L'évolution ultralibérale occulte de l'Europe depuis la fin du rideau de fer
A partir de 1990, l’Europe a pris un virage ultralibéral sans demander l’avis des peuples qui la composent : c’est l’Europe des technocrates non élus, des députés européens ne rendant jamais aucun compte de leur activité, des multinationales faisant un lobbying intense auprès des précédents pour en tirer avantages, via lois détournées ou non votées toujours en catimini.
En 2019, soit 30 ans après, la dérive est totale : on a une Europe des consommateurs dont le rôle est de consommer toujours plus, pour toujours plus enrichir les fonds financiers obscurs, actionnaires des multinationales qui en arrivent à dicter leurs règles aux états via la commission européenne non élue.
Une opportunité magnifique leur a été offerte avec l’entrée des ex pays de l’Est dans l’Europe : on a donc présenté aux populations la mise à niveau industriel de ces pays de l’Est comme une œuvre de charité, après ce qu’ils avaient endurés sous le joug communiste. Personne n’y a bien sûr trouvé à redire, après des années de guerre froide : on se devait d’être charitables avec ces malheureux opprimés car « on en avait les moyens ».
Or, la « remise à niveau » de ces pays s’est en fait traduite par un transfert des ressources industrielles et agricoles des pays les plus riches, dont la France, vers ces régions, dans l’opacité la plus totale.
On réindustrialisa les pays de l’Est, non pas pour vendre leurs productions à l’extérieur de l’Europe, mais pour les alimenter des carnets de commandes des usines notamment françaises, que l’on ferma à compter de 2000, « fautes de commandes et de compétitivité ». Idem pour l’agriculture : la France se trouva en concurrence frontale avec la Pologne et la Hongrie, et perdit une grande partie de ses aides. Evidemment, personne n’avait été prévenu que le but de l’opération était tout simplement de «délocaliser » beaucoup plus près, à 48 heures de camions.
Aujourd’hui, la France ne joue qu’un rôle anecdotique dans un système européen dirigé par une commission non élue exécutant les demandes inconnues des lobbies de multinationales, avec une règle de l’unanimité des 27 qui paralyse toute amorce de modification.
La véritable concurrence est la Chine, que nous avons abondamment fournie en technologie et qui vient à présent concurrencer à bas prix nos industries les plus élaborées, avec des produits identiques 30% moins cher. Et quand on tente de constituer un groupe mondial avec Alsthom et Siemens, la commission européenne oppose son veto sans appel.
Ce système ne pourra durer indéfiniment et de nombreux craquements se font sentir : à présent les pays de l’Est et l’Italie refusent de se plier à une politique immigrationniste en provenance de l’Afrique, sans frein ni contours.
Avec les élections européennes en mai, c’est le problème de chacun de tenter à terme de reprendre le contrôle de cette Europe, pour le moment confisqué.
Des gens réfléchissent au sujet, notamment Marc Barthélémy, ancien inspecteur de l’Education Nationale, essayiste et conférencier. Il imagine une Europe des régions (Bavière Ecosse Bretagne Savoie etc) qui éliraient un président de l’Europe, quatre vice présidents, des ministres, un parlement composé de trois députés élus par région. On supprimerait la commission non élue qui dirige actuellement de fait.
Son projet joint est paru dans Ouest France du 31/01/2019 page Bretagne. Cliquer Ici
Ceci prouve bien que de nombreuses personnes sont conscientes qu’une Europe des lobbies et des fonds financiers n’est plus possible.
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Discours prémonitoire de Philippe Seguin à l'Assemblée Nationale en 1992 :
https://www.youtube.com/watch?v=ilDEpoh-754&feature=em-uploademail
Comment survivre dans un environnement hostile
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