent volon­tiers des verdicts définitifs, sans autre forme de procès. Ob­servez comme beaucoup de nos chers confrères répugnent à écouter la défense, de peur d'avoir à changer d'avis!

  Longtemps, malgré bien des ratés, la justice tenta, du haut de son Aventin, d'empêcher les esprits de s'échauffer comme dans les tri­bunaux populaires. Aujourd'hui, le secret de l'ins­truction n'est plus qu'un vieux souvenir et les magistrats participent, aux premières loges, à la société médiatique en distillant, en insinuant, en divulguant, par journaliste interposé, le procès se déroulant ainsi... avant le procès.

  Désormais, les juges, les policiers et les jour­nalistes chassent en meute, sans vergogne. A la fin, tout le monde est broyé parce système dévoyé, les faibles, les petits, les puissants et tous les autres. Dernière victime: Nicolas Sarkozy, qui n'est certes pas un enfant de chœur et que ce journal n'a jamais épargné. Le voilà litté­ralement insulté, si les mots ont un sens, par ses juges. Dans son réquisitoire sur l'affaire des écoutes télépho­niques de M. Sarkozy (alias M. Bismuth), le Parquet na­tional financier (PNF) assimile l'ancien président à un «délinquant chevronné» avant de réclamer son renvoi et celui de son avocat en correctionnelle. C'est Le Monde, journal officiel du PNF, qui annonce la nouvelle, après avoir «pris connaissance »du texte qu'il n'a sans doute pas eu beaucoup de mal à se procurer. «Délinquant chevronné» est un jugement de valeur, une formule qui aurait pu figurer dans un discours politique, un éditorial du Monde ou du Point, mais qui, de toute évi­dence, n'a pas sa place dans un réquisitoire de magistrats prétendus neutres. Pour n'être pas suspect de sarkozysme, on n'en est pas moins attaché à quelques règles élémen­taires qui, ici, sont bafouées.

  Bouffre! Est-ce cela, la justice de notre pays, une justice expéditive qui prononce sa sentence sans at­tendre que le tribunal s'empare de l'affaire? Le PNF n'en est pas à son premier exploit. Après avoir massacré Fran­çois Fillon pendant la campagne présidentielle, il est allé chercher des poux dans la tête de Martine Vassal, prési­dente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, considérée comme une prétendante plus que sérieuse au trône de Jean-Claude Gaudin, lequel a été interrogé pen­dant des heures, pour qu'il la balance, sur un dossier qu'il ne connaissait pas!

  Loin de nous l'idée de nous prononcer sur le fond de l'affaire dite des écoutes télépho­niques de l'ex-chef de l'Etat, une sombre histoire de cornecul : en janvier 2014, alors qu'ils travaillaient sur un possible financement par le régime libyen de la cam­pagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, les juges ont découvert que l'ancien président et son avocat, Me Thierry Herzog, se téléphonaient sur des numéros et des portables secrets. Des méthodes de «délinquant che­vronné», selon le PNF. Les deux hommes se servaient de téléphones achetés sous une fausse identité, comme celle d'un certain Bismuth pour M. Sarkozy, afin d'obtenir des informations sur une procédure en cours, celle de la validité de la saisie des agendas de l'ex-chef de l'Etat dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Bettencourt. Leur informateur: un avocat gé­néral à la Cour de cassation à qui aurait été promis un poste à la principauté de Monaco. C'est pourquoi le PNF accuse aujourd'hui l'ancien président et son avocat de «faits de corruption» et de «trafic d'influence.»

  Que la justice passe, tout le monde est d'accord là-dessus. Mais qu'elle se permette d'invec­tiver les justiciables, ce n'est pas convenable. On peut tourner la chose dans tous les sens, il y a du robes­pierrisme dans cette attitude à l'égard de M. Sarkozy. Issu de la petite noblesse de robe, Maximilien de Robespierre (1) en avait conçu une haine torride contre l'aristocratie et le reste de l'humanité. Avec son expression de «chat qui a bu du vinaigre», selon la formule de Mirabeau, il œuvra, en pleine Terreur, pour une justice plus expédi­tive à travers la loi du 22 prairial an II (10 juin 1794) qui précipita sa chute. Georges Couthon, l'un de ses sbires, avait fait voter un texte qui supprimait les derniers droits des accusés. Plus d'interrogatoire, ni d'avocat, ni de preuves matérielles, ni d'audition obligatoire des témoins. C'était la guillotine assurée et elle ne chôma pas dans les semaines qui suivirent. N'y aurait-il pas toujours, dans notre pays, la nostalgie d'une justice« révolutionnaire» qui n'a de justice que le nom? 

1. A propos de Robespierre, sur lequel on dit tout et n'importe quoi, on ne recommandera jamais assez la lecture de l'excellente biographie de Laurent Dingli, un travail remarquable écrit d'une plume épatante, aux éditions Flammarion.

