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Incompétence et injustice  -  par Reformedelajustice

INCOMPETANCE et INJUSTICE

France Info - (11 juillet 2024 18h20 - Ludovic Marin / POOL via AFP) :
"Nous entendons un discours, en France et dans l'UE, qui remet en question l'Etat de droit", avertit Christophe Soulard, le premier président de la Cour de Cassation
 Christophe Soulard s'inquiète des discours mettant en cause l'indépendance de la justice et de la presse. 
"Chacun a le droit de critiquer une décision judiciaire, mais ce qui est moins normal, c'est quand on teste la légitimité même du juge" avertit Christophe Soulard. Dans son rapport annuel, le Conseil supérieur de la magistrature s'inquiète des remises en cause de la justice et de l'État de droit, il plaide pour plus d'indépendance entre le monde politique et judiciaire.
"L'État de droit n'est pas attaqué dans les faits, mais depuis un certain nombre d'années, nous entendons un discours, en France et dans l'Union européenne, qui remet en question l'Etat de droit", détaille-t-il, "c'est-à-dire que les juges dépassent le rôle qui leur est assigné, empêchent les législateurs de légiférer, le gouvernement de gouverner". "C'est à cette petite musique que le CSM a voulu répondre, dans son rapport annuel", insiste-t-il.


Il dément les critiques contre le supposé laxisme de la justice 
Il cite comme principal danger, les atteintes à l'indépendance de la justice ou de la presse dans des pays voisins de l'UE, "deux piliers de la démocratie les plus vite attaqués en cas de régime illibéral", même si en France, "nous sommes au stade des discours".
Il répond aussi à la critique de laxisme, souvent faite par certains politiques à la justice. Cela ne "correspond pas du tout à la réalité, aux chiffres", selon Christophe Soulard, puisque "les peines prononcées dans les tribunaux augmentent sans cesse, la durée augmente, le nombre de détenus augmente aussi".


"Le gouvernement peut avoir une politique pénale, comme il a une politique économique"
Certaines critiques ont également été formulées contre l'indépendance des procureurs, actuellement nommés sur proposition du ministère de la Justice. "Il n'a jamais été question de les rendre totalement indépendants, le CSM ne le réclame pas", car "le gouvernement peut avoir une politique pénale, comme il a une politique économique", explique-t-il. Christophe Soulard réclame cependant plus de garanties sur leur nomination.
En effet, lors des nominations, le CSM émet "un avis qui n'est pas obligatoire, et le gouvernement peut passer outre", même s'il précise que depuis quelques années "dans la réalité, le ministre ne passe jamais outre". Il faut donc acter cette pratique, selon le CSM, et "rendre cet avis obligatoire" car cela "consoliderait le système" et éviterait qu'il soit "subordonné à un changement de pratique".


Commentaire de Gilles Bressière : Malheureusement cette vision idyllique de la justice par l’un des plus hauts magistrats de France ne correspond pas à la réalité vécue.
  Peut-on parler de fermeté judiciaire quand un policier est traîné sur une vingtaine de mètre par un jeune chauffard, sans permis, conduisant une voiture volée et que la justice l’ait condamné seulement à 35 heures de travaux d’intérêt général (qu’il n’effectuera probablement pas) ? C’est d’une très grande violence accompagnée d’un tel manque de considération pour le policier, qu’une peine aussi dérisoire soit prononcée. Des affaires comme celle-ci sont trop nombreuses pour être acceptables !
  Trop de peines méritées inappliquées, voilà Monsieur Christophe Soulard ce qui ternit notre Justice et qui contribue à ce que 80 % des Français aient une mauvaise opinion de cette institution.


