La France cul par-dessus tête
Lire l’excellente analyse de Franz-Olivier Gisbert sur la grève du 5 décembre : cliquer Ici
Parfois on se demande si la solution utilisée par le président des Etats-Unis, Ronald Reagan, pour faire définitivement cesser les grèves à répétitions des aiguilleurs du ciel américains ne serait pas enfin une bonne solution.
Grève SNCF à comparer avec la légitime manifestation des paysans à Paris le 24 novembre.
Administration mortifère et suicide massif.
Le suicide dans l’agriculture est un phénomène massif.
Arte 28’ (25 octobre 2019) dans la rubrique « Paysans : des hommes à terre »
Jean Quatremer, journaliste : « (…) Les agriculteurs qui se suicident ce n’est pas ceux des grandes exploitations de la région parisienne, c’est le petit paysan qui est souvent en dehors de la politique agricole commune, très souvent ces gens là ne sont pas couverts, c’est le maraîcher, etc. qui ne reçoivent pas de subventions européennes et qui croulent… et les raisons principales pour lesquelles ces gens croulent effectivement et qu’ils s’effondrent… c’est qu’ils croulent sous les obligations administratives et financières, c’est absolument incroyable : un agriculteur qui passe la moitié de son temps à remplir des papiers, à faire des déclarations, à répondre aux contrôles de l’URSSAF* et du fisc, etc. etc. Et ce n’est pas des normes européennes… Le plus souvent l’Etat dit «oh non ce n’est pas moi, c’est l’Europe» en réalité c’est des normes nationales. La souffrance des agriculteurs c’est notamment ça, c’est pas le fait qu’on dénonce l’usage des pesticides comme veut le faire croire la FNSEA, Le suicide dans l’agriculture est un phénomène massif. c’est plutôt, justement, le carcan réglementaire qui les étouffe. Ca c’est un problème. »
*L’URSSAF : voilà bien un organisme dont les nombreux abus constatés devraient pouvoir être corrigés par des Commissions Ethiques Citoyennes… commissions à créer d’urgence.
Jean Quatremer confirme que l’excuse de prétendre que c’est Bruxelles qui impose cette surenchère administrative c’est totalement bidon, c’est bien une politique tracassière spécifiquement française ! Une sur-administration ravageuse et mortifère !
300 € par mois pour 70 heures hebdomadaires de travail alors que ceux qui ne foutent rien sont subventionnés par des aides sociales. Pourquoi les agriculteurs ne peuvent pas bénéficier d’un revenu minimum garanti et n’ont pas droit aux minima sociaux, RSA, APL, accordés aux autres ? Ils crèvent sous le regard indifférents des technocrates qui continuent imperturbablement de les crucifier. De surcroît les dirigeants politiques leur ont imposés des directives ubuesques qui les ont ruinés. Toujours plus de contraintes, plus de règles nouvelles, encore plus de règlements qui sont scrutés à la loupes par des fonctionnaires tatillons… c’est criminel ! Un mort par jour et ça ne leur suffit donc pas !
Nos dirigeants politiques prétendent diriger notre pays comme des Bisounours alors qu’ils se comportent comme dans Jurassik Park !
On ne cesse de le répéter : les policiers aussi sont victimes de directives aberrantes édictées en haut lieu, de contraintes paperassières et d’une institution judiciaire totalement déconnectée des réalités du terrain. Combien de suicides faudra-t-il avant que des mesures adéquates soient prises ; avec ce fameux choc de simplification que tout le monde attend toujours ? A quand une vraie réforme du système judiciaire pour une République exemplaire ?
Tous les pays qui ont utilisé une administration pléthorique pour contrôler leurs populations ont été ruinés et ont fait des millions de victimes : l’Allemagne nationale socialiste (sous Adolf Hitler), la Russie communiste avec ses satellites, etc., la Chine communiste du temps de Mao Zedong (il est à noter que la Chine actuelle, soi-disant communiste, est devenue ultra-capitaliste et fait la part belle à ses multimilliardaires).
