Premier candidat : premier programme présidentiel
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« (…) Le Point : Comment va s'articuler votre programme de «redressement» national?
Xavier Bertrand : D'abord restaurer l'autorité! Notre pays est gangrené par l'insécurité et la violence. Je reprends à mon compte le constat « France Orange mécanique ». C'est beaucoup plus grave que ce qu'Emmanuel Macron appelle des « incivilités ». Il n'a jamais pris la mesure de ce qui nous arrive. Le chef de l'État est le responsable de la sécurité des Français. Le président de la République, qui est le chef des armées, doit aussi devenir le chef de toutes les forces de sécurité. Le premier acte de mon mandat sera de présenter aux Français une loi de programmation quinquennale pour leur sécurité. Ce qui signifie notamment augmenter les budgets de la sécurité et de la justice. La sécurité des Français, avec moi, ce sera «quoi qu'il en coûte».
Souhaitez-vous encore durcir la loi?
Cela s'impose. En matière de terrorisme, je souhaite porter la période de sûreté à cinquante ans. Les terroristes islamistes sont jeunes, et je ne veux pas les voir libérés tant qu'ils sont en état de nuire. Je souhaite que ce changement s'applique de manière rétroactive. Et je soumettrai cette question aux Français par référendum, s'il le faut. »
Remarque : Le referendum en début de quinquennat est une bonne idée pour réformer vite.
En revanche il est peu utile de faire des lois que les magistrats n’appliqueront pas (comme autrefois les peines plancher sous la présidence de Nicolas Sarkozy). Une peine de sûreté de cinquante ans ne sera jamais prononcée contre un djihadiste par des magistrats islamo-gauchistes (on peut en trouver au sein du Syndicat de la Magistrature, très à gauche).
Sauf si… on peut neutraliser ces juges idéologues en introduisant dans les cours des jurés populaires tirés au sort.
«(…) Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, souhaite supprimer les remises de peine automatiques. Iriez-vous plus loin?
Avant de parler de remise de peine, encore faudrait -il qu'il y en ait une! Nous devons mettre un terme à l'impunité. Je plaide pour que des peines minimales automatiques soient instituées, y compris la révocation effective du sursis en cas de récidive. Le procureur doit pouvoir condamner lui-même à des travaux d'intérêt général et de réparation, infliger directement des amendes, avec saisie sur salaires ou sur prestations sociales. Le juge n'interviendra plus avant mais après, s'il y a un recours. Et surtout, les peines de prison doivent être exécutées, y compris les courtes peines, qui ne le sont quasiment jamais. Actuellement, il y a un numerus clausus qui ne dit pas son nom. Il faut construire plus de places de prison, 20000, pas moins. »
Remarque : combien de temps faut-il pour construire 20000 places de prison ?
Sauf si… la France fait appel à ses voisins mieux pourvus en pénitenciers pour réduire sa surpopulation carcérale tout en en augmentant l’effectif de ses détenus, comme la Belgique l’a déjà fait avec les Pays-Bas.
« La centralisation et la verticalité, c'est l'histoire de la France... C'est aussi le cœur du «mal français», comme l'a analysé Alain Peyrefitte. Comment comptez-vous aller contre ça?
L'État centralisé est un cadavre qui étouffe l'initiative des Français. La crise du Covid marque son acte de décès. Si on veut de l'efficacité, il faut de la proximité : une République des territoires, j'assume le mot. Les décisions tombées de Paris, ça suffit! Pas parce que c'est Paris, mais parce que ça ne marche plus. La crise des Gilets jaunes l'a démontré. Il faut «déparisianiser» le fonctionnement du pays en transférant de vastes compétences aux collectivités locales (emploi, social, santé, logement, formation professionnelle ou encore la transition écologique). Confions au préfet un pouvoir d'interprétation et de dérogation de certaines normes nationales, afin de les adapter à la situation des territoires. La loi SRU et ses 25 % de logements sociaux, par exemple, ne peut plus être une toise uniforme, il faut du sur-mesure. »
Remarque : Un préfet est-ce le meilleur moyen de décentraliser ?
Sauf si… on formait des commissions de citoyens issus de la région, tirés au sort, pour analyser les besoins locaux puis d’en soumettre leurs suggestions à la préfecture qui les mettra en œuvre.
« La critique de la technocratie rencontre un grand écho dans le pays, comme le montre l'intérêt pour les analyses de David Lisnard, le maire de Cannes. Y aura-t-il une méthode Bertrand pour débureaucratiser la France?
Les technocrates n'ont pris que le pouvoir qui leur a été abandonné. Ce sont les politiques qui ont failli. Que les ministères parisiens assument leurs missions régaliennes et de préparation de l'avenir! Transférons le pouvoir du quotidien aux élus locaux et aux préfets! »
Remarque : Nicolas Sarkozy demandait ‘100’ à l’administration, et seulement ‘10’ étaient réalisés en final. Les présidents et les ministres passent, les hauts fonctionnaires restent…
Sauf si… le gouvernement sanctionnait les hauts fonctionnaires qui n’atteignaient pas les objectifs qui leur étaient assignés. Faudra-t-il s’appuyer sur un referendum pour qu’enfin les citoyens obtiennent que l’administration soit à leur service, en dézinguant cette actuelle forteresse qui ne roule que pour elle-même ? En dégraissant le mammouth…en y ajoutant le contrôle citoyen sur les décisions prises.
Qu’il soit facilement possible de révoquer ceux qui n’appliquent pas efficacement les directives gouvernementales. Une révolution !
Conclusion : un candidat qui veut sortir du lot se doit d’être disruptif. Il doit absolument sortir des sentiers battus !
Encore une remarque : que doit faire un candidat pour arrêter la spirale descendante ci-dessous?
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