La République est-elle en danger ? - par GillesBressiere
La République est-elle en danger ?
Les dernières élections italiennes confirment la poussée du populisme en Europe. Un candidat ‘anti-système’ dont le programme est la ‘débureaucratisation’ est nommé à la tête du gouvernement italien.
En France François Fillon s’était présenté à l’élection présidentielle d’une part comme un chevalier blanc et d’autre part pour réduire le nombre des bureaucrates… avant d’être dézingué par les médias et par une justice manifestement instrumentalisée par le pouvoir en place. Intégrité et allègement des contraintes administratives avaient fait rêver plus de 30 % des électeurs… avant la chute.
Jean-Luc Mélenchon s’est présenté, avec un certain succès, comme candidat anti-système à la tête des ‘insoumis’ (insoumis à quoi ?). Marine le Pen, autre candidate anti-système voulait libérer la France des directives liberticides des fonctionnaires de Bruxelles.
C’est dire si les Français, comme bien d’autres Européens, sont plus que critiques avec le fonctionnement actuel de l’Etat et de l’Union Européenne. Ils souhaitent, dans leur grande majorité, une administration qui soit à leur service et non une bureaucratie tatillonne, arbitraire, liberticide à l’excès, qui s’appuie sur une foultitude de normes superflues et de réglementations stérilisantes. Ils souhaitent un pouvoir intègre et frugal comme celui des pays du nord de l’Europe où les dirigeants ne sont pas des nababs vivant dans des palais servis par un personnel pléthorique, gaspillant notamment nos impôts dans des voyages en jets privés et jouissant de nombreux privilèges.
Une Justice qui fonctionne bien, de manière éthique, une administration dévouée qui ne fait pas de discrimination et des élus intègres c’est le souhait des gens du peuple. Trois solutions : une démocrature où la presse est muselée et les citoyens contraints d’être d’accords avec un gouvernement répressif ou bien une technocratie où le dégagisme systématique aura de beaux jours devant lui ou enfin une démocratie qui nécessite une vraie réforme du fonctionnement de l’Etat avec plus de liberté, plus d’intégrité et plus de justice.
La République en danger ? Irons-nous avec un Président populiste vers une démocrature ? Conserverons-nous notre technocratie avec ses dirigeants actuels ? Pouvons-nous espérer enfin une vraie démocratie au service de tous avec des droits égaux pour tous et donc l’abandon des privilèges et des passes-droits.
Une vraie démocratie c’est le contrôle des décisions administratives ou judiciaires par des commissions éthiques, respectueuses de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, composées de jurés populaire tirés au sort à partir des listes électorales. Un candidat à l’élection présidentielle soutenant un tel programme aura de grande chance d’être élu et même réélu.
Etienne Gernelle (Le Point du 24 mai 2018) : Au service de qui est le service public ?
Attention, débat explosif ! Car à écouter certains syndicalistes et médias, on a le sentiment que le service public est au service... des fonctionnaires. Et que ceux qui blasphèment contre le saint statut de ces derniers sont naturellement des ennemis du peuple...
Réforme de la Justice (25 mai 2018) : La sécurité est un pouvoir régalien de l'Etat.
Il appert que la pensée unique considère tous les délinquants comme des Jean Valjean ("Les misérables" de Victor Hugo) d'où cette mansuétude qui a abouti à une explosion de la criminalité.
Une démocratie responsable devrait aussi se préoccuper de la sécurité des citoyens. Qu'une victime ne se retrouve plus face à son violeur peu de temps après. Un saucissonnage avec viol à plusieurs de la femme devant son mari et leur très jeune enfant terrorisé : c'est une famille définitivement traumatisée (qui a d'ailleurs éclaté). Une remarquable enquête de police a permis de retrouver les agresseurs que la Justice a condamnés à quatre ans de prison (avec les remises de peine ils pourront bientôt récidiver). Le policier chargé de l'enquête a demandé sa mutation dans un autre service, il ne supportait plus ce traitement judiciaire non dissuasif qui concluait toutes ses investigations réussies (dont celle-ci). Etc.
Article de l'hebdomadaire 'Le Point" du 10 mai 2018
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Antoine (28 mai 2018) : Un bon dessin vaut mieux qu'un long discours (dessin qui circule sur le Net)
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Etienne Chouard : "Toutes les constitutions programment l'impuissance des peuples."
"Tous les pouvoirs ont tendance à abuser du pouvoir."
"L'élection est toujours aristocratique seul le tirage au sort est démocratique"
Quand les électeurs ont l'impression que les élus se moquent d'eux (injustice endémique, insécurité croissante, promesses non tenues, lois liberticides, règlements surabondants, normes toujours plus contraignantes, immigration non maîtrisée, etc.), ils s'abstiennent ou les sanctionnent en votant pour les candidats 'anti-système' et 'anti-bureaucratie' (comme en Italie) en espérant être enfin écoutés et compris. Démocratie ?
Etienne Chouard incrimine notre constitution avec son absence de contrôle des pouvoirs et l'impuissance populaire qui conduit aux injustices. Les billets intitulés "La banalité du mal"* et "Rumeur"* corroborent l'analyse d'Etienne Chouard : la France n'est pas une vraie démocratie ni le pays des droits de l'homme. Le terme démocratie est utilisé par les dirigeants pour leurrer des administrés qui ne sont pas réellement des citoyens. La France n'est, en réalité, que le pays de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Un exemple : le billet "Rumeur" explique parfaitement le vote des Corses pour les autonomistes (antisystèmes), ils rêvent de cette vraie démocratie éphémère instaurée par Pascal Paoli au dix-huitième siècle.
* (Les contributions "La banalité du mal" et "Rumeur" datent de mi-septembre 2017 et figurent au début de l'index 2 sur 9 de ce blog).
Imaginez qu'un jour nous ayons un Ministère de la Vérité avec à sa tête un religieux intégriste disposant de la puissance d'écoute de la NRA associée à un supercalculateur... pour informer une Police de la Pensée. Certains pays sont en voie d'y parvenir... Alors vite il nous faut un contrôle citoyen, car déjà... (heureusement en Europe c'est encore aujourd'hui maîtrisable... sauf en Turquie où le président Erdogan, avec 170 journalistes emprisonnés, est devenu 'la tête de turc' d'une certaine presse restée libre de l'Union Européenne).
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