Les pays populistes aussi ont été ruinés comme l’Argentine qui, au début du XXème siècle, était la quatrième puissance économique mondiale : cliquer ‘La descente aux enfers’ Dont cet extrait tiré de l’hebdomadaire ‘Challenges’ :
« Car, comme dans beaucoup de pays d‘Amérique latine, malgré l'immense pauvreté, l'argent ne manque pas. « Il y a près de l'équivalent d'un PIB placé à l'étranger, rappelle Cristiano Rettazzi, le président de Fiat Chrysler, du haut du 27e étage de la tour qui abrite le siège argentin du constructeur auto. Le problème, c'est la confiance dans la classe dirigeante, poursuit le fils aîné de Susanna Agnelli, qui a vu nombre de présidents défiler au pouvoir. Aucun, à part Carlos Menem au début des années 1990, n'a vraiment su faire les réformes de fond, estime-t-il. Même pendant les périodes fastes avec l'embellie des matières premières sous les Kirchner. Et le poids de l'Etat n'a cessé de grossir. Il y a deux fois plus de personnes dépendantes de l'Etat que de travailleurs dans le secteur privé », énumère-t-il. L'Argentine compte actuellement 19 millions de fonctionnaires et de bénéficiaires des subsides de l'Etat, contre 5 millions dans les années 1990. »
La France aussi a été, il y a deux décennies, la quatrième puissance économique mondiale derrière les Etat-Unis, le Japon et l’Allemagne, trois pays qui ne sont pas sur-administrés évidemment !
Il faut d’urgence remplacer une fonction publique enquiquineuse et disproportionnée avec une qui soit vraiment au service du peuple et bien plus frugale.
Moins de sévices publics mais plus de service public.
Les peuples manifestent contre toutes les nouvelles taxes… toutes les hausses… ça s’enflamme sur tous les continents…
Un conseil pour un futur programme de présidentiable : il vaut mieux ‘taxer’ l’Etat c’est à dire réduire la dépense publique au lieu de s’en prendre au gousset des contribuables. Il faudra se débarrasser de tous les services inutiles en prenant soin de recaser les petits fonctionnaires dans des services vraiment nécessaires. Les hauts fonctionnaires surpayés devront proposer leurs services dans le privé : ça libèrera des bâtiments publics et réduira le parc automobile des voitures de fonction. 14 000 € nets par mois plus les charges et les coûts de fonctionnement : voilà un tout à offrir pour compléter le maigre revenu de paysans dans la gène. Un haut fonctionnaire en moins avec son bureau, son secrétariat, sa voiture de fonction et ses frais : ça fait environ une centaine d’agriculteurs secourus. Tous les hauts fonctionnaires, à faible voire nulle valeur ajoutée, en moins et c’est toute la paysannerie qui sortira la tête hors de l’eau. Pas taxer, mais rationaliser par la qualité et non par la quantité. Il faudra surtout épargner les petits salariés de la fonction publique en les affectant là où se situe le vrai besoin. L’hôpital surbooké va mal et la police sur-sollicitée aussi. De surcroît ils sont entravés par des tâches administratives qui pourraient être confiées à des petits fonctionnaires à recaser (voilà un exemple). La sécurité de l’emploi pour tous les fonctionnaires sérieux gagnant moins de… (à négocier) par mois et pour les autres le risque d’être virés s’ils n’apportent aucune plus-value.
Les mots pour le dire
Couvrez ce Premier ministre que je ne saurais voir : par de pareils objets les âmes sont blessées, à plus forte raison quand le sycophante en berne dénonce « une petite bande d'imbéciles » après les violences urbaines à Chanteloup-les-Vignes. Violences qualifiées d’inouïe quand la presse daigne en parler et relater l’écœurement qui gagne élus et électeurs du coin. Chantent loups ! Saurait-on mieux dire quand les sauvages s’en donnent à cœur joie. Et voilà que Bacchus sort de ses vignes pour donner un air un peu plus festif à la tragédie. Le coup de grâce, en quelque sorte. Aux Français déjà très habitués à la double peine, il est demandé beaucoup. De plus en plus même puisqu’il leur faut affronter de plus en plus de « bandes d'imbéciles », auxquelles ils ont de plus en plus de mal à s’habituer, à plus forte raison quand ils incarnent l’autorité républicaine, une autorité qui se résume de plus en plus à un simple pouvoir de nuisance - certes accompagné d’un accès garanti à toutes sortes de bons du Trésor et autres rentes fraternelles et égalitaires comme il se doit pour récompenser les serviteurs du bien commun - mais ce n’est pas l’affaire du premier venu qui doit financer la rente à vie du Tabarin républicain. Hé oui ! celui-ci fait profession de servir pour se servir, profession de soi en réalité tant il peut se servir parce qu’il a servi. Le fait est que pour ce qui est de servir, « une petite bande d'imbéciles », il fallait la trouver, celle-là : Marianne est servie !