Jusqu'à quand accepterons-nous ce fonctionnement dévoyé de la République ?​

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Commentaire de Lucas "La justice En Marche"

Ferrand.jpg. 

L’inénarrable Richard Ferrand a donc été absous d'office de toute malversation par le procureur de la république de Brest, et il faut remarquer que le petit microcosme médiatique évite soigneusement le sujet. Pourtant, le sujet en question est édifiant sur les mœurs françaises :


- d'une part, il se murmure que le procureur en question aurait été nommé l'été dernier à Brest; si c'est le cas, aurait-ce été dans le but d'exécuter une manœuvre tactique ? On ne le saura jamais.


- ensuite, son traitement "express" du cas Ferrand est qualifié de "tour de passe-passe" par le Canard enchainé d'hier 18/10.


- mais seul atlantico l'a cité, les autres politilogues et commentateurs médiatiques de plateaux restant prudemment dans l'expectative.


"Le "tour de passe-passe" du procureur de Brest : Dans son communiqué, le procureur affirme en effet que l'épouse de Richard Ferrand, Sandrine Doucen, "avait acquis dans le centre de Brest un immeuble qui a été loué ultérieurement aux Mutuelles". "En clair : le bien n’a pas été acheté en vue de le louer auxdites Mutuelles", explique l'hebdomadaire satirique. "Or les documents publiés par le ‘Canard’ attestent du contraire : c’est Ferrand qui a signé, à titre personnel, le compromis de vente sous la condition suspensive que les Mutuelles soient d’accord pour louer ces bureaux ! Et ce n’est qu’une fois cette question réglée que le directeur général a cédé l’affaire à sa compagne, qui se sera constitué, en dix ans, un patrimoine de 600 000 euros sans bourse délier", enfonce le palmipède. Il explique ensuite qu'à "l'époque cette manœuvre a permis à Ferrand de camoufler son rôle dans l’opération. Les comptes rendus des conseils d’administration des Mutuelles de Bretagne de janvier 2011, consacrés à cet achat immobilier, ont passé sous silence le rôle joué dans l'affaire par le duo Ferrand-Doucen".Pour autant, le procureur a conclu que "les investigations menées n’ont pas mis au jour d’éléments de dissimulation avérée", s’étonne le Canard Enchaîné, précisant que "la reconnaissance de cette dissimulation aurait eu pour effet d’allonger les délais de prescription". "Grâce à son tour de passe-passe, le procureur peut proclamer qu’un éventuel délit de prise illégale d’intérêt est prescrit depuis 2015", conclut Le Canard enchaîné, ajoutant que l’association anticorruption Anticor envisage de déposer plainte. http://www.atlantico.fr/pepites/tour-passe-passe-canard-enchaine-charge-procureur-qui-blanchi-ferran d-3197729.html

Commentaire d'Antoine "Censure !" :

  Ces évènements récents permettent de tester les censeurs (appelés pudiquement modérateurs) des différents sites qui traitent de l’actualité. Il est facile de faire l’évaluation des sites qui offrent aux internautes la possibilité de faire des commentaires.

  Si vous vous étonnez de la différence de traitement judiciaire entre Monsieur Ferrand et Messieurs Fillon ou Sarkozy, ce qui laisse planer un doute sur l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir en place. Faites un commentaire sur le classement sans suite du tribunal de Brest concernant Monsieur Ferrand. Et regarder quels sont les sites qui suppriment votre remarque.
  Ou bien si vous marquez votre réprobation, sur Internet, en parlant des écoutes téléphoniques d’un client (Nicolas Sarkozy) avec son avocat  sur une conversation qui ne pouvait matériellement amener aucun avantage au juge Gilbert Azibert (de surcroît cet entretien téléphonique s’épanchait sur une affaire soldée par un non-lieu, celle où les magistrats ont confondu, sur l’agenda de l’ancien Président de la République, Liliane Bettencourt, la milliardaire, avec Ingrid Bettencourt, l’ancienne prisonnière des FARC) constatez la réaction des censeurs de certains sites.

  Si vous vous indignez des mauvais traitements subis par les animaux qui en sont les victimes dans certains abattoirs, testez, sur différents sites, par un commentaire qui compare la justice allemande à la notre. Récemment, des lanceurs d’alerte se sont introduits dans un abattoir en Allemagne pour rapporter des preuves d’une maltraitance : ils ont été relaxés et félicités par le juge. En France, ceux qui ont fait pareil on été condamnés, laissant accroire que la justice est indifférente aux victimes.

