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Comment survivre dans un environnement hostile

Délinquance tolérée = France ingouvernable  -  par GillesBressiere

Délinquance tolérée et admise = France bloquée

S’il est un aspect qui n’est pas pris en compte par tous les commentateurs de la crise politique actuelle, c’est la délinquance tolérée et admise par notre système judiciaire.
La grève est un droit reconnu par la constitution mais les piquets de grève qui agissent, en toute impunité, par intimidation ou par la violence sont-ils légitimes ?
Que faut-il penser du Syndicat de la Magistrature qui s’offusque que des manifestants soient arrêtés par la police (sans être poursuivis pour autant) alors que leur présence tapageuse dans la rue, en petits groupes, n’était pas déclarée, donc pas autorisée ?
Que faut-il penser des députés qui, mécontents que leur motion de censure ne soit pas votée, brandissent des panneaux « RDV dans la rue » ?
Que faut-il penser de l’immense mansuétude de la Justice dont jouissent les casseurs, les incendiaires de voitures, les agresseurs des forces de l’ordre ?
Que faut-il penser du nombre dérisoire de reconduite à la frontière de migrants clandestins, pourtant sous le coup d’une expulsion judiciaire ?
Que faut-il penser des textes de lois stupéfiants dont les squatters bénéficient avantageusement au détriment de petits propriétaires lésés ?
Que faut-il penser de ces fonctionnaires qui n’appliquent plus les lois et qui accordent ou refusent arbitrairement des autorisations, en abusant de leur pouvoir, sans contrôle sérieux, et en toute impunité ?
Etc.
Délinquance tolérée et admise…

Ce que pensent les commentateurs de la crise actuelle
Avant l’adoption du texte de loi sur la retraite à 64 ans par le 49.3

Nicolas Stiel et Jean-Marc Jancovici (CHALLENGES N°778 du 16 mars 2023 ) :
« (…) En démocratie, le visionnaire qui va nous conduire vers un avenir radieux, ça n'existe pas, dit Jean-Marc Jancovici. Depuis Jacques Chirac, on a des présidents taillés pour arriver à l'Elysée mais qui, une fois élus, ne savent pas quoi faire du pouvoir. Aujourd'hui, il faut des pionniers intelligibles pour que les concitoyens pèsent sur le débat. Ce n'est qu'à ce moment là que le système politique qui ne respecte que le rapport de force pourra bouger. » Nous n'y sommes pas encore. Mais l'apôtre poursuit le combat en espérant évangéliser un maximum de militants. « L'important est d'avoir un plan, car à un moment la fête s'arrêtera, prévient-il. Et si rien n'a été organisé, le changement se fera sous la contrainte des événements extérieurs. C'est-à-dire dans la douleur.(…) »

André Comte-Sponville (CHALLENGES N°778 du 16 mars 2023 ) :
« (…) Si la France semble davantage bloquée que bien d’autres pays, alors qu’elle va économiquement plutôt mieux que beaucoup, c'est d'abord parce qu'elle est divisée, politiquement, en trois blocs d'importance à peu près égale et qui ont de moins en moins à partager; une gauche très à gauche (trop à gauche pour gouverner?), sous la houlette de Mélenchon, une droite très à droite, dominée, attirée ou fascinée par Marine Le Pen, avec entre les deux un centre hétérogène et déboussolé, de plus en plus incapable d'obtenir à lui seul une majorité.
Le temps où Giscard d'Estaing rêvait de rassembler « deux Français sur trois » (ce que lui-même, d'ailleurs, n'a jamais réussi) est derrière nous. Nous sommes bien plutôt confrontés à trois tiers incompatibles, chacun des trois manquant de cohésion et n'ayant d'autre but, voire d'autre justification, que d'empêcher le triomphe des deux autres. Comment faire une majorité dans ces conditions ? Comment gouverner sans devenir très vite impopulaire, minoritaire, voire passer pour « illégitime», puisqu'on n'a jamais été élu, dans le meilleur des cas, que par un Français sur trois?
Ajoutez à cela les mensonges de la gauche, qui fait semblant, depuis quarante ans, de croire que le «tournant de la rigueur », en 1983, n'était qu'une parenthèse (alors que c'est le programme commun de la gauche qui avait définitivement échoué), les rodomontades de la droite (qui veut se persuader que l'autorité suffit à tout) et la grande angoisse écologique, qui plane sur nous tous sans tenir lieu de programme crédible: on comprend que les Français soient moroses, inquiets, mécontents, et plus attachés à la défense de ce qu'ils ont qu’à des projets de réforme. (…) »

