LE VIRUS DU MENSONGE : UN MAL FRANÇAIS
Quand un avocat célèbre explique sur les ondes que le mensonge est un moyen de défense comme un autre, il révèle ainsi que notre démocratie a bien des progrès à faire pour devenir exemplaire. Il faut comparer avec la justice anglo-saxonne qui punit très sévèrement les déclarations mensongères proférées au tribunal avec des peines de prison fermes.
Les politiciens mentent : promesses non tenues et dissimulations des réalités à la manière des illusionnistes qui attirent l’attention sur des sujets subalternes pour éviter d’évoquer ceux qui sont importants.
Par exemple : aucun gouvernement n’expliquera au public les vraies raisons de la désindustrialisation de la France ou du malaise paysan. Ca pourrait remettre en cause des décennies de gouvernance uniquement politicienne et mettre au jour cette frilosité à gérer efficacement les problèmes avec cette procrastination endémique qui flirte avec l’incurie.
Autre exemple : quand la Cour des Comptes épingle les salaires mirobolants que se sont octroyés les hauts fonctionnaires de Bercy, cela sans respect des règles administratives, on peut être sûr que rien ne sera fait pour corriger ces excès.
Pour ne avoir à faire les réformes nécessaires, les dirigeants nous radotent des propos inexacts sur la sécurité (occasion de créer de nouvelles taxes), sur la santé (taxes sur les produits susceptibles de l’altérer), sur l’environnement (taxes pour sauver la planète), etc.
Le virus du mensonge est là pour pallier par des impôts la paresse de ne pas réduire le coût du fonctionnement de l’Etat ni de moraliser les comportements de ses acteurs.
Les anti-nucléaires mentent et les pro-nucléaires mentent aussi. Comment se faire une opinion exacte du développement de cette énergie ?
Les administrations peuvent aussi mentir… Alors à qui faire confiance ?
Cela fait les beaux jours du complotisme.
Mais surtout ça explique l’exaspération des Français avec leur sentiment justifié qu’on se moque systématiquement d’eux. La parole publique s’est démonétisée.
Les citoyens, qui subissent de plus en plus de contraintes, sont de plus en plus contrôlés alors que les administrations et les élus ne le sont que peu, voire pas du tout.
Est-ce que le « Grand débat » va aboutir à un progrès réel ?
Si oui, une explication sincère à la télévision, droit dans les yeux des Français, avec l’énumération des avantages vraiment obtenus tout en rappelant le contexte difficile, cela accompagné du ferme engagement d’éradiquer le virus du mensonge à tous les niveaux de l’Etat… alors, oui, la France deviendrait une démocratie exemplaire et donc en voie d’apaisement.
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Commentaire d'Antoine (14 mars 2019) : Edouard Philippe a fait croire, que pour lui, le but le plus important en abaissant la vitesse à 80 km/h, c'était de sauver des vies. Mais il estimait (discrètement), en raisonnant comme un technocrate, que ça rapporterait trois cent millions de contraventions supplémentaires à l'Etat. Seulement cette mesure, avec des gens déjà exaspérés par une fiscalité galopante et tant de contraintes supplémentaires, s'est soldée par un nombre très important de radars mis hors service et de plus, pour tenter de calmer l'insurrection (vainement), Emmanuel Macron a dû lâcher en complément environ dix milliards de rentrées fiscales. Quelle belle affaire !
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