  Si vous trouvez anormal que dans les nombreuses affaires récentes on s’aperçoive que des délinquants n’ont subis aucune sanction (comme celui qui, en situation irrégulière, maintes fois arrêté et maintes fois relâché, a assassiné deux jeunes femmes à la gare St Charles à Marseille), essayez des commentaires réprobateurs sur différents sites. Si en plus vous rappelez que 100 000 peines par an ne sont jamais appliquées, en laissant entendre que la justice est laxiste, regardez l’effet produit sur les « modérateurs ».

  Si la censure s’applique, sur certains sites, à des commentaires qui ne comprennent ni insultes, ni diffamations, ni incitations à la haine… mais seulement le souhait de voir s’améliorer notre démocratie… Ca en dit long sur une «police de la pensée», très discrète, qui veille à nous maintenir dans l’ignorance…

  Exemple : essayez de conclure votre contribution par cette phrase : "Le célèbre criminologue Alain Bauer préconise l'introduction de jurés populaires dans les cours correctionnelles pour redonner du bon sens à la justice." Et regardez au bout de combien de temps votre commentaire, terminé avec cette assertion hétérodoxe, est effacé. (Interdiction de signaler que certains magistrats enivrés par leur pouvoir sans contrôle sont devenus incompétents).

 PS : Si vous recensez les sites qui traitent l’actualité et qui censurent les critiques du fonctionnement de notre justice : vous vous ferez une idée du mal français avec ses tabous. Regardez ceux qui retirent immédiatement des commentaires faisant références aux livres "L’Etat-voyou" ou "L'horreur judiciaire" … Eloquent.

Commentaire de François-Marie Arouet "Lueur d'espoir" :

La commission européenne qui a enquêté dix huit mois sur le scandale des « Panama papers » (puissante industrie de l’évasion fiscale) a rendu son rapport. Il est accablant pour beaucoup de haut-dirigeants (voire de Chefs d'Etats) accusés de corruption ou de complicité. Le rapport utilise même le terme d’Etats-voyous pour qualifier ces pays de l’Union Européenne !

Si les membres de cette commission le révèlent publiquement... Il y a de l'espoir...

Publié le 19/10/2017 09:35  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Très inquiétant !  -  par Voltaire

Très inquiétant !

Extrait d'un article de Jacques Attali dans l 'Express du 27 septembre

"Non au retour de la loi des suspects !

Certains Français adorent mener la guerre d'avant. En revanche, celle qu'il faut prépa­rer maintenant, dans la perspective de la gagner, intéresse beaucoup moins. Mani­fester place de la République pour s'op­poser à des textes déjà entrés en vigueur, et qui ne pourront être modifiés que par une autre majorité, dans un autre Parlement, au plus tôt dans cinq ans, semble intéresser davantage que le débat, la semaine prochaine à l'Assemblée, du projet de loi sécuritaire déposé le 22 juin dernier. Or certaines dimensions de ce texte violent nombre de principes du droit français et ouvrent la voie à bien des dérives. Son objet est louable : faire disparaître l'état d'urgence et renforcer les moyens dont dispose la police pour lutter contre le terrorisme. Certaines dispositions sont raisonnables, dont l'article 1, qui encadre la sécurité des grands événements, notamment sportifs. D'autres articles sont intolérables et inefficaces, comme le 3, sur les assignations à résidence, le 4, sur les per­quisitions, et le 10, sur le contrôle aux frontières. Les articles 3 et 4 permettront d'im­poser sans jugement à des Français des sanctions réservées jusqu'ici à des crimi­nels, comme le bracelet électronique, ou essentielle­ment à des étrangers, comme l'assignation à résidence. Vous et moi pourrons ainsi un jour, sous le coup d'une dénonciation anonyme, ou du fait d'une connaissance dont on ignore qu'elle a des relations avec des extré­mistes, se voir imposer un éloignement de son domicile ou un bracelet électronique. Sans recours sérieux au juge judiciaire. C'est un retour de la loi des suspects. L'article 10 porte essentiellement sur la surveillance des étrangers, les assimilant à des terroristes par na­ture : s'il est voté, on pourra contrôler l'identité et fouil­ler toute personne, tout véhicule, sans motif sérieux, sans préavis, sans décision d'un juge judiciaire, dans un rayon de 20 kilomètres autour des frontières, d'un aéroport, d'un port, d'une gare, c'est-à-dire à peu près partout en France, et cela s'applique n'importe où, à tout individu ayant l'air d'un étranger (je n'invente rien: c'est ce que dit l'article 10, alinéa 10, même si sa rédac­tion, qui reprend un texte du Code douanier, est assez confuse pour pouvoir prétendre qu’il dit le contraire)."

  Une loi qui permet à l'administration de sanctionner n'importe qui, sans contrôle démocratique, c'est "1984" de Georges Orwell où 'Big Brother' est remplacé par une hydre dont les têtes sont des bureaucrates. Quand on lit les deux billets précédents "La banalité du mal" (abondamment commenté par trois contributeurs) et "Rumeur" il y a de quoi être terrifié !