Après l’adoption du texte de loi sur la retraite à 64 ans par le 49.3

Macron_seul.jpg

André Comte-Sponville (CHALLENGES N°779 du 23 mars 2023 ) : « (…) dans les rangs de la France Insoumise, quel tapage ridicule et indigne ! Qu'on chante La Marseillaise pour accueillir la Première ministre, je n'ai rien contre. Mais qu'on la rechante interminablement pendant son discours, entre moult cris et gesticulations, faisant tout (d'ailleurs sans succès) pour l'empêcher de s'exprimer, pour la déstabiliser ou la rendre inaudible, quel démocrate pourrait s'en satisfaire? C'était lui manquer de respect, en tant que cheffe du gouvernement, en tant qu'être humain et en tant que femme. J'ai eu honte, ce qui ne m'arrive pas souvent, d'être Français, et d'avoir pu voter (il est vrai il y a plusieurs années) pour certains de ces grossiers personnages, tellement pleins de haine, de mépris et de bonne conscience. La France et la gauche méritent mieux. »

Ghislaine Ottenheimer (CHALLENGES N°779 du 23 mars 2023 ) :
« (…) tout ne se résume pas à l'économie. Notre démocratie est malade. La Ve République est à bout. Les Français ont tout essayé, l'alternance, la cohabitation, le « et en même temps ». Pourquoi pas l'extrême droite? Tout le monde a en tête l'exemple italien, avec un scénario similaire: une réforme des retraites engagée par Mario Draghi, puis la victoire de Giorgia Meloni. En France, l'extrême droite a fait 33,9% en 2017, 41,5 % en 2022... Il reste trois ans pour contrer cette irrésistible ascension. Tous doivent y contribuer: les macronistes, mais aussi les socialistes et les Républicains, dont certains jouent la politique du pire. »

La Justice ne fonctionne pas de manière satisfaisante et la Ve République est en crise.

.
Remède :
Si au lieu de chercher de vaines solutions auprès de politiciens dont la faillite est évidente on faisait enfin de la France un Etat de droit fondé sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Comment faire ?
En faisant appel à des Commissions Citoyennes Ethiques, composées de jurés tirés au sort et réunis par visioconférence après avoir été informés de toutes les opinions par les représentants des différents partis et de plus éclairés par des experts reconnus. Pour en finir avec les idéologues toxiques et leur pensée binaire (tout est ou noir ou bien blanc sans aucune nuance de gris), les jugés tirés au sort devraient faire un exercice préalable en cherchant dans les diverses opinions qui leur sont proposées ce qui leur semble exact et ce qui leur semble inexact, ce qui leur semble positif et ce qui leur semble négatif sans exclusive. Un moyen d’accéder à la compréhension de la complexité des réalités réelles. Autant la contestation, avec ses cortèges de manifestants, pouvait être considérée comme légitime avant le vote par 49.3, pour améliorer le texte de loi, même si elle n'était pas toujours réaliste, après le vote de pousser le peuple à l'insurrection n'est plus du tout légitime, dramatique pour l'image de la France et pourrait être assimilé à faire l'apologie de la délinquance.

Ci-dessous une analyse de Peggy Sastre (Le Point N° 2642 du 23 mars 2023) qui permet d’appréhender la France insurrectionnelle actuelle par le côté démoralisant et agressif de la pensée unique largement diffusée par des idéologues toxiques incapables de compromis.

Gauche_depressive.jpg
Restaurer l'autorité de l'Etat, c'est indispensable, surtout si cette autorité devait être fondée sur ce nouveau système de démocratie qu'il est urgent de créer, avec des solutions prises en commun dans la sérénité et le respect, par des groupes de citoyens désignés par tirage au sort : un vrai service civique national, enfin... 
(Ceux qui pensent qu'on a tout essayé pour gouverner la France ont donc tort.)

Car le désastre ci-dessous aurait-il pu avoir lieu si l'on avait consulté des Français tirés au sort, représentant la diversité de la population sous forme groupes de jurés qui débatraient sereinement pour analyser et peser les diverses propositions contradictoires qui leur seraient soumises ?

Pas de démocratie sans classe moyenne

PAR PIERRE VERMEREN    Il a notamment écrit La France qui déclasse (Tallandier)

Abandon. Pour l'historien, la désindustrialisation a appauvri les Français et discrédité la politique.

