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Comment survivre dans un environnement hostile

Ce cancer technocratique qui ronge nos finances  -  par Benoit_Perrin

Ce cancer technocratique qui ronge nos finances

Benoît Perrin - Directeur de "Contribuables associés" : pétition qui circule sur le Net :

Cher contribuable, chère contribuable,
 
Comment réagiriez-vous si je vous annonçais que vous étiez atteint d’un cancer, mais que le traitement ne pourrait commencer que dans 920 jours ?
 
Vous trouvez ça long ? Bienvenue en France !

920 jours, c’est le temps que les administrations européennes et françaises mettent à autoriser un nouveau médicament à entrer sur le marché en France.
 
Au-delà des vérifications indispensables, le problème ne vient pas que de Bruxelles. La France arrive 21e sur les 28 pays membres en rapidité pour la mise en circulation de nouveaux médicaments.
 
Cette mollesse franco-française, on la doit à l’Agence du médicament (la même qui avait causé le scandale du Mediator en 2009 !).
 
Pour justifier ses 150 millions d’euros de budget et ses 1000 salariés, ses bureaucrates font le choix de refaire en double toutes les procédures de contrôle de l’Agence européenne des médicaments.
 
Après tout, pourquoi se priver ? C’est le contribuable qui paie !
 
La nouvelle trouvaille de l’État pour vous saigner à blanc ? Des usines à gaz indéboulonnables et gavées de deniers publics qui sont censées augmenter l’efficacité de l’administration : les agences de l’État.
 
Derrière ce terme technico-fumeux se cache toute une toile d’officines au statut légal douteux, aux compétences pas claires et au financement public des plus massifs.
 
Malheureusement pour nous tous, cet empire du gaspillage est omniprésent… 
…et continue à grossir.

Et comme toujours, ce sont les contribuables qui doivent régler la note du scandale, évaluée à 96 milliards d’euros pour l’année 2019. 
 

Les agences de l’État, un coffre-fort dont on a jeté la clé
 

Une agence, c’est quoi ? Malgré le marécage abracadabrantesque de définitions, on dénote pas moins de :
• 437 opérateurs, organismes distincts de l’État mais payés et gérés par lui, pour sous-traiter sa politique. On y trouve Pôle emploi, mais aussi de véritables planques, telles que l’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur, qui emploie 87 personnes à temps plein pour classer des catalogues numériques.
• 317 commissions diverses, aux fonctions souvent grotesques, comme la Commission nationale du débat public, un « machin » intégralement inutile, au budget pharaonique de 10 millions d’euros par an !
• Près de 700 structures diverses et souvent indéboulonnables, comme le très baroque « Conseil consultatif de gestion du corps des administrateurs des postes et télécommunications », mis en place en 1994 et à l’utilité douteuse…
• À eux seuls, en 2023, les opérateurs représenteront 489 000 personnes en équivalents temps plein (ETP), soit 20 % de la masse salariale de l’État.
 
Cet empilement d’agences n’est pas seulement un gouffre financier à 100 milliards d’euros par an mais également un mic-mac total, dans lequel les doublons sont légion.
 
Vous ne savez probablement pas ce qu’est la Commission des comptes commerciaux de la Nation…
…et c’est bien normal, puisqu’il s’agit d’un clone inutile de l’INSEE !
 
Sans prêter aucune attention à la santé budgétaire du pays ni à l’efficacité de son administration, ils empilent des comités Théodule sur des planques bureaucratiques.

Chaque année, la Commission nationale des prothésistes et orthésistes pour l’appareillage des personnes handicapées a pour activité principale d’organiser une conférence par an — le tout pour la modique somme de 130 000 euros !
 
Mais tout ça, ce n’est rien à côté de la catastrophe programmée des Agences Régionales de Santé (ARS). Créées en 2010, ces hyper-machins technocratiques ont brillé par leur gestion lamentable de la crise du Covid-19…
 
…missions floues, gestion opaque, effet doublon avec d’autres structures comme la Direction générale de la Santé ou la Haute Autorité de Santé…
 
Les ARS illustrent à merveille le désastre de la gouvernance par les agences.
 
