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Comment survivre dans un environnement hostile

A quand une démocratie éclairée ?  -  par GillesBressiere

A quand une Démocratie éclairée ?

Suivi par : Un bon début avec la Convention citoyenne sur la fin de vie

Pierre-Antoine Delhommais (Le Point n° 2626 du 1er décembre 2022) :  « La dette des égoïstes » :

[…] En ces temps de grands troubles politiques et économiques où la raison a bien du mal à se frayer un chemin, il est plus que jamais utile de relire les vieux auteurs. Dans De l'esprit des lois, Montesquieu avait dit tout le mal qu'il pensait des dettes publiques. «Je n'en connais point les avantages», écrivait-il sèchement. Il avait, en revanche, pris le soin d’établir une liste numérotée de leurs inconvénients, qui, près de trois siècles plus tard, restent d'actualité.

«1 °. Si les étrangers possèdent beaucoup de papiers qui représentent une dette, ils tirent, tous les ans, de la nation une somme considérable pour les intérêts. 

 2 °. Dans une nation ainsi perpétuellement débitrice, le change doit être très bas.

 3 °. L'impôt levé pour le paiement des intérêts de la dette fait tort aux manufactures, en rendant la main de l'ouvrier plus chère.

 4 °. On ôte les revenus véritables de l'État à ceux qui ont de l'activité et de l'industrie, pour les transporter aux gens oisifs [...].»

Avec quarante-huit années consécutives de déficit public, un record dans l'histoire financière mondiale, les gouvernements français ont de toute évidence oublié depuis longtemps les conseils de sagesse budgétaire délivrés par l'écrivain philosophe. Et l'homme de lettres qu'est pourtant Bruno Le Maire ne s'y montre guère plus sensible et réceptif que ses prédécesseurs.

  Le FMI vient de tacler la gestion des finances publiques de celui qui prétend pourtant y veiller« à l'euro près », l'exhortant à mettre au plus vite un terme à la politique du « quoi qu’il en coûte » et lui reprochant son manque d’empressement à réduire les dépenses et les déficits.

[…] La dérive continue des finances publiques de la France tend aussi à confirmer la prédiction faite dès les années 1960 par le Prix Nobel d'économie James Buchanan selon laquelle les démocraties occidentales risquaient d'entrer dans une ère de déficit budgétaire permanent. Pour la simple raison, d'après Buchanan, que les dirigeants politiques n'agissent pas en fonction de l'intérêt général, contrairement à ce qu'ils essaient de faire croire, mais en fonction de leur intérêt personnel, qui est de jouir de l'exercice du pouvoir. D'où leur propension naturelle à dépenser sans compter de l'argent public pour satisfaire les demandes des citoyens dans l'espoir de se faire élire ou réélire. D'où aussi leur choix de recourir à la dette pour financer ces dépenses dans la mesure où ceux qui auront plus tard à la rembourser par l'impôt ne sont pas encore nés ou sont encore trop jeunes pour voter. […]

Antoine Lilti (Le Point n° 2626 du 1er décembre 2022) « Il faut sortir les Lumières des caricatures»

[…] Diderot Le directeur de l'Encyclopédie est optimiste, il parie sur la diffusion du savoir, une «extension de la sphère des Lumières». Mais il professe un pessimisme sur l'opinion publique, «la multitude», sa difficulté à émerger en un «public éclairé», une multitude plus sensible à l'émotion, aux anecdotes de la vie privée - c'est l'apparition à cette époque de la célébrité - qu'aux arguments. Ce qui fait peur à ces philosophes n'est pas seulement la censure, mais la dégradation de l'espace public. […]

Gilles Bressière : Pour une démocratie éclairée :

  Comment faire de la France une démocratie éclairée si la multitude est plus sensible aux émotions qu’aux arguments : le fondement du referendum n’est-il pas d’interroger la multitude ?

  Le fondement de la dictature c’est que la multitude doit obéir aveuglément aux choix d’un seul décisionnaire. Avec comme conséquence fréquente et affligeante : c’est que lorsqu’un dictateur plombe économiquement sont pays il a une forte propension à compenser son échec par une guerre qui a le mérite d’unir son peuple dans un nationalisme exacerbé et même de faire une guerre prédatrice afin de piller la nation vaincue pour améliorer les finances qu’il a mises à mal.

  Proposition originale :

  Et si les choix fondamentaux du pays étaient confiés à une dizaine de jurys indépendants les uns des autres, composés chacun par une vingtaine de jurés tirés au sort venant de toutes les régions de France et d’Outremer, pour être reliés entre eux et débattre à l’aide de visioconférences programmées dans le temps ?

  Il leur serait demandé tout d’abord d’étudier un panel de choix proposés par les représentants des diverses opinions. Leurs différentes propositions, avec  leurs arguments divergents ou même contraires, seraient exposées sous forme de vidéos et puis consignées par écrit pour pouvoir y réfléchir ensuite sereinement et à tête reposée. Les jurés de chaque Commission Citoyenne pourront se réunir le temps qu’il faut pour dégager une proposition de loi. 

  Si cette émergence issue de la réflexion en groupe aboutissait à ce que cette dizaine de Commissions Citoyennes, indépendantes les unes des autres, planchant sur le même sujet, parvenaient à faire des choix identiques : leurs propositions devraient immédiatement avoir force de loi. En revanche si la dizaine de jurys aboutissaient à des choix différents, il faudrait les regrouper en deux ou trois solutions similaires qui seraient alors soumises aux parlementaires. 