En résumé, la police est bastonnée mais ce n’est rien : un tout petit frisson de sottise. Nous ne sommes pas très loin du délit de sans-gêne sexuel dont Jacques Faizant disait dans un de ses chers dessins qu’on finirait par appeler ainsi le viol à force de vouloir tout ensevelir sous le non-sens. Eh bien balançons notre porc devant pareille offense à la vérité et à l’esprit.
Notre génial Premier ministre est décidément le roi de la limitation de vitesse. Des hordes de sauvages mettent le pays à feu et à sang, tout ce que notre énarque trouve à dire, c’est... « une petite bande d'imbéciles ». Eh bien ! Du côté de l’ÉNA, est-on bien sûr de comprendre ce que l’on dit ? Peut-être comprend-on mieux ce que l’on fait, à l’ÉNA où l’on apprend à rester toujours, quoi qu’il arrive, debout, bien droit dans ses bottes. Comme « on » a bien fait de déménager l’école que le monde entier nous envie du côté de Strasbourg ! Au moins là-bas fait-on de meilleures saucisses qu’à la rue des Saints Pères, des fois que les énarques se prendraient pour des papes de la cuisine exotique.
Alors, « petite bande d'imbéciles » pour « petite bande d'imbéciles », nous savons maintenant à qui nous avons affaire, tant au gouvernement que sur les bancs LREM de l’Assemblée nationale. Inutile de s’épuiser en grossièretés pour qualifier toute cette caste de privilégiés hors sol.
Exquise « République » qui nous ramène si souvent à ses pères fondateurs comme à ses chers animateurs et notamment à l’illustre Camille Desmoulins, qui n’aimait rien autant que la douceur des maximes révolutionnaires de ses collègues Marat et Hébert, aimables poètes comme chacun sait, et qui prenaient le sang qu’ils appelaient à faire couler pour de simples larmes qu’ils versaient en pensant à toute la méchanceté des despotes et des aristocrates.
En résumé, quand on n’a ni le courage, ni l’intelligence d’appeler un chat un chat, peut-être vaut-il mieux fermer sa gueule. C’est franchement idiot de se dénoncer de la sorte : entre le crétin qui ne dit rien et le sage qui se tait, où est la différence ? Sans compter que le doute doit toujours profiter à l’accusé.
La conclusion qui s’impose chez l’énarque de service ne peut être que la suivante : on ne va pas poursuivre ni chercher à punir « une petite bande d'imbéciles », tout de même. Depuis quand poursuit-on les imbéciles ? Hééééé, attention, là ! Vous n’allez pas nous coller un procès de Nuremberg, là ! On n’est pas des salauds, nous, rien que des incapables. De pauvres incapables. Mais on a fait l’ÉNA. Vous savez là où on décerne le diplômes de DÉNI* : Docteur Émérite ès Nullité Incorrigible.
« Une petite bande d'imbéciles ! » il faudrait qu’ils nous la recopient, celle-là. Quand ont pense que le maître et l’âne ont eu des mots si martiaux pour dénoncer le dénommé Claude Sinké et derrière son acte isolé de malade toute une engeance honnie de gens qui font honte à la nationalité française qu’ils ont hérité de leurs parents, voire de plus lointains ancêtres, répugnante discrimination et comble de l’inégalité anti-citoyenne, cela va de soi.
Quant au silence de la presse devant cette macédoine de tartufferie à la saucisse de l’ÉNA, c’est comme si Goebbels ne s’était jamais suicidé - ce qu’il a fait quand il a compris que c’était fichu, sachant mieux que quiconque que personne ne pourrait jamais pardonner ses crimes contre l’esprit, et que son nom était tellement marqué d’infamie qu’il ne pouvait pas non plus infliger à ses enfants de lui survivre. Que tous les socialos - national-socialistes ou tout simplement crétinal-socialistes - exultent de joie : Goebbels est ressuscité, c’est la Pâques des socialos. « Une petite bande d'imbéciles » est à la fois leurs disciples et surtout leurs maîtres. Telle est la mystique du pouvoir royal, le roi est le premier serviteur du royaume. Eh bien au royaume des incapables, c’est pareil. Il faut dire que la monarchie procède d’un principe sacré.