La grande dépression française n'est pas qu'une affaire de psychologie et de nostalgie pour la grande nation. Elle touche le pacte républicain au cœur, dans sa double composante politique et socio-économique. La république fut une promesse d'égalité politique et d'ascension sociale. Le XIXe siècle a construit la première, l'après-guerre la seconde. La grande croissance nous a fait passer d'une société de notables (encore 5 % de cadres en 1945 pour 70 % d'ouvriers et de paysans) à une société de consommateurs, appartenant pour 60 % à la classe moyenne: une classe bien logée, bien éduquée, bien soignée et disposant de loisirs. Le passage de 5 à 20 % de cadres consolidait la perspective prochaine de l'ascension sociale. Tout cela a pris fin.
L'effondrement de la classe moyenne, la fin de l'ascenseur social, l'affaissement des grands «services publics» (dont le terme est prohibé à Bruxelles) et la désintégration sociale des classes populaires en sont les symptômes. Que s'est-il passé hors des bienheureuses métropoles, pour 75 % de la population française?
Notre classe dirigeante politique, financière et économique, a brutalement décidé il y a quarante ans de rompre avec le modèle productif qui a fait la fortune et la puissance de la France. Allemands, Suisses, Italiens ou Japonais n'ont pas fait ce choix: il nous appartient. Nous avons opté pour une économie de services, au point d'en devenir le champion européen. Nous sommes à la fois le champion des services aux entreprises, qui font la fortune du CAC40, et celui des services à la personne (économie sociale, tourisme et grande distribution). Nous avons choisi de développer une économie clivée: des cadres (services aux entreprises) et une main-d' œuvre sous ou non qualifiée (d'où le recours à une immigration de masse qui, malgré le chômage de masse, fournit des bras et des consommateurs).
À quoi avons-nous renoncé par ce pacte faustien? Au modèle productif national et à une société de libres producteurs; à une société démocratique structurée par la classe moyenne; à l'indépendance économique et financière; et à une société socialement et spatialement harmonieuse. Comment?
 En renonçant à la production au profit d'une consommation à outrance (car un endettement croissant est nécessaire depuis 1973 pour soutenir notre nouveau modèle économique), nous avons sacrifié notre industrie et notre agriculture. En témoigne - à l'inverse des pays déjà cités - notre abyssal et croissant déficit extérieur. Nous n'avons conservé que le luxe (à forte valeur ajoutée), les industries de défense (pour des raisons stratégiques) et le BTP (car il produit des biens de consommation financés par les banques). Tout le reste a été délocalisé ou presque; on assiste aujourd'hui médusés à la liquidation de ce qui demeurait de l'agriculture française (hors céréales).
En supprimant des millions de producteurs et d'emplois sur le territoire (ouvriers qualifiés, techniciens, cadres et ingénieurs de l'industrie, agriculteurs, etc.), nous avons créé un triple mouvement géographique et social: la polarisation et le regroupement des ingénieurs et des cadres dans une douzaine de métropoles devenues les capitales de la tertiarisation; l'effondrement économique des anciennes régions industrielles et agricoles, vouées à l'appauvrissement et à la désertification si elles ne sont pas des spots touristiques; la dislocation de la classe moyenne, liée au fait que les nouveaux métiers sont polarisés. Fini le petit commerçant indépendant: il faut être cadre commercial, ouvrier de caisse ou manutentionnaire. Fini le petit patron agricole: il faut être camionneur ou acheteur international. Fini le contremaître d'usine: il faut être chef d'agence ou technicien de surface. Trois millions de jeunes âgés de 15 à 30 ans ne sont ni l'un ni l'autre: ils sont des inactifs structurels sans avenir (des NEET). Car l'effondrement de la classe moyenne induit le gonflement d'un étrange lumpenprolétariat de consommateurs sans travail ni activité légale.             
(Le Point n°2642 du 23 mars 2023)

Une Commission Citoyenne éclairée aurait-elle pu proposer une politique aussi stupide ?

Retrouver le vécu d'un entrepreneur victime de cette aberration gouvernementale et administrative (de la page 1 à 118 : reconstruction d'une entreprise régionale de production ; de la page 119 à 168 : destruction par les services de l'Etat) : cliquer Ici
 

Publié le 23/03/2023 11:28   Tous les billets   Haut


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