Des hommes politiques de tout bord ont dénoncé cette incurie :
• François Baroin, ex-président de l’Association des maires de France, membre des Républicains estime que l’ARS avait « explosé en vol ».
• Benoît Simian, anciennement député de Gironde (LREM), déclarait au Parisien, que les ARS sont « un vrai pouvoir de nuisance ».
• Hervé Féron, maire socialiste de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), déclarait : « J’ai fait une demande de masques à l’ARS du Grand Est début mars [...]. J’ai envoyé des courriels, et même un SMS au directeur général, je n’ai jamais reçu de réponse ! »
 
L’hôpital a été sacrifié sur l’autel de l’obésité administrative : en France, plus de 35 % des emplois hospitaliers ne sont pas médicaux, contre 24 % en Allemagne 

 
Le contribuable français se retrouve piégé entre le marteau et l’enclume
 

Il supporte des impôts de plus en plus lourds qui financent une administration de moins en moins efficace.
 
Cette pagaille, ce sont encore les Premiers ministres successifs qui en parlent le mieux :
« La multiplication d’organismes dotés d’une certaine autonomie à l’égard du gouvernement finit par être préjudiciable à l’action de l’État. »
Jean-Marc Ayrault en 2013, alors Premier ministre de François Hollande
 
« La multiplicité de ces structures - qui comptent pour certaines un très faible nombre d’agents - nuit à la lisibilité et à la cohérence des missions des administrations centrales. »
Édouard Philippe en 2019, à l’époque Premier ministre d’Emmanuel Macron.
 
Saluons leur sens de l’euphémisme !
 
Devant l’ampleur du désastre, les gouvernements ont appelé chacun leur tour à réduire le nombre de ces agences et à leur imposer des impératifs de résultat.
 
Mais les vœux pieux de rationalisation sont restés lettre morte :
• Entre 2012 et 2017, la masse salariale de ces agences est passée de 25 à 30 milliards d’euros, soit une augmentation de + 20 % !
• Si certaines agences ont été supprimées depuis quelques années, d’autres ont dans le même temps été créées, comme la Commission nationale des professions foraines et circassiennes en 2017. Un vrai cirque !
• Ces contrats d’objectifs sont largement inutiles, comme le raconte Jean-François Colin, conseiller-maître à la Cour des comptes : « Lorsqu’on a participé à la rédaction de ces documents, on sait à quel point ils sont creux et ne représentent en rien un moyen de contrôle de l’État sur ses opérateurs. »
 
Prenons exemple sur le Royaume-Uni : depuis le début des années 2010, le Parlement a exigé la suppression de plus des deux tiers des 305 agences publiques. Un modèle !

.

Commentaire de Gilles Bressière (4 mars 2023) :

Les agences de l’État : encore des entités qui pourraient être soumises à un contrôle citoyen. Dans une démocratie éclairée exemplaire il faudrait que soient instaurées des commissions composées de jurés tirés au sort, réunis par visioconférence, qui statueraient chacune sur chaque agence de l'État après en avoir reçu au préalable tous les avis différents y compris celui du haut responsable de l'agence de l'État considérée. On pourrait y ajouter un remplacement avantageux, celui du CESE, cette assemblée dispendieuse et peu écoutée, par la réunion de plusieurs Commissions Citoyennes planchant sur le même sujet. Une proposition unanime serait un gage de sérieux.

Pourquoi la France est-elle incapable de se réformer ? : parce que son État est faible.
 

  Comme l’exprimait, Jean-Paul Delevoy, ancien ministre, qui en sait quelque chose, les dirigeants français sont plus friands des avantages et des privilèges attachés à leur fonction que de vouloir en assumer la fonction. Dès que des difficultés se présentent à eux d’où qu’elles viennent : courage fuyons !
 
   Il faut dire que les difficultés viennent de très fortes parties.
   La bureaucratie est un État dans l’État qui terrifie nos politiciens. 
  Les ministres passent alors que les hauts fonctionnaires, indûment protégés car inamovibles, restent toujours en place même s’ils sont notoirement  incompétents. 
  De même, l’immobilisme forcené des syndicats français qui sont autorisés à paralyser le pays pour faire aboutir leurs revendications les plus corporatistes et les plus irréalistes, le font par la brutalité la plus extrême et dans l’impunité totale : c’est l’instauration perpétuelle de l’État de force.