  Qui peut mettre en place une telle démocratie éclairée ? Un referendum ? Un congrès des parlementaires ?

  Comment faire ? A vous d’y réfléchir…

  La même personne qui scandait des niaiseries au milieu d’une foule de manifestants, peut se révéler d’une intelligence brillante au sein d’un petit groupe qui réfléchit sur un problème dans le but d’en trouver la meilleure solution.

Commentaire de Réforme de la Justice (9 décembre 2022) : Commençons par réintroduire des jurés dans les cours pénales comme François Fillon et Nicolas Sarkozy avaient commencé à le faire dans deux tribunaux expérimentaux. Cette heureuse initiative, à améliorer et à étendre à toutes les cours pénales, a été immédiatement supprimée par François Hollande dès son arrivée au pouvoir. Et comme sur l'énergie nucléaire, il ne s'est pas montré bien inspiré !

Quand les juges s'expriment à la télévision pour répondre sur l'explosion constatée de la délinquance, ils invoquent l'état de la société pour se dédouaner. Mais c'est bien la Justice politisée, l'Education Nationale politisée qui sont les grands responsables de la situation actuelle avec leur déni des réalités humaines. La France est un pays généreux (RMI, RSA, APL, AME, etc.) et les naïfs idéologues ont cru que cela réduirait naturellement la délinquance, que l'intégration des immigrés était évidemment en bonne voie, etc. Malheureusement les incivilités dans les écoles et ailleurs, les agressions de toutes sortes et même l'impunité des squatters et des locataires indélicats, etc. tous peuvent compter sur le laxisme judiciaire et sur l'angélisme de l'Education Nationale : "Pas de vagues, surtout pas de vagues !". Il y a urgence à créer des Commissions Ethiques Citoyennes pour régler les conflits de société. Il y a urgence à introduire des jurés tirés au sort dans les cours pénales. Ces nouveaux auxiliaires de la Justice, ainsi créés, permettraient de réduire considérablement ces délais inacceptables de notre institution judiciaire, en allégeant le travail des juges *.  

* Les juges n'auraient plus à étudier les affaires, ce serait le travail des avocats des différentes parties. Les magistrats animeraient seulement les débats en veillant uniquement à leur bonne tenue et en vérifiant que les arguments utilisés par les avocats respectent bien la loi. (Cf. l'essai de Gilles Bressière "L'horreur judiciaire - Au nom du peuple français").

UN BON DÉBUT

La Convention citoyenne sur la fin de vie s'est réunie aujourd'hui, 9 décembre 2022, avec 175 participants tirés au sort : c'est un bon début. Le débat a lieu sur une question ouverte, induisant implicitement l'émergence issue d'un groupe motivé d'origines diverses, cela devrait aboutir à une bonne proposition de loi. Ce n'était pas le cas avec la Convention sur le climat dont la question "Comment réduire de 40 % nos émissions de gaz à effet de serre" recélait une réponse préalable qui imposait explicitement un taux de réduction de 40 % sans aucun débat.

Christian Gollier – Toulouse School of economics, Collège de France (Challenges N°766 du 8 décembre 2022) : “Passer de 130 à 110 km/h sur autoroute, un vrai bénéfice écologique ?" :
Reprenons la proposition des 110 km/h et considérons un parcours de 1000 kilomètres. Parce que la mortalité sur autoroute est devenue très faible dans notre pays (131 morts en 2021), limitons la mesure des impacts à trois dimensions: temps de parcours, réduction de la facture énergétique et des émissions de CO2. En moyenne, une voiture emporte environ 2 passagers. En passant de 130 à 110 km/h, chaque passager va perdre 1,4 heure. Pour une voiture représentative de notre parc automobile, on va économiser 11 litres d'essence et éviter l'émission de 28 kg de CO2. Est-ce que cette économie d'énergie et cette contribution au climat sont suffisamment élevées face au sacrifice du temps perdu? C'est une question de société, et donc, comme d'habitude de valeurs sociales. Chacun peut avoir son avis là-dessus, mais permettez-moi cette évaluation. Chaque litre d'essence consommé appauvrit la France, puisque nous n'avons pas de pétrole. Hors taxe, chaque litre d'essence nous coûte 0,81 euro. Mais que vaut une heure de perdue en voiture? Quelle est la valeur collective de notre temps? Imaginons que tout le temps perdu en voiture est un temps qui n'est pas travaillé. Chaque heure travaillée en France fabrique en moyenne environ 70 euros de valeur pour le pays. J'en conclus que cette réduction de vitesse sur cette distance impose un sacrifice de temps équivalent à 2 x 1,4 x 70 = 196 euros, soit, net de l'essence économisée (11 x 0,81 = 9 euros), un montant égal à 187 euros, tout cela permettant d'éviter d'émettre 28 kg de CO2. Par tonne de CO2 évitée, cela revient à un sacrifice collectif de 6679 euros - plus de 100 fois le prix de la tonne de CO2 d'aujourd'hui.
J'avoue que je suis tombé de ma chaise à l'issue de ce calcul.

La réalité, c'est que l'économie énergétique de cette action verte est trop faible pour compenser notre sacrifice de temps.         Article complet cliquer Ici

Publié le 04/12/2022 18:17   Tous les billets   Haut


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