Publié le 27/09/2017 11:12  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
La banalité du mal  -  par reformedelajustice

(Dernier commentaire : 17 novembre 2017)

Les fondements de la République française

  Articles tirés de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789

Art. 7. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance. 

Art. 8. La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

     Items tirés de la Charte des fonctionnaires

·                   *             Le devoir de moralité, y compris en dehors du service : un fonctionnaire ne doit pas choquer par son attitude (alcoolisme, scandale public…), ni porter atteinte à la dignité de la fonction publique.

·                   *         Le devoir de probité : le fonctionnaire ne doit pas utiliser les moyens du service à des fins personnelles, ni avoir d’intérêts dans les personnes morales de droit privé (ex : entreprises) que ses fonctions l’amènent à contrôler. Ce devoir est complémentaire à l’obligation de se consacrer à ses fonctions.

·                   *         L’obligation de neutralité : le fonctionnaire doit assurer ses fonctions à l’égard de tous les administrés dans les mêmes conditions, quels que soient leurs opinions religieuses ou politiques, leur origine, leur sexe, et doit s’abstenir de manifester ses opinions.

 Loi sur les fonctionnaires
Article 1 : « Les fonctions publiques doivent être exercées avec dignité, probité et impartialité. »

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 La banalité du mal

L’Obs du 14 septembre 2017 titre en haut de sa couverture : « EXCLUSIF LE CHIFFRE NOIR DES BAVURES POLICIERES »

   Remarquons néanmoins que les bavures policières sont très rarement intentionnelles et jamais préméditées, elles ont lieu dans le feu de l’action avec un stress intense pour les forces de l’ordre. Alors que les bavures administratives se font à tête reposée et sont élaborées dans le calme d’un bureau (il y a toujours préméditation). 

Les bavures policières font très souvent l’objet d’une large médiatisation. En revanche la presse est beaucoup plus discrète sur les bavures administratives et judiciaires dont les dégâts sont nettement plus nombreux et souvent tout aussi destructeurs. On peut déplorer qu’il n’y ait pas de statistiques officielles. (Pour y pallier partiellement pourrait-on par exemple s’appuyer sur le constat du juge Lambert, celui qui s’est récemment suicidé, il révèle que 447 prévenus ont été condamnés et incarcérés en 2011 pour être par la suite reconnus innocents ? A l’évidence 447 réhabilitations c’est une goutte d’eau dans la mer des dénis de justice définitifs.)

Ne confondons pas erreur et bavure. Les erreurs sont toujours corrigées par des fonctionnaires de bonne foi ; alors que les sévices publics qui perdurent ont été minutieusement mûris. La schlague injuste est toujours le fruit d’une chaîne tortionnaire dont chaque maillon est un bureaucrate qui apporte son concours soit par une action délictueuse (falsification, abus de pouvoir, non-respect des lois, etc.) soit par son silence complice. Le fonctionnaire qui fait partie de l'équipe des perturbateurs, voire tortionnaires, se sent protégé et déresponsabilisé par le groupe. L'absence de contrôle extérieur explique l'ampleur du désastre. Certains petits sadiques tatillons ont un malin plaisir à trouver tous les prétextes pour ne pas régler les prestations sociales dues à des personnes fragiles ou malades, celles qui ne maîtrisent pas l'outil informatique et n'ont plus la force de se déplacer pour faire des formalités redondantes ou superfétatoires. Combien de décès provoqués par ces harcèlements administratifs ? Combien de suicides provoqués pas la désespérance des victimes de tracasseries ineptes ?

C’est la banalité du mal qui a été analysée par Hannah Arendt à travers le procès d’Adolf Eichmann avec l’observation des pratiques des fonctionnaires dans l’Allemagne nazie.

Aujourd'hui c'est plus subtil, s'il n'y a plus de camps de la mort en Europe, reste la sourde violence des décisions arbitraires injustes. Quand on donne des pouvoirs discrétionnaires à des gens, sans contrôles, il y en a toujours une partie qui va en abuser.

« Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis… »

Ce texte fondateur du droit français, l’article 7 de la Convention des Droits de l’Homme et du Citoyen, est malheureusement tombé en désuétude. L’arbitraire et la coercition peuvent donc tomber à l’improviste sur n’importe quel administré pour satisfaire des sentiments haineux indétectables au premier abord ou des intérêts occultes inavouables. C'est le monde à l'envers : les petits tyranneaux sont assurés de l'impunité alors que leurs victimes innocentes sont condamnées.