  Dans la guerre économique mondiale que se livrent les nations, les tracasseries technocratiques qui affaiblissent nos entreprises et les grèves à répétitions fomentées par des syndicalistes idéologues pour inciter à une forme de violence séditieuse des fonctionnaires particulièrement bien placés (il suffit de très peu de grévistes pour tout bloquer), irresponsables parce qu’inamovibles, on pourrait assimiler toutes ces exactions à de la haute trahison. 
  Le peuple excédé par tant de contraintes administratives et tant de taxes et d’impôts, laisse déborder sa colère en soutenant tout ce qui peut embêter l’État y compris en soutenant les grévistes qui leur infligent pourtant de cruelles difficultés.
  Appliquer les sanctions réservées au traîtres en temps de guerre serait certes exagéré, mais...

  Si l’on décrétait que les fonctions essentielles assumées par l’État interdisaient le droit de grève avec en contrepartie des avantages spécifiques comme ceux de l’armée et la police (le droit de grève ne serait réservé qu’aux autres salariés moins protégés). Car comme la guerre contre la délinquance pratiquée par la police ou celle des armées pour protéger les intérêts vitaux de la France, la guerre économique impose la pérennité des transports et de l’énergie et donc la sécurité de ces deux fonctions qui devraient devenir strictement régaliennes et impératives. 

  Là encore, plusieurs Commissions Citoyennes, indépendantes les unes des autres, pourraient étudier quelles contreparties accorder aux salariés des transports (ferroviaires, routiers, etc.) et à ceux de la distribution de l’énergie pour abandonner leur droit de grève. 
  Les négociations devraient se faire avec des salariés tirés au sort (comme avec les jurés tirés au sort) et surtout pas avec les habituels syndicalistes irresponsables, idéologues toujours enragés à en découdre systématiquement plutôt qu’à rechercher un compromis juste et durable. Le fonctionnaire de base aurait bien la garantie de l’emploi (privilège qui déjà mérite l’abandon du droit de grève) mais pourrait éventuellement être muté pour être affecté dans un service plus utile tout en respectant un droit à rester près de son domicile (ou à changer de lieu s’il le désire personnellement).

  Quant aux hauts fonctionnaires, jusque là inamovibles et occupés essentiellement à faire carrière : terminée cette protection indue, pour rester en place ils auraient l’obligation, comme actuellement dans le privé, de rendre des comptes devant des Commissions Citoyennes pour démontrer que le fruit de leur travail est réellement utile à la collectivité.

 Ce serait enfin les bonnes solutions pour instaurer une démocratie éclairée et exemplaire, comprenant des citoyens devenus tous responsables, afin d’œuvrer efficacement et uniquement au profit du bien commun. Et surtout en finir avec le déni du réel et la perte de la raison prônés par les grands démagogues, extrémistes de droite comme de gauche, bénéficiant d'une audience démesurée avec le soutient d'une majorité de médias devenus totalement irresponsables !  Pensée magique et délires comme, par exemple, cette idéologie de la décroissance qui est la lubie d'Occidentaux privilégiés et bien nourris, ayant l'indécence de prôner la frugalité à des milliards d'êtres humains vivant dans la misère ! (Pierre-Antoine Delhommais).

  L'émergence issue d'un groupe* composé de jurés divers mis au courant de toutes les opinions et débattant dans la sérénité et sans outrance, voila l'avenir... ou bien, au contraire, le futur sera très sombre si le totalitarisme avec ses mythes et ses injonctions ravageuses devait être définitivement la seule forme de pouvoir, utilisant la puissance orwellienne d'un contrôle des citoyens par le Big Data...

* Cf. l'essai "L'horreur judiciaire - Au nom du peuple français" page 79 sur l'émergence d'un groupe pluridisciplinaire. Il est facile de comprendre qu'une équipe de jurés tirés au sort qui n'a rien à gagner ni à perdre en statuant ensemble sur une question posée sera, elle, plus libre d'apporter une réponse pertinente qu'une personne risquant sa carrière à proposer quelque chose qui dérange les habitudes de ceux qui sont en place et qui s'accrochent à l'immobilisme.

Publié le 04/03/2023 11:07   Tous les billets   Haut


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