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Archives 03/2019
Le mal français.  -  par Voltaire

LE MAL FRANCAIS

Gilets jaunes : 6 causes d’un désastre annoncé
 


Le père Noël risque cette année de s’habiller en jaune.
Si l’insurrection populaire est une tradition française, le mouvement des Gilets jaunes est inquiétant. Les analyses des médias passent malheureusement à côté de l’essentiel.

La crise actuelle est avant tout celle d’un système et d’un mode de pensée périmés

 C’est la raison pour laquelle elle risque de se prolonger.


LA BAISSE DU POUVOIR D’ACHAT VIENT D’UN DÉFICIT DE TRAVAIL
Quel politique aura le courage de le dire ?
On ne crée pas de la richesse — et donc du pouvoir d’achat — en regardant le foot à la télé.
La crise de la France est celle de la paresse.
64 % de la population âgée de 15 à 64 ans travaille dans notre pays, contre 79 % en Suisse, 75 % au Royaume-Uni ou en Allemagne.
Nous travaillons également 15 % d’heures en moins par an par rapport à la moyenne de l’OCDE et notre fonction publique, largement sous productive, occupe près de 20 % de la population active.
Soyons concrets :
l’essence et les produits alimentaires coûtent plus cher car nous nous disputons ces biens avec des pays qui travaillent davantage que nous.
Leur pouvoir d’achat s’accroît et le nôtre diminue.
 
L’IGNORANCE DES RÉALITÉS ÉCONOMIQUES CRÉE DE LA VIOLENCE
Nous sommes le bonnet d’âne en matière de connaissance économique selon l’OCDE.
Les Gilets jaunes reflètent cette inculture, leur programme étant une somme d’aberrations, un concours Lépine de l’ignorance. Les insurgés veulent tout et son contraire.
Moins de taxes et plus de dépenses publiques avec par exemple le maintien de lignes de chemin de fer non rentables
Plus d’écologie et du diesel moins cher.
Davantage de jobs mais le droit de casser l’appareil productif.
Un smic à 1 300 euros et des emplois pour tout le monde.
L’équation économique de la France est malheureusement simple à comprendre :
peu de gens travaillent car le travail est lourdement taxé.
Les taxes sont lourdes car il faut financer beaucoup d’assistés et de transferts sociaux parmi les plus généreux au monde.
Le plus effarant est qu’une majorité de la population soutient les Gilets jaunes.
Si l’école enferme les esprits dans l’ignorance, les médias ne joue pas leur rôle d’information.
À quelques rares exceptions, les chroniqueurs ne posent jamais les bonnes questions et ne fournissent aucune donnée de contexte.
Personne ne recadre les inepties économiques d’un Mélenchon.
Le peuple français s’est enterré dans ignorance.
Son absence de perspective est avant tout intellectuelle.


L’EFFICACITÉ DES SERVICES PUBLICS DÉCROÎT ET NE VA PAS S’AMÉLIORER
Une lettre met presque une semaine pour arriver d’un point à un autre en France, contre 2 jours dans les années 1980.
Les performances de la SNCF sont en chute libre malgré des coûts exorbitants.
Les causes de cet enlisement sont multiples
Les fonctionnaires ont vieilli.
Les organisations se sont empâtées et elles sont centrées sur leur propre finalité plutôt que sur les clients-citoyens.
Quelle entreprise survivrait sans se réformer ?
Sans licencier des salariés sous-performants ?
Sans réallouer les effectifs d’un service à l’autre quand la technologie permet des gains de productivité ?
Aucune, mais c’est le chemin que l’administration française a choisi depuis 30 ans.
L’État français, contrairement à ses concurrents anglais ou allemands a raté la transformation digitale.
Le service aux administrés a encore empiré avec les tentatives de digitalisation
De par son poids, l’administration entraîne l’économie française vers le bas, et avec elle le pouvoir d’achat


LES FRANÇAIS VIVENT DANS UN MONDE VIRTUEL
Le temps passé devant les écrans augmentent en permanence.
Les Français vivent dans un monde virtuel fait de rêves, d’argent facile, de jolies filles et de fake news. 
Le capitalisme n’est pas exempt de critiques dans ce divorce avec la réalité.
La publicité traditionnelle et numérique est d’une efficacité redoutable pour créer des frustrations et susciter l’acte d’achat.
Avec l’extinction des idéaux, qu’ils soient religieux ou politiques, le consumérisme n’a plus de contrepouvoir.
Symptomatiquement, les casseurs ont pillé des boutiques de luxe.
Même les casseurs d’extrême gauche rêvent de s’habiller en Chanel et en Vuitton.
 
Une autre promesse mensongère existe, celle que l’État promeut depuis des années.
Avec plus de 50 chaînes de télévision, des millions investis dans les campagnes de publicités diverses et variées, des écoles républicaines fortement politisées, l’État est le premier émetteur d’idéologie dans ce pays.
Il faut ajouter à cela la presse écrite largement subventionnée et les artistes qui vivent payés par l’État grâce au régime des intermittents. Ce fantastique dispositif de propagande nous décrit un État ultra protecteur, tout-puissant, garantissant la paix et le bonheur du citoyen, de la naissance à la mort.
Une vision imaginaire qui ne peut que décevoir cruellement.