A quand le jour où les administrations seront au service des citoyens avec l'aide des puissants moyens informatiques actuels pour leur faciliter la vie ? Ca n'en prend pas le chemin, à présent, la formidable puissance des moyens informatiques est au service d'un flicage de caractère orwellien à l'encontre d'administrés sous contraintes croissantes. (Avant le quinquennat de l'énarque François Hollande, pour payer ses impôts de nombreux choix étaient proposés. On pouvait notamment les régler par chèque, c'était simple. Aujourd'hui ça coûte une amende de faire un chèque, il faut passer par Internet dont l'ergonomie est affligeante, c'est le cauchemar des seniors ! Avant le quinquennat de l'énarque François Hollande, pour obtenir une carte d'identité il suffisait de se rendre à la mairie de son lieu de résidence aux heures d'ouverture, c'était facile. Avec la puissance des moyens informatiques actuels de l'administration on aurait même pu améliorer ce service. Mais aujourd'hui il faut se déplacer, seulement sur rendez-vous, dans une mairie équipée. Le rendez-vous ? Ah non, pas pris par téléphone ! Par Internet ! Le cauchemar des anciens ! Etc.) Et encore, en catimini : la banalité du mal ! (Par accumulation de tracasseries insidieuses.) 

Une femme violée qui se retrouve en face de son agresseur en liberté conditionnelle peu de temps après son crime : c'est une torture. Un couple de bijoutiers obligés de déménager puisque leur braqueur, libéré, revient les menacer : c'est une torture. Une entreprise poussée à la faillite par des pénalités de retard 5 fois supérieures au montant initial  dû, ce qui entraîne le licenciement des salariés : c'est une torture.  Une personne en état de faiblesse qui ne touche plus ses prestations sociales à cause d'un bureaucrate tatillon : c'est une torture. Ne plus pouvoir déposer plainte dans un commissariat pour un "petit" vol (moins de 300 €) ou une "petite" agression (une baisse des délits enregistrés améliore les statistiques) : c'est une torture. Etre victime d'un déni de justice : c'est une torture. Messieurs les énarques, nouveaux "petits marquis", du haut de votre tour d'ivoire, vous ne vous souciez en rien et d'ailleurs vous n'avez aucune idée du nombre de Français en souffrance à cause de la banalité du mal induite par une large proportion de tortionnaires qui, sans honte et sans remord, sévissent dans des bureaux administratifs ou des palais de justice.

Le quinquennat pour rien de l'énarque François Hollande

Le catastrophique tirage au sort des bacheliers pour entrer à l'université, c'est bien une idée de technocrate, enfant gâté et insoucieux des réalités (quelle torture pour les bons élèves restés sur le carreau !). En Suède, aux Pays-Bas et en Norvège plus de 70 % des étudiants entrés à l'université valident leur licence en 4 ans. En Allemagne et au Danemark ils sont plus de 75 %. En Autriche et au Royaume-Uni ils atteignent 85 %. En France ils sont moins de 40 % !

Il n'y a pas eu de réforme de l'administration qui reste une hydre sans contrôle et sans contre-pouvoirs dont l’effectif enfle un peu plus chaque année, sans que le service soit mieux réalisé, pour un coût prohibitif et caché que l’on demande au peuple de renflouer par plus de sacrifices.

Il n'y a pas eu de réforme sérieuse de la justice qui demeure sans moyens, noyautée par des idéologues, sans contrôle et sans contre-pouvoir.

Les articles 7 et 8 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, essentiels pour une République exemplaire, continuent d'être bafoués comme la Charte des Fonctionnaires. Triste et infâme bilan... pour un pays se faisant toujours passer pour le plus spirituel du monde, comme sous Louis XIV.

Il n'y a pas que les chambres à gaz de l'Allemagne nazie pour révéler la banalité du mal.

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Commentaire de la RERC (République Exemplaire Respectueuse des Citoyens) (23 septembre 2017) : Quand des Commissions Ethiques, composées de jurés tirés au sort dans les listes électorales, auront autorité pour corriger les bavures administratives et les bavures judiciaires en s'appuyant sur le respect de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 et de la Charte des Fonctionnaires mise à jour, il fera bon vivre dans notre doulce France.

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Contribution de Soft Soft (24 septembre 2017) : Aujourd'hui j'ai rencontré un jeune étudiant travaillant en alternance qui a vu son APL sucrée parce que sur un trimestre une de ses feuilles de paie affichait un excédent de deux euros par rapport au seuil légal ! Difficile alors de payer son loyer. Qui plus est, c'était une erreur de son employeur, sa rémunération normale aurait dû être en dessous du seuil.

