Irresponsables et coupables ! (suite) - par GillesBressiere
IRRESPONSABLES ET COUPABLES ! (suite)
Alain Bauer, criminologue, interviewé sur la chaîne LCI pour présenter son dernier livre « Au commencement était la guerre » chez Fayard (9 décembre 2023) avec cette excellente analyse (page 47 et 48) :
« J'ai vécu toute ma vie sous un régime communiste, et je peux vous dire qu'une société sans référent légal objectif est particulièrement terrible. Mais une société basée sur la lettre de la loi, et n'allant pas plus loin, échoue à déployer à son avantage le large champ des possibilités humaines. [...] Quand la vie est tout entière tissée de relations légalistes, il s'en dégage une atmosphère de médiocrité spirituelle qui paralyse les élans les plus nobles de l'homme.
« Et il sera tout simplement impossible de relever les défis de notre siècle menaçant armés des seules armes d'une structure sociale légaliste.
« Aujourd'hui la société occidentale nous révèle qu'il règne une inégalité entre la liberté d'accomplir de bonnes actions et la liberté d'en accomplir de mauvaises. Un homme d'État qui veut accomplir quelque chose d'éminemment constructif pour son pays doit agir avec beaucoup de précautions, avec timidité pourrait-on dire. Des milliers de critiques hâtives et irresponsables le heurtent de plein fouet à chaque instant. Il se trouve constamment exposé aux traits du Parlement, de la presse. Il doit justifier pas à pas ses décisions, comme étant bien fondées et absolument sans défauts. Et un homme exceptionnel, de grande valeur, qui aurait en tête des projets inhabituels et inattendus, n'a aucune chance de s'imposer : d'emblée on lui tendra mille pièges. De ce fait, la médiocrité triomphe sous le masque des limitations démocratiques.»
Il serait souhaitable que les idéologues et les sectaires, ayant une compréhension restrictive des choses, usent de moins de violence pour imposer leur vision réductrice aux autres. La créativité est un moteur d’enrichissement pour une société de liberté mais elle est étouffée quand des tracassins prennent le pouvoir.
Exemple, parmi tant d’autres, d’une minorité agissante toxique :
La loi interdit de filmer des enfants (pas les siens évidemment). Cela permet à deux parents d’élèves d’interdire toute prise de vues lors d’un spectacle scolaire public, pourtant valorisant pour tous les jeunes acteurs, et dont les familles souhaiteraient en garder un souvenir en images. Tous sont privés pour satisfaire l’exigence étriquée de deux méchantes gens.
Le remède est très simple dans ce cas, en début d’année les parents d’élèves doivent signer le règlement intérieur de l’école en précisant s’ils acceptent ou non que soient faites des photos ou des vidéos de leur enfant. Leur refus permettra bien à leur progéniture de participer aux répétitions mais ils seront exclus du spectacle public, ne privant seulement qu’eux-mêmes d’un souvenir d’enfance en images.
Les sectaires radicaux comme les « Wokes », notamment, peuvent faire virer des enseignants qui ont le malheur d’aborder, avec leur grande ouverture d’esprit, des sujets qui fâchent ces irascibles idéologues. Et l’enseignement public s’en trouve gravement appauvri.
« Pas de vagues, surtout pas de vagues » c’est la lâche maxime pour une société de pleutres prête à se prosterner devant la médiocrité tapageuse.
Alors créons deux sortes d’établissements d’enseignement publics : une sorte pour ceux qui ne souhaitent aucuns préjugés et aucunes limites à leurs connaissances et une autre sorte pour ceux dont il faut respecter les préventions idéologiques : on doit bien pouvoir satisfaire tout le monde.
Dans une démocratie exemplaire il est permis de penser ou de dire ce que l’on veut y compris les pires bêtises, cela dans la mesure où si elles devaient engendrer d’injustes violences il serait seulement interdit de les appliquer.
A un referendum, la majorité des électeurs ne répondent pas toujours à la question posée mais font souvent seulement connaître leur mauvaise humeur.
Alors que des commissions citoyennes composées de jurés tirés au sort, d’origines diverses, permettent d’une part de noyer les sectaires sous le nombre et d’autre part de bénéficier de l’émergence du groupe, motivé avec plus de sérieux, pour étudier et répondre pertinemment aux questions posées.
Plus de politiciens médiocres incapables de réduire le train de vie de l’État, de faire un choc de simplification administrative et de réformer le fonctionnement de la Justice pour plus d’éthique et d’efficacité ; mais pour ce faire, il faudrait instaurer des commissions de citoyens responsables et éclairés pour améliorer notre république et en faire une démocratie exemplaire.
Nicolas Baverez (Le Point n°2683 du 4 janvier 2024) : Sans réformes profondes, un choc financier est inéluctable.
Le plus inquiétant reste l'effondrement moral d'une nation qui n'a plus de projet.
Michel Rocard : "En matière de grande catastrophe bureaucratique, il faut beaucoup plus miser sur la connerie que sur le complot. La première est à la portée de tous, donc largement répandue, le second exige beaucoup d'intelligence et d'organisation, et se révèle bien plus rare qu'on ne le pense." ("Au commencement était la guerre" page 421)
Olivier Coste pronostique une guerre du Tech et un effacement définitif de l'Europe, plombée par sa bureaucratie et exportant ses talents. ("Au commencement était la guerre" page 436)
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