  Inversement peut-on parler de justice exemplaire quand quelqu’un est condamné à une très lourde peine (plus de 300 000 €) pour avoir financé des travaux au profit de tiers sur la foi d’une déclaration de travaux pour un agrandissement de moins de 20 m² valide dans un zone constructible ? Un fort soupçon de corruption entache cette décision de justice eu égard à un environnement mafieux bénéficiaire de spoliations administratives à répétition. C’est à dire de petites gens contraintes de céder leurs biens immobiliers pour satisfaire le grand banditisme. (Cf. « Épilogue d’un scandale absolu » dans l’essai de Gilles Bressière « L’horreur judiciaire – Au nom du peuple Français » page 287).
  Pour corriger des erreurs importantes qui rendent inapplicable l’exécution de la peine, l’avocat de Denis Dejustys a déposé une requête auprès de la Cour d’Appel de Bastia en s’appuyant sur l’article 710 alinéa 1 du code de procédure pénale qui dispose que :  
  «Tous incidents contentieux relatifs à l'exécution sont portés devant le tribunal ou la cour qui a prononcé la sentence ; cette juridiction peut également procéder à la rectification des erreurs purement matérielles contenues dans ses décisions. Elle statue sur les demandes de confusion de peines présentées en application de l'article 132-4 du code pénal. »
  « La Cour de cassation considère ainsi que les juridictions répressives sont compétentes lorsque l’astreinte a été prononcée par une juridiction répressive. »
  Mais une fois de plus cette disposition judiciaire n’est pas appliquée et les erreurs grossières qui entachaient l’arrêt de la Cour d’Appel de Bastia n’ont pas pu être corrigées car dans son jugement du 10 avril 2024 la Cour d’Appel de Bastia affirme qu’elle ne serait plus compétente et se défausse sur le Juge Administratif :
  « La cour rappelle que l’article 111-5 du code pénal prévoit, au profit des juridictions pénales, la compétence d’interpréter les actes administratifs pour en apprécier la légalité, lorsque de cet examen dépend la solution du procès pénal qui leur est soumis.
Pour autant, la cour relève qu’il est de jurisprudence constante que les juridictions pénales ne disposent pas du pouvoir d’annuler un acte administratif quelles jugeraient illégal, compétence exclusive du juge administratif, mais seulement celui d’en écarter l’application.
»
  En effet force est de constater que la Cour d’Appel de Bastia n’est pas compétente pour interpréter le procès verbal de Denis Dejustys qui a été effectué par la gendarmerie. Il n’est pas propriétaire du bungalow, il n’est pas commanditaire des travaux, il a seulement financé les travaux sur la foi d’une déclaration de travaux déposée par sa femme le 9 mai 2007. Ce que la Cour a traduit par « Attendu que les travaux effectués par le prévenu [...]» ce qui est totalement faux, les commanditaires étant d’abord sa femme puis l’oncle de sa femme lorsque celle-ci est décédée !
  De toute façon les travaux étaient bien licites car « L’article R.424-1 du Code de l’urbanisme prévoit qu’à défaut de notification d’une décision expresse dans le délai d’instruction déterminé (qui est d’un mois pour les déclarations préalables de travaux courant à compter de la réception du dossier), le silence gardé par l’autorité compétente vaut décision de non-opposition à la déclaration préalable. »
  « Le prévenu pouvait, ainsi, légitimement se prévaloir d’une telle autorisation tacite née du silence conservé par la municipalité pendant un délai d’un mois à compter de la réception de la déclaration de travaux. »
  Il est clair encore que la Cour d’appel n’est pas compétente pour interpréter une déclaration de travaux lorsqu’elle affirme « [...] qu’il s’agissait bien au final de la construction d’un bâtiment de 87,95 m² […] » ce qui est aussi totalement faux car le bâtiment a été partiellement démoli pour être agrandi de moins de 20 m², ce qui était l’intention de la femme de Denis Dejustys et ce qui peut être effectivement constaté sur le terrain !
  Denis Dejustys a été condamné sur ces deux grossières erreurs : il n’était pas commanditaire des travaux, il les avait seulement financés sur la foi de la déclaration de travaux de sa femme qui était bien valide et donc qui ne nécessitait pas de permis de construire.
  La Cour d’Appel de Bastia se montre encore incompétente pour interpréter un partage préalable sous seing privé de 1984 en ignorant que la valeur des biens doit être réévaluée à la date de l’établissement de l’acte notarié de succession. Ce qui explique que ce document était devenu caduc à partir de 1986 parce qu’il était devenu trop inéquitable et qu’aucun notaire ne pouvait l’entériner. Ne pouvant se mettre d’accord les héritiers auraient dû en passer par un partage judiciaire avec tirage au sort des lots. Ils sont restés dans une indivision bancale ce dont la Cour d’Appel n’a pas tenu compte par incompétence. Grossière erreur commise en première instance pour considérer Denis Dejustys comme un héritier faisant partie de l'indivision, ce qu'il n'est pas et ne veut pas être.
  C’est d’une très grande violence qu’un innocent soit persécuté avec acharnement par une administration arbitraire et complice de la pègre en manipulant la justice en falsifiant les faits.