Pourquoi les politiciens énarques ne proposent-ils que des solutions simplistes avec des effets de seuils si rigides ? N'est-il pas possible de leur apprendre la souplesse et de la leur imposer ? Un seuil de revenus en deçà duquel l'APL versée est complète et un seuil maximum où elle n'est plus versée, entre les deux une dégressivité. Par exemple notre étudiant aurait vu baisser sa prestation sociale seulement de deux, de quatre ou même de dix euros, pour deux euros de dépassement et non être en difficulté pour avoir tout perdu sèchement. Il suffirait simplement de voter une loi comprenant un coefficient de dégressivité qui supprimerait la brutalité d'un seuil unique. Un moyen d'éviter cette banalité du mal liée au simplisme ravageur des seuils secs.

Soft Soft propose d'améliorer le programme de versement de l'APL dont la forme actuelle peut se traduire en langage 'basic' par :

IF REVENUS > SEUIL THEN PRESTATION =  ZERO : RETURN

PRESTATION = APL : RETURN

Pour améliorer ce logiciel simpliste ajoutons seulement une ligne de programme en activant deux seuils : un SEUILmin et un SEUILmax entre lesquelles on instaure une dégressivité :

IF REVENUS > SEUILmax THEN PRESTATION =  ZERO : RETURN

IF REVENUS < SEUILmin THEN THEN PRESTATION = APL : RETURN

PRESTATION = APL – EXCEDENT X COEFFICIENT de dégressivité : RETURN

Ce n’est pas la mer à boire à programmer et ça simplifierait les choses en douceur pour les administrés et pour l'administration (devenue enfin respectueuse de l'humain et emprunte d'équité).

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Commentaire de Gilles Bressière (25 septembre 2017) :

En rappelant que « …nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée. » l’affaire Denis Dejustys (page 11 à 26 de mon essai "L'horreur judiciaire (au nom du peuple français)" apparaît donc comme une négation de l’Etat de Droit parce que l’administration a pu obtenir une condamnation en se fondant sur une cascade de rétroactivités et de dates largement postérieures à celles des faits :

  • Faire croire à la justice que c’est le PLU de 2008 qui s’applique sur des travaux autorisés par le POS et la Loi Littoral en juin 2007.
  • Faire croire à la justice que Denis Dejustys a effectué « ses » travaux  de démolition et de reconstruction entre le 29 janvier 2009 et le 23 juin 2010 alors qu’ils ont été engagés et commandités en juillet 2007 par une tierce personne qui bénéficiait d'une autorisation tacite selon le texte de loi imprimé sur le document CERFA de déclaration de travaux. La démolition et la reconstruction ont d'ailleurs été constatés le 8 octobre 2008 par la DDE, son Procès Verbal a été envoyé le 22 octobre 2008 à cette tierce personne, copropriétaire et commanditaire des travaux effectués. (Ce courrier n’a pas été adressé à Denis Dejustys qui, lui, n’est ni copropriétaire ni commanditaire).
  • Faire croire à la justice qu’un auvent a été construit illicitement en 2009-2010 alors qu’il figure sur le permis de construire de 1968.
  • Faire croire à la justice que remettre en état les lieux c’est démolir sans reconstruire le bâtiment cadastré qui a été édifié légalement en 1968. L'administration applique là un arrêté de janvier 2009 sur des réalisations de plusieurs décennies antérieures.
  •  Surtout faire croire au juge que la déclaration de travaux était bien incomplète car le descriptif que Denis Dejustys avait transmis à la justice ne pouvait pas avoir été reçu par l’administration puisqu'il n’y avait aucun tampon sur ses pièces ! Mais l’huissier qui est venu faire le constat à la mairie a bien trouvé l’intégralité du descriptif, effectivement il n’y avait pas de cachet sur les six pages qui le composaient. Cela contredisait trop tardivement le vicieux mensonge administratif sur lequel s’est appuyé le juge, exprimé dans ses attendus, pour asseoir la condamnation du malheureux prévenu !

La banalité du mal : quand dans un Etat de Droit on fait condamner quiconque sur la base de documents sciemment inexacts cela constitue une « Escroquerie au Jugement ». Evidemment, uniquement dans un Etat de Droit.

. 

Interview de Dominique Schnapper, sociologue et politologue, par Sébastien Le Fol, journaliste à l’hebdomadaire 'Le Point' (extrait d'un article paru le 16 novembre 2017) :
« On n'a jamais autant entendu de professions de foi républicaines, de grands discours lyriques sur la liberté, l'égalité et la fraternité. Tandis que, dans la réalité, les lois républicaines sont de plus en plus bafouées...
C'est le problème de tous les principes politiques. Les démocrates sont devenus de plus en plus exigeants, donc plus sensibles au décalage inévitable entre les discours et leur traduction dans la réalité. Celle-ci est cruelle: l'Etat de droit n'est pas appliqué dans tous les espaces de la France. »

 

Publié le 18/09/2017 17:02  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Rumeur  -  par les-fouineurs-ailes

Les fouineurs ailés

Rumeur

En Haute-Corse une rumeur circule affirmant que les promoteurs ont souvent les moyens d'obtenir des dérogations, de la part des autorités locales en charge de l'urbanisme, pour construire ce qu'ils veulent où ils veulent. En revanche les particuliers se voient souvent privés de leurs droits pour des constructions qui normalement auraient été licites selon les lois en vigueur. Pire : cette rumeur ajoute que les promoteurs ont les moyens d'instrumentaliser les administrations locales pour s'emparer à bon compte de propriétés ou de terrains qui les intéressent.

