Irresponsables et coupables ! - par GillesBressiere
IRRESPONSABLES ET COUPABLES
Alain Bauer, criminologue, interviewé sur la chaîne LCI (9 décembre 2023) : Il en profite pour exprimer cette conclusion qui peut se résumer par : "Il n'y a pas de démocratie si les dirigeants méprisent leurs électeurs en pensant que ce sont des imbéciles et par conséquent leur cachent une partie de la réalité, ce qui, malheureusement, est préjudiciable à leur compréhension des enjeux et qui fait surtout qu'ils n'ont plus confiance dans la parole politique."
Pour cette élite arrogante le bon sens populaire n'existe pas. Les élus de notre pays considèrent que les gens sont des idiots dans leur grande majorité. Alors que s'ils descendaient de leur piédestal pour rencontrer vraiment les gens du peuple afin de les écouter, ils seraient éberlués par leur bon sens et ils comprendraient pourquoi les citoyens prennent leurs distances avec ces infatués qui les gouvernent et qui leur mentent effrontément parce qu'ils subodorent que peu comprendraient les vraies réalités.
De nombreuses décisions judiciaires irresponsables sont coupables de l’explosion de la délinquance actuelle. De nombreuses réglementations administratives irresponsables sont parfois coupables de risques mortels (sans parler de l’effrayant taux de suicides des agriculteurs poussés au désespoir par une foultitude de tracasseries administratives souvent ubuesques).
Exemple d’irresponsabilité judiciaire :
Franz-Olivier Giesbert (Le Point du 7 décembre 2023 n°2023) « Les couteaux sont sortis ». Extraits :
« (…) comment ne pas s'étonner de la stupéfiante mansuétude des magistrats de Nantes, à l'instar de tant d'autres: le tribunal pour enfants y jugeait, l'autre jour, le chauffard de 16 ans qui, refusant d'obtempérer, le 2 mai dernier, avait traîné un policier sur 20 mètres, au volant d'une voiture volée, blessant grièvement sa victime à la tête. Arrêté deux jours plus tard avec, à sa portée, un Colt 45 chargé, il vient d'être condamné à... 35 heures de travaux d'intérêt général, et on n'est pas même pas sûr qu'il les fasse!
(…) c’est l’illustration de nos insanes faiblesses, quand la justice traite, à Nantes ou ailleurs, les coupables comme des victimes.»
Voler une voiture, la conduire sans permis et écraser un policier ne mérite que 35 heures de travaux d’intérêt général… Est-ce une sanction exemplaire pour dissuader les délinquants ?
(Pour lire l’article complet cliquer ici)
Trop de juges idéologues sont imprégnés de la philosophie du sociologue Pierre Bourdieu (ils représentent environ un tiers des effectifs). Malheureusement leurs convictions n’ont pas fait l’objet d’une étude statistique et scientifique sérieuse, notamment : quelle est l’importance des dégâts collatéraux induits par l’application de leur idéologie qui se voudrait généreuse ?
Ce que l’on peut constater en réalité c’est cette explosion de la délinquance avec de nombreux multirécidivistes qui accumulent des condamnations jamais ou partiellement effectuées. Le bon sens populaire a bien compris les raisons de ce désastre mais fait l’objet du mépris des « bien-pensants ». Les idéologues comme les sectaires ont tous ce funeste biais cognitif : si un fait réel contredit leurs croyances, il ne peut exister. Une grande partie de la réalité leur échappe donc ; et leurs décisions quand elles ont des conséquences dramatiques, ils s’ingénieront habilement à le nier.
Exemple d’irresponsabilité administrative :
Deux femmes héroïques :
Une doctoresse, médecin généraliste, reçoit une patiente en état de sérieuse détresse respiratoire. Elle diagnostique une pneumopathie ayant provoqué une forme sévère d’asthme. Le seul traitement efficace dans ce cas est la « Ventoline » sauf que seul un pneumologue ou un pédiatre a le droit administrativement de prescrire.
Constatant l’urgence à soulager cette malade qui était accompagnée par son mari, elle prend l’initiative d’appeler une pharmacienne toute proche pour lui demander si celle-ci dispose du précieux médicament. Réponse positive. Elle délivre alors une ordonnance comprenant ce spray salvateur.
La patiente et son conjoint se rendent à la pharmacie et présentent l’ordonnance. Problème ! La pharmacienne consulte les modalités de délivrance de la « Ventoline » et confirme qu’il est interdit administrativement de délivrer de la « Ventoline » sans l’ordonnance d’un pneumologue ou d’un pédiatre. Elle commence par refuser la prescription de la doctoresse, médecin seulement généraliste. Il faudrait appeler donc le SAMU pour transporter la malade aux urgences (toujours notoirement encombrées).
La patiente est prostrée sur une chaise, elle manifeste une très grande difficulté à respirer… Son mari, désespéré pense à une non-assistance administrative à personne en danger... La pharmacienne, sans qu’ils se soient concertés, semble soudain du même avis et ose alors transgresser cette règle administrative inadaptée (étouffante au sens propre et figuré)… Elle délivre donc la « Ventoline » au soulagement presque immédiat de la malade qui retrouve une respiration aisée.
Deux femmes héroïques ont sauvé une personne d’un risque mortel en transgressant une directive administrative abusivement restrictive !
(Quelqu’un fait preuve d’héroïsme quand il risque une sanction pour sauver son prochain.)
Pour un vrai choc de simplification souhaitable, il faudrait rendre facultatives toutes les normes et toutes les réglementations qui ne sont pas essentielles.
Dans le cas présenté ci-dessus, suggérons cette formulation pour la directive administrative concernant la délivrance de la « Ventoline » : « Il est recommandé de délivrer la « Ventoline » avec une ordonnance prescrite par un pneumologue ou un pédiatre, mais en cas d’urgence, un généraliste peut également en délivrer une. »
L’aide à personne en danger devrait rester une priorité.
Conclusion
Que ce soit judiciairement ou administrativement : l’enfer est pavé de bonnes intentions.
PS : Rappelons que dans l'affaire du sang contaminé la ministre de la santé, Georgina Dufoix, avait déclaré être responsable mais pas coupable. (Sa déclaration sur TF1, le 4 novembre 1991 : « Je me sens tout à fait responsable ; pour autant, je ne me sens pas coupable, parce que vraiment, à l'époque, on a pris des décisions dans un certain contexte, qui étaient pour nous des décisions qui nous paraissaient justes. » a été résumée par cette formule devenue célèbre : "responsable mais pas coupable".)
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