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Comment survivre dans un environnement hostile

Technocratie non-responsable : quel fléau !  -  par GillesBressiere

Technocratie non-responsable : quel fléau !

Quand un chef d’entreprise a commis une lourde erreur qui a coulé sa boîte, il perd tout : son travail et les revenus qui vont avec.

Quand un technocrate commet la même erreur, les entreprises qui dépendaient de ses choix malheureux sont mises en péril ou disparaissent sans que cela affecte ni son poste et ni la confortable rémunération qui va avec.

Nicolas Stiel (Challenges N°764 du 24 novembre 2022) : Chronique d’un gâchis politico-industriel 
 « (…) Fin 2007, l'entreprise devient la première capitalisation française avec une valorisation de 157 milliards d'euros. Un feu de paille. Après la crise économique, le cours d'EDF s'effondre. En 2009, Pierre Gadonneix est débarqué après avoir réclamé une hausse des tarifs de 20%. Son successeur Henri Proglio devra intégrer la nouvelle doxa de François Hollande: faire passer la part du nucléaire dans le mix électrique de 75% à 50% en 2025. Elu en 2017, Emmanuel Macron maintient l'objectif des 50% mais reporte l'échéance à 2035. « La tâche du patron d'EDF est devenue impossible, observe Philippe de Ladoucette, ancien président de la Commission de régulation de l'énergie. il doit à la fois optimiser le parc nucléaire, fournir des dividendes à sa tutelle, éviter la crise sociale. » PDG à partir de 2014, Jean-Bernard Lévy subira de plein fouet ces injonctions contradictoires. Que faire quand un ministre de l'Economie (Bruno Le Maire) affirme que le nucléaire est « un atout pour la France » quand son collègue de la Transition écologique (Nicolas Hulot) dit que « c'est une folie » ? La ligne Hulot l'a dans un premier temps emporté avec la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim en 2020. Puis s'est imposée celle de Le Maire avec le lancement annoncé de six EPR 2.
L'autre équation impossible d'EDF, c'est la dérégulation du secteur de l'énergie voulue par Bruxelles. «En ouvrant les marchés, la base de profits d'EDF s'est érodée pour simuler un marché qui n'existe pas vraiment, indique François Soult, auteur du livre EDF, chronique d'un désastre inéluctable (Calmann-Lévy). On a fait vivre sur le dos d'EDF des concurrents qui n'ont rien ajouté au système si ce n'est contribuer à la hausse des prix. » Sur le nucléaire, la Commission européenne voulait que la France ouvre son parc à la concurrence. Face au refus de Paris, les négociateurs français et bruxellois imaginent en 2010 un mécanisme appelé Arenh (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) obligeant EDF à vendre à prix bradés aux opérateurs alternatifs 100 terrawattheures, soit environ un quart de la production nucléaire. Durant ses deux mandats, Jean-Bernard Lévy dénoncera ce «poison».

2022, l'implosion
En début d'année, le système implose avec la crise énergétique. Pour préserver les ménages français d'une hausse trop brutale du prix de l'électricité (de 4% au lieu de 35%), l'Etat force EDF à vendre davantage d'électrons nucléaires (120 TWh au lieu de 100) à prix cassés. Mais le groupe ne possédant pas les 20 TWh supplémentaires, il doit les acheter sur le marché de gros au prix fort - environ 250 euros le mégawattheure et parfois beaucoup plus pour les rétrocéder à 46,20 euros. Montant de la facture: plus de 10 milliards d'euros. Et comme au même moment, les centrales nucléaires tournent au ralenti tout comme les barrages qui pâtissent de la sécheresse, EDF se retrouve aux abois avec une dette abyssale de 55 milliards d'euros. En quelques années, le fleuron est devenu un canard boiteux. Un affreux gâchis. »

Voilà comment la technocratie bruxelloise, irresponsable, a flingué EDF avec l’aval des politiques. 

  Pensez-vous qu’une commission composée de citoyens tirés au sort auraient accepté qu’EDF subisse tant de préjudice et surtout doive vendre un quart de sa production à 46,20 € le mégawatt/heure, après avoir acquis les 20 TWh qui lui manquaient à 250 € le mégawatt/heure ? 
 Le bon sens populaire aurait, lui, statué avec une réelle pertinence, bien informé par les exposés contradictoires de tous les « experts » qui auraient confronté leurs avis divergents devant cette Commission Citoyenne !!!

Commentaire de François-Marie Arouet : Et si les Commissions Citoyennes étaient habilitées à sanctionner les technocrates qui conduisent à de tel désastres ?...

Les politiques devraient avoir le droit de se tromper (au risque uniquement de ne pas être réélus) en revanche les hauts fonctionnaires, grassement rétribués, devraient être obligés de rendre des comptes.

Commentaire de Gilles Bressière : 

Peuple ou populace
  Les pères de l’Union européenne se sont méfiés des peuples qu’ils confondaient avec les populaces vociférantes, au cerveaux reptiliens constatés lors de manifestations publiques plus ou moins pacifiques. Ils ont remarqué que souvent une question complexe posée par referendum recevait une réponse populaire déroutante car un grand nombre d’électeurs n’avaient pas les connaissances techniques ou économiques nécessaires pour y répondre de façon pertinente. C’est pourquoi ils ont instauré une gouvernance technocratique plutôt que démocratique.
  Malheureusement ils ont subodoré que les réponses des bureaucrates constitueraient toujours les meilleurs choix, force est de constater que ce n’est évidemment pas le cas. Notamment les choix industriels ou énergétiques retenus pour l’Europe se sont avérés en final désastreux. Les lobbies des multinationales ou les idéologues sectaires, avec leurs contre-vérités systématiques, ont gravement perturbé les décisionnaires au pouvoir. Le bon sens n’avait plus cours et ne devait plus avoir cours (Guy Debord : « Le bon sens est une valeur bourgeoise » !)  
  On constate aujourd’hui les graves conséquences d’une telle philosophie.

Populace ou Commissions Citoyennes
  Quand des personnes d’horizons différents se réunissent pour plancher sur une question complexe, si elles sont documentées par des intervenants d’opinions différentes voire d’opinions opposées, ces personnes, ayant l’obligation d’écouter les autres poliment et dans la sérénité, contribuent à un phénomène d’émergence collective qui les conduit à opter ensemble pour les solutions les mieux adaptées et répondant avec pertinence à la question complexe initialement posée. 
  Pourquoi, sur des sujets divers concernant la vie en société, ne pas faire appel à des Commissions Citoyennes composées de membres tirés au sort dans les listes électorales et réunis par visioconférences ?
  Ce serait l’avenir pour aller vers une société apaisée, emprunte de justice et d’équité, loin du bruit et de la fureur de nos parlementaires actuels qui s’invectivent au lieu de penser efficacement et de résoudre les problèmes sociétaux dans la bienveillance et le respect.

Publié le 26/11/2022 16:06   Tous les billets   Haut


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