L’ABSENCE DE SANCTION MÈNE À LA VIOLENCE
Il n’existe pas de société sereine sans discipline et respect
Le contrat social a volé en éclats avec les Gilets jaunes, mais la tradition de la casse n’est pas nouvelle.
Depuis longtemps, on a supprimé les sanctions à l’école, on ne punit plus les délits mineurs.
L’absence de discipline est la résultante directe de l’effondrement des services publics, que ce soit l’éducation et la justice.
Il s’est développé également une idéologie permissive, notamment vis-à-vis de l’extrême gauche.
Les syndicats ont légitimé des pratiques ultra-violentes, en toute impunité et dans le silence médiatique.
Les Gilets jaunes constituent une version low cost et 3.0 du syndicalisme, ils ont été formés à leur école.
En plus stupides et en plus violents.
L’exacerbation des frustrations nourries dans la virtualité allume un incendie majeur mais les pompiers n’ont pas le droit d’agir, par crainte, par inefficacité et par choix politique.

(Extrait d'un document qui circule sur le Net : Les gilets jaunes à travers le regard de la presse suisse.)

Publié le 22/03/2019 14:02  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut

LE VIRUS DU MENSONGE : UN MAL FRANÇAIS

Quand un avocat célèbre explique sur les ondes que le mensonge est un moyen de défense comme un autre, il révèle ainsi que notre démocratie a bien des progrès à faire pour devenir exemplaire. Il faut comparer avec la justice anglo-saxonne qui punit très sévèrement les déclarations mensongères proférées au tribunal avec des peines de prison fermes.
Les politiciens mentent : promesses non tenues et dissimulations des réalités à la manière des illusionnistes qui attirent l’attention sur des sujets subalternes pour éviter d’évoquer ceux qui sont importants. 
Par exemple : aucun gouvernement n’expliquera au public les vraies raisons de la désindustrialisation de la France ou du malaise paysan. Ca pourrait remettre en cause des décennies de gouvernance uniquement politicienne et mettre au jour cette frilosité à gérer efficacement les problèmes avec cette procrastination endémique qui flirte avec l’incurie.
Autre exemple : quand la Cour des Comptes épingle les salaires mirobolants que se sont octroyés les hauts fonctionnaires de Bercy, cela sans respect des règles administratives, on peut être sûr que rien ne sera fait pour corriger ces excès.
Pour ne avoir à faire les réformes nécessaires, les dirigeants nous radotent des propos inexacts sur la sécurité (occasion de créer de nouvelles taxes), sur la santé (taxes sur les produits susceptibles de l’altérer), sur l’environnement (taxes pour sauver la planète), etc. 
Le virus du mensonge est là pour pallier par des impôts la paresse de ne pas réduire le coût du fonctionnement de l’Etat ni de moraliser les comportements de ses acteurs.
Les anti-nucléaires mentent et les pro-nucléaires mentent aussi. Comment se faire une opinion exacte du développement de cette énergie ?
Les administrations peuvent aussi mentir… Alors à qui faire confiance ?
Cela fait les beaux jours du complotisme. 
Mais surtout ça explique l’exaspération des Français avec leur sentiment justifié qu’on se moque systématiquement d’eux. La parole publique s’est démonétisée.
Les citoyens, qui subissent de plus en plus de contraintes, sont de plus en plus contrôlés alors que les administrations et les élus ne le sont que peu, voire pas du tout. 
Est-ce que le « Grand débat » va aboutir à un progrès réel ?
Si oui, une explication sincère à la télévision, droit dans les yeux des Français, avec l’énumération des avantages vraiment obtenus tout en rappelant le contexte difficile, cela accompagné du ferme engagement d’éradiquer le virus du mensonge à tous les niveaux de l’Etat… alors, oui, la France deviendrait une démocratie exemplaire et donc en voie d’apaisement. 

A proscrire absolument => cliquer Ici

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Commentaire d'Antoine (14 mars 2019) : Edouard Philippe a fait croire, que pour lui, le but le plus important en abaissant  la vitesse à 80 km/h, c'était de sauver des vies. Mais il estimait (discrètement), en raisonnant comme un technocrate, que ça rapporterait trois cent millions de contraventions supplémentaires à l'Etat. Seulement cette mesure, avec des gens déjà exaspérés par une fiscalité galopante et tant de contraintes supplémentaires, s'est soldée par un nombre très important de radars mis hors service et de plus, pour tenter de calmer l'insurrection (vainement), Emmanuel Macron a dû lâcher en complément environ dix milliards de rentrées fiscales. Quelle belle affaire ! 

Publié le 11/03/2019 15:06  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
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