Ce n'est qu'une rumeur mais... vu du ciel...

Un villageois dépose une déclaration de travaux pour agrandir sa demeure de 35 m² comme le permettrait la loi. Mais les autorités locales en charge de l'urbanisme motivent leur refus parce que l'agrandissement ne respecterait pas l'alignement des toits.

Quelle n'a pas été la surprise de ce villageois quand peu de temps après un promoteur a pu ériger un immeuble avec toit et terrasse sans se soucier ni de leurs hauteurs ni de leurs orientations. (Cf. ci-après "Vu du ciel")

En lisant le livre de Gilles Bressière "L'horreur judiciaire (au nom du peuple français)" pages 92 à 94 nous avons pu trouver et survoler les lieux. (Cf. ci-dessous "Vu du ciel")

Page 25 nous avons découvert avec effarement quels procédés ont été utilisés par l'administration pour parvenir à ses fins. Si c'est vrai, c'est un monstrueux scandale fondé sur des falsifications surprenantes et des rétroactivités abusives.

 A vous de juger : Vu du ciel

Commentaire de Pierre-Ange du 4 décembre 2017 :
Et si la réponse à la question posée par les « Fouineurs-ailés » se trouvait dans le livre de Pierre Péan :
  « Compromissions (La République et la mafia corse) » paru chez Fayard :
« (...)
Si l'on en croit Ayrault, il y aurait donc en France une organisation criminelle dont les activités seraient soumises à une direction collégiale occulte, reposant sur une stratégie d'infiltration de la société civile et des institutions. Huit jours après ses déclarations, le Premier ministre annonçait dix mesures ciblant explicitement la délinquance économique et le blanchiment d'argent : « Une attention particulière» sera donc portée à la lutte contre le blanchiment, a-t-il déclaré, « notamment dans le domaine de l'immobilier, et y compris du sport, ainsi qu'aux procédures de marchés publics, aux autorisations d'urbanisme» sur le littoral... 
(…)
Après les déclarations de Jean-Marc Ayrault, suivies de celles de son ministre de l'Intérieur, le pays a paru avoir également pris la mesure du problème corse, même si Mme Taubira, garde des Sceaux, s'est empressée de déclarer dans la foulée que « le gouvernement ne veut pas jouer à l'État - "Rambo"» -, déclaration s'inscrivant, elle, dans la droite ligne de l'idéologie fatale mise en œuvre au sujet de la Corse par une gauche inconséquente depuis 1981...
»

Les élections territoriales du 3 décembre 2017 en Corse ont donné au premier tour : 45,36% des voix aux nationalistes, 14,97% à la droite régionaliste, 12,77% au LR et 11,26% aux représentants de « La République en Marche » du président Macron.

Il faut comprendre que bien des Corses ont un sentiment d’oppression de la part de l’administration et de la justice française… pour faire régner l’injustice au profit du grand banditisme.

Avec 56,50 % des voix les nationalistes triomphent (Droite régionaliste 18,29 %, LREM 12,67 % et LR 12,57 %)

Les administrations comprenant de nombreux fonctionnaires venus du Continent ont du mouron à se faire ! Comme la DDTM (Direction Départementale des Territoires de la Mer) dont les décisions douteuses agacent les autonomistes...

Publié le 16/09/2017 20:53  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Panem et circenses  -  par Lucas

Juvénal détestant Rome, ou plutôt ce qu'elle était devenue, fit de ses contemporains une peinture acerbe et sans pitié. C'est un monde sur lequel « difficile est saturam non scribere » (« il est difficile de ne pas écrire la satire ») . 
Selon lui, la Rome impériale s'est en effet transformée en une ville gigantesque, monstrueuse scène de théâtre remplie de bouffons qui s'ignorent et d'aigrefins, un lupanar.
Juvénal ignore tout du politiquement correct : il s'en prend tour à tour aux femmes qui, quand elles ne cocufient pas leurs maris, les empoisonnent par leur érudition avant de le faire pour de bon et de toucher l'héritage ; aux pères-la-pudeur qui dissimulent mal leur homosexualité sous leurs mâles paroles et leurs vêtements de soie diaphane ; aux riches à la fois raffinés dans leur dépravation et atteints d'une avarice sordide quand il s'agit de traiter leurs clients ou leurs gitons ; aux efféminés qui se marient entre eux à défaut de pouvoir enfanter ; aux Orientaux de tout poil, esclaves affranchis, tout spécialement les Grecs, qui évincent les vieux Romains des responsabilités ; aux faux dévots, qui n'invoquent les dieux que pour mieux délester le gogo de son bel argent. 
Juvénal aime jouer du contraste entre les mœurs des anciens Romains, frugaux et barbus, et celles de ses contemporains, perdus de luxe et efféminés.
L'expression Panem et circenses, tirée de la Satire X, a un sens satirique et péjoratif.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Juv%C3%A9nal