  Le remède à cette absence compétence : que la Cour d’appel prononce ses arrêts avec l’aide de l’Intelligence Artificielle.
  L’avenir de la Justice, pour réduire les coûts et les délais, passe par l’usage de ce puissant outil informatique. Que d’erreurs judiciaires évitées si les lois votées par le parlement étaient appliquées sur des faits vérifiés. Cependant, les juges pourraient quand même moduler l’application des peines dans la fourchette prévue par la loi. En cas de surpopulation carcérale, pourquoi ne pas louer des places de prison dans les pays voisins mieux pourvus comme le fait la Belgique avec les Pays-Bas ? Pour étoffer le parc carcéral pourquoi ne pas faire appel à des investissements privés pour construire des établissements modernes et salubres ? La France est épinglée par la Cour Européenne de Justice, à juste titre, pour l’ignoble vétusté de ses prisons.


La Cour de Cassation répugne au débat contradictoire qui est pourtant considéré comme essentiel par la Convention des Droits de l’Homme.
Monsieur Christophe Soulard, trouvez-vous normal que la Cour de Cassation pour s’éviter d’avoir à produire une réfutation circonstanciée, fasse parvenir à tous une même page dactylographiée. Le rejet se fait ainsi en totale opacité avec cette simple explication : « … La Cour de cassation constate qu’il n’existe, en l’espèce, aucun moyen de nature à permettre l’admission du pourvoi. »  Cette réponse lapidaire serait mise en pièce si bien des affaires étaient traitées plus sérieusement à l’aide de l’Intelligence Artificielle.
  Il faut savoir qu’en France la Cour de cassation rejette 98 % des pourvois concernant des affaires criminelles. Par manque de personnel peut-être ? C’est très grave que des gens soient condamnés parce que les moyens leur sont refusés qui leur auraient permis d’être innocentés par des lois bien appliquées. Dans l’affaire Denis Dejustys, l’Intelligence Artificielle aurait immédiatement détecté que l’article R.424-1 du Code de l’urbanisme n’était pas appliqué en rendant illicite une déclaration de travaux licite, d’une part, et que le prévenu ne pouvait être condamné à effectuer des travaux sur une propriété qui ne lui appartenait pas, d’autre part.
Appliquer rétroactivement un PLU du 3 septembre 2008 sur des travaux engagés en juillet 2007, autorisés par le POS en vigueur à cette date, ferait tiquer l’Intelligence Artificielle tout comme de financer des travaux sur la foi d’une déclaration préalable licite, être un délit !  Un juge unique ne doit pas s'arroger le pouvoir d'être l'Etat de Droit à lui tout seul et empêcher un débat contradictoire. Cela conduit à des affaires comme celle-ci qui sont beaucoup trop nombreuses pour être acceptables !
  Voilà Monsieur Christophe Soulard ce qui ternit notre Justice et qui contribue à ce que 80 % des Français aient une mauvaise opinion de cette institution.


  Le remède à ce que des pourvois bénéficient toujours d’un débat contradictoire : l’usage de l’Intelligence Artificielle. 
  Des délais raccourcis, des coûts de justice réduits et des décisions circonstanciées, voilà ce qu’apporterait l’usage de ce puissant outil informatique. Les Juges de Cassations auraient seulement à surveiller que des bugs ne se soient pas glissés dans le programme informatique. Ils auraient en charge précisément d’améliorer cette extraordinaire application. Une justice fiable, rapide, éthique, incorruptible voilà l’avenir espéré par les Français dans leur grande majorité.


  Abandonnez le corporatisme qui fait qu’une erreur judiciaire n’est systématiquement jamais corrigée et remplacez le par un fonctionnement innovant de juges impartiaux aidés par l’usage de l’I.A, pour mériter enfin l’admiration sincère de nos concitoyens.

Monsieur Christophe Soulard, Premier Président de la Cour de Cassation, les Français souhaitent que la Justice respecte complètement l'Etat de Droit et la Convention des Droits de l'Homme. Si l'Intelligence Artificielle permet d'y parvenir, surtout n'hésitez pas à la faire mettre en place le plus rapidement possible.

Publié le 14/07/2024 22:38  - aucun commentaire - aucun commentaire - Voir? Ajouter le vôtre ?   Haut
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