Le problème, de notre brillantissime Premier ministre, c’est que malgré ses ruses à la noix de l’ÉNA, il n’arrivera jamais à faire prendre aux gens à peu près normaux des suppositoires pour des œufs d’esturgeon. Et l’on s’étonne qu’il y ait des gilets jaunes, mais les gilets jaunes sont à Edouard Philippe et à Macron ce que la Manufacture royale des Gobelins était à Colbert et à Louis XIV. À Manu et Phiphi la façon, aux Français la facture. Et à « une petite bande d'imbéciles » la permission de saigner la France ou d’y mettre le feu tandis qu’échouent à une autre « bande d'imbéciles » les bulletins de vote qui permettent à une autre « petite bande d'imbéciles » - encore - d’encourager toutes les « bandes d'imbéciles » à poursuivre leurs... imbécillités.
« Une petite bande d'imbéciles », sans blague ! Quand on réécrira l’histoire de France, espérons qu’il ne sera pas question de dire que la Princesse de Lamballe périt au cours d’une rave partie qui avait mal tourné, ni que le 14 juin 1940 une petite bande de touristes allemands a absolument tenu à faire les Champs-Élysées sans prendre la peine de s’arrêter dans une seule boutique (les rustres!). La prochaine fois, vous verrez : il ne sera même plus question de « petite bande d'imbéciles », mais d’une (toute) petite bande... d’incivils.
Comme dirait le sage Alphonse Karr : « Plus ça change, plus c’est la même chose. » Et Karr n’a même pas eu besoin d’ajouter : « vive le changement ! » tant il y a des choses que tout le monde est capable de comprendre à demi-mot.
Il y a, comme nous l’ont si bien rappelé Alphonse Karr ou Ferdinand Lop, des changements qui coulent de source, manière de dire qu’ils s’imposent C’est du reste à partir de considérations analogues que Procter & Gamble fit, sur l’avenir de sa marque Pampers, un pari qui s’avéra gagnant.
* Télécharger L'ENA l'école de l'ANE
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Editorial de Franz-Olivier Giesbert (Le Point du 7 novembre 2019) - Extrait :
Le spectacle insane donné par les banlieues contribue à hystériser une partie non négligeable des Français. Certes, c'est devenu une habitude: que voulez-vous, il faut bien que jeunesse passe et s'amuse. A intervalles réguliers, des émeutes de jeunes viennent donc ravager des quartiers de la périphérie. Pour un peu, on se croirait dans le Gotham de «Joker», film inspiré, superbe et prophétique où des insurgés portant des masques de clown cassent tout en rigolant. Vu d'en haut, à Paris, ce n'est rien de grave, une façon comme une autre de courir la prétentaine. Vu d'en bas, c'est différent.
«Quelle belle chose, la jeunesse! s'amusait le dramaturge George Bernard Shaw. Quel crime de la laisser gâcher par les jeunes!» Ce n'est pas un hasard si à Béziers, à Chanteloup-Ies-Vignes ou ailleurs, ce sont à des symboles de la République que les émeutiers se sont attaqués: la police, bien sûr, mais aussi les pompiers, l'éducation, la culture. Ici, c'est une école qui est incendiée. Là, un chapiteau où les élèves étaient initiés aux arts de la scène et du cirque. Dans le tout-Etat, la sidération a vite fait place à l'évitement. La France d'en haut n'écoute que son courage qui lui dit de toujours mettre un mouchoir sur les mauvaises nouvelles. Et ne parlons pas des profanations ou dégradations d'églises (877 l'an dernier), c'est péché.
Tels sont les effets du nihilisme et de l'épuisement des valeurs. Hormis Jean-Michel Blanquer et deux ou trois autres, personne, au sommet de l'Etat, n'a vraiment pris la mesure de ces tragédies locales à répétition qui vont encore creuser le fossé entre les «élites» et la France périphérique tout en poussant les feux, si j'ose dire, du Rassemblement national. Car ça roule pour lui. D'où le changement de pied d'Emmanuel Macron sur l'immigration, loin de ses positions passées, plus à l'écoute de l'opinion. Le lui reprocher est absurde, sinon criminel.
C'est pourtant ce que font tous «les idiots utiles» du RN, bien-pensants, islamo-gauchistes ou indigénistes, qui tentent depuis longtemps d'empêcher toute forme de débat sur l'immigration, dossier qui croule sous les tabous, les interdits, entretenant ainsi fantasmes et complotisme. Circulez, y a rien à voir, hurlent d'une même voix ces professionnels du terrorisme intellectuel (…) Cliquer ICI
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