Juvénal aurait une opinion semblable de notre société, s'il revenait. Du pain et des jeux semblent être la règle adoptée, puisque Paris a obtenu officiellement les jeux olympiques en 2024 et que le monde médiatique associé au pouvoir en place, exulte, à qui exultera le plus. Quant aux politiques, la maire de Paris se laisse même aller à des "ouaf, ouaf, ouaf !" d'exultation ironique contre ses adversaires.

Publié le 14/09/2017 17:45  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut

"ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche!" Cette phrase, citée sans nommer la princesse, par Jean-Jacques Rousseau dans ses Confessions publiées en 1782, est souvent attribuée à la reine Marie-Antoinette.
Par son ironie involontaire, elle illustre la distance sociale qui existait entre les classes populaires et la noblesse : la princesse incapable d'imaginer que c'était en raison de leur dénuement que ces gens manquaient de pain, les invite à manger de la briocheviennoiserie plus chère que le pain.


Les allers et retours multiples du président de la République actuel et de son équipe, notamment sur les 5€ supprimés des APL, qu'il demande aux propriétaires de prendre à leur charge ont le même impact sur la population. http://www.la-croix.com/France/Politique/Baisse-APL-Macron-appelle-tous-proprietaires-baisser-loyers -5-euros-2017-09-05-1300874469
Les taxes foncières ont subit des augmentations sans commune mesure avec l'inflation et elles vont continuer d'augmenter subrepticement au fur et à mesure que les aides aux communes seront supprimées, dans l'opacité. 


Lancer ce genre de remarque démontre une inexpérience grave de la population française.

Alain Finkielkraut (dans l'Express du 6 septembre 2017) : "Il est trop tôt pour avoir un avis tranché sur ce président. Mais il (Macron) se trompe en croyant que l'économie décide de l'essentiel. La vision économique du monde manque la réalité du monde. Celle-ci risque de se rappeler très vite à lui."

Publié le 06/09/2017 10:49  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
Un excellent conseil  -  par reformedelajustice

Un excellent conseil

Quand Nicolas Sarkozy donne des conseils à Emmanuel Macron

C'est le titre d'un article paru dans Corse-Matin du 28 août 2017 : "Nicolas Sarkozy, dans le magazine des étudiants de Science-Po, Emile, a livré quelques conseils à Emmanuel Macron..." dont cette excellente suggestion citée en fin de l'article de ce quotidien :

"... Enfin, l'ex-chef de l'Etat incite Emmanuel Macron à se pencher sur "la réforme de la justice - "Il ne peut pas exister de pouvoir sans contre-pouvoir, sans équilibre des pouvoirs"

  Commentaire de Gilles Bressière (31 août 2017) : Rappelons que Nicolas Sarkozy avait mis expérimentalement en place l'introduction de jurys populaires au sein de deux cours correctionnelles afin de remédier aux dérives de juges idéologues qui imposent leurs visions sectaires plutôt que lois de la République, en rendant ainsi souvent des jugements dits "stupéfiants".

  Au lieu de tirer les leçons de cette tentative d'introduction de jurés, en essayant d'en perfectionner le fonctionnement, Christiane Taubira a mis fin presque immédiatement à cette innovation. L'absence apparente de vision et de préparation de François Hollande, au début de son quinquennat, s'est donc soldée par l'abrogation sans discernement de bien des mesures pertinentes qui avaient été mises en place par son prédécesseur. Ce fut surtout un quinquennat pour rien en ce qui concerne une réforme de la Justice qui puisse enfin être considérée comme un vrai progrès pour servir une démocratie exemplaire. L'indépendance de la Justice (sans contrôle), prônée par l'ancien Président de la République, a généré un pouvoir arbitraire discrétionnaire composé de magistrats nommés par le pouvoir en place (donc non élus). Ce n'était pas du tout ce qu'attendaient les Français. Surtout que le grand défaut de la gauche c'est d'être liberticide : avec toujours plus de contrôles et de contraintes pour les administrés. Il aurait fallu cesser d'emmerder les Français, comme le suggérait le Président Georges Pompidou.

Publié le 30/08/2